Jusqu'où ?
http://forum.nutsforum.com/index.php?topic=34323.0 L'autre fil me parraissant mal barré...
J'ouvre celui-ci.
Pas sûr qu'il avance plus sur le chmilblik... mais bon
Je pense que chacun traverse des expériences qui transforment son être, sa façon de réagir aux autres et aux épreuves.
- Ceux qui en ont pris plein lag' (et cela ne donne pas fatalement le mérite d'une auréole)
- Ceux qui ont été très épargnés par la vie (et ce n'est pas honteux, c'est comme ça.)
En revanche on est responsable de la façon dont on a conscience de son propre parcours par rapport aux autres, et de la nature de l'ouverture aux parcours différents dont on est capable.
Exemple : On peut ne pas avoir connu la misère et verser des impôts sociaux ou donner aux restos du coeurs avec plus ou moins de bonne volonté. On peut préférer penser que les miséreux ont bien cherché leur merde et n'ont qu'à se bouger pour en sortir... Ou se foutre soi-même dans la merde en prenant trop à coeur celle des autres...
Que ce soit envers l'indigence matérielle ou psychologique des autres... la problématique est assez semblable :
- soit on la fuit en l'ignorant ou en la dénigrant pour s'en protéger.
- soit on ne la comprend pas, on ne la perçoit même pas
- soit on reste sensible mais on est convaincu d'être impuissant
- soit on pense à tort ou à raison pouvoir y faire quelque chose, et on agit avec des effets plus ou moins heureux (voire catastrophiques) sur soi et sur les autres...
Mais dans nos choix relationnels au long cours, est-il indispensable d'avoir eu des vécus simiaires, ou du moins une façon de réagir similaire pour bien s'entendre ?
La complémentarité est-elle une utopie ?
Nos valeurs se construisent au gré de nos vies,
Comment se construit la tolérance aux valeurs différentes ? selon la proximité de l'autre ?
Exemple : J'ai vécu l'acoolisme familial, l'alcoolisme en couple... J'ai longtemps essayé de comprendre, d'aider... avant de comprendre que cela n'est possible que si je suis "détachée"... complètement détachée au niveau affectif, sinon je suis submergée. J'ai des phases de rejet total pour me protéger, et pourtant, je reste sensible au charme slave des alcooliques, comme un chant de sirènes...
Ex : j'ai vécu avec un faccho, j'ai compris sa culture, mais je n'ai pas supporté son intolérance aux autres...
Ex : j'ai connu le grand confort mais aussi le rejet, la faim, l'échec, le handicap, le suicide, ... l'insécurité extrême : je ne peux pas y rester indifférente, dans mes tripes... pas dans la théorie.
Et vous ?