Encore une fois, parce que l'humain est con et n'en a rien à péter de la morale. Aussi étonnant que ça puisse te paraitre, entre les écervelés (exemple de la capote non portée) et ceux à qui il faut baliser le terrain par des lois, tu dois bien avoir 95% de la population. Alors, oui, est-ce qu'il vaut mieux légiférer pour limiter les dégats ou bien laisser faire tout et n'importe quoi?
Et, si je pousse ton raisonnement jusqu'au bout, pourquoi se fait-on chier à avoir des lois, tout court, pas spécifiquement pour l'exemple de départ? Après tout, toujours selon ton raisonnement, l'homme est doté d'une morale, d'un sens commun, qui lui dicte ce qui se fait et ce qui ne se fait pas, alors à quoi bon faire une loi disant "il est interdit de tuer?" puisque naturellement, il va se dire qu'il n'en a pas le droit?
Serais-tu un anarchique dans l'âme?
Enfin, fais gaffe, t'es pas loin du point Godwin avec ton histoire de marquage des séropos....
Anarchiste? En vieillissant, je pense que je le deviens de plus en plus, oui. Mais je me sens marginal dans ma façon de penser, ça c'est certain.
Maintenant, je crois être loin du point Godwin, dans la mesure où cette perspective est la première qui me soit venue à l'esprit en lisant le premier post, puis l'arrêt de la cours européenne... C'est du reste ce qui m'a poussé à réagir sur le sujet. Aussi, cela n'a rien à voir avec la longueur de la conversation. Puisque c'est précisément ce qui caractérise un point de Godwin.
En revanche, s'il m'arrive de pousser un raisonnement jusqu'au bout, j'évite de faire des généralités ne reposant que sur des à priori invérifiables et finalement rien de réellement tangibles (modulo le fait qu'on a tous tendance à prendre les autres pour étant des cons à 5 % près). Ce point de Godwin ne serait-il pas ce que ceux, qui se trouvent à court d'argument, prennent comme prétexte pour mettre fin à une conversation qui peut faire référence à de la discrimination envers une population, une communauté en rendant ce qui la caractérise illégal?
Enfin, je ne RENIE PAS la nécessité d'avoir des lois. Je renie le fait de légiférer sur tout et n'importe quoi, de tout normaliser et dans tous les domaines en prétendant que c'est pour le bien du plus grand nombre.
Maintenant des cons y'en aura toujours et l'épaisseur du code pénal (ou de la route et bientôt, de la biroute) ne servira jamais à prévenir le coup de folie, le dérapage (c'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles la peine de mort a été abrogée : elle ne dissuade en rien ceux qui de toute façon passent à l'acte et cette peine ne répare pas plus la faute commise, c’est juste une forme de vengeance qui ne rend pas l’être humain plus noble ou civilisé).
Les cours d'assises auront toujours du travail parce que c'est dans la nature de l'être d'humain d'être imparfait. En faisant des lois aussi précises on prend juste le "risque" de marginaliser des communautés qui ne sont pas dangereuses pour la société afin de prévenir des écarts qui sont eux statistiquement marginaux et qui, aussi improbable soient-ils, arrivent parfois.
Les média qui focalisent ponctuellement sur un fait divers induisent dans l'esprit du plus grand nombre le sentiment que celui-ci est une généralité, alors qu'il ne devrait pas avoir plus de porté que ce qu'il est : un fait divers au milieu d'un néant d'information...
Si la vérité est ailleurs, je suis donc pile à coté