C'est bien, je suis même pas là pour foutre du kérosène sur le feu, et ça s'enflamme quand même.
Mes deux cents sur le sujet:
1/ Kessecé l'Art? (avec un grand tas) Et en quoi est-ce différent du divertissement, voire du divertissement artistique? D'ailleurs, kessecé tout ça?
De mon point de vue (images du monde), les Ch'tis, Intouchables ou autre La Grande Vadrouille ou Le petit Baigneur ne sont que des divertissements. Au mieux on trouvera dans ces films (comme dans les Vacances de Monsieur Hulot - le vrai hein, pas le filmeur de poulpes) quelques petites tentatives de nouveautés intéressantes au niveau de la photographie, de la réalisation, mais rien de plus que ça n'est destiné: divertir. Faire oublier aux gens le quotidien pas toujours rose par un monde "bisounours" peuplé de bons sentiments, de choses "tranchées" (gentils/méchants, cf. 99% des westerns), simples. J'en suis consommateur également, pour me vider un poil la tronche.
Ca n'est en rien condamnable, si tant est qu'on ne verse pas dans le sordide, qui là, est l'apanage des télé-réalités (qui n'ont rien de réelles d'ailleurs!) et des émissions dites "de divertissement" de TF1, genre Confessions Intimes, qui tape dans la bassesse humaine racoleuse sous prétexte de divertissement, voire pire, d'information.
Mais ça n'est pas de l'art, même si ça emprunte le même chemin (le cinéma). Même chose pour la littérature ou la musique (et encore, pour la musique, y'a la partie musicale ET la partie paroles/écriture). S'y trouvent pêle-mêle du divertissement et de l'Art. La complexité de la chose, c'est que l'art peut aussi être divertissant (au sens de "faire passer un bon moment sans nécessiter une réflexion complexe"). Ou pas.
2/ L'art (et le cochon) sont-ils un élément de clivage de la société?
Oui. Pas pour un problème d'accès "financier" à l'art (enfin parfois, mais globalement c'est pas la raison), mais pour un clivage social préexistant et qui s'auto-alimente "Ce n'est pas pour nous".
Donc oui, il faut toujours se battre pour permettre l'accès - économiquement parlant - à l'art à tout le monde (le débat sur la rémunération des artistes est un autre débat), mais également, et même surtout, à ce que depuis tout petit les enfants sachent que c'est accessible à tous.
3/ Y'a-t-il une objectivité à l'évaluation artistique?
Là, je laisse mescal' et ses références livresques, faudra que peut-être un jour je m'y attelle... Donc pour l'instant, je suis tenté de dire "oui, objectivement il y a une définition à l'art" et "ce n'est pas parce que c'est artistique qu'on doit aimer, par sa simple condition d'objet artistique".
Allez en paix. Et en pets après un cassoulet.