Tu vas chercher la voiture ?

[Dr. Ruth]

Qu'une fille minaude et fasse la chochotte à l'extrème ça m'agace un peu, mais si les mecs apprécient jouer l'homme fort et le sauveur, why not. J'en reviens à la réciprocité, comme Hot.
Je suis déjà wonderwoman régulièrement, savoir accepter de temps en temps d'être traitée en faible femme ce n'est pas génant. C'est même sans doute valorisant pour l'homme. 
Si au lieu de parler homme/femme on place ce même contexte avec une personne jeune et une personne âgée, est-ce que cela ne parait pas naturel ?

[Moi]

Je déteste ce simple terme de galanterie, ça s'appelle l'éducation et c'est réciproque, c'est une chose à laquelle je suis très voire trop attentive en fait.

Moi j'appelle juste ca de la gentillesse. Mescal lui, il appelle ca du maternage. 

Je sais pas si je vais te rassurer mais j'y suis aussi tres attentive (surement trop ca me donne le cote maternant dont cause mescal et qui fait que les mecs me prennent pour un doudou: un objet de transition avec leur mere  ).

[Dr. Ruth]

ça fait maternant si toi tu ne laisses jamais faire l'autre et que tu ne demandes rien que tu ne pourrais faire toi même. Réciprocité on disait 

[vette]

Je préfère le terme "équité'' à celui d'"égalité''.

Parce que celui d'égalité a tendance à gommer les différences, alors que celui d'équité en tient compte sans les hiérarchiser.

Je déteste devoir jouer les handicapées pour qu'un homme puisse se sentir viril. De mon point de vue, s'il a besoin de ça, c'est qu'il ne l'est pas assez pour moi.

Les petits gestes de prévenance sont toujours agréables à donner et à recevoir. Entre individus, qu'ils soient ou non du même sexe. J'en ai souvent envers les autres, et j'aime bien porter la valise d'un homme ou d'une femme si je vais les chercher à la gare, par exemple. C'est un simple geste de bienvenue.

Autrefois, j'avais bien plus de mal à les recevoir, surtout de la part d'un homme. Mais ce n'était qu'un reflexe de protection contre l'éducation de mes parents, pour qui une fille, c'était forcément moins bien qu'un garçon.
Quand une fille naissait, on disait aux parents ''vous ferez mieux la prochaine fois''.
Quand une fille était débrouillarde, on disait ''c'est un garçon manqué", jamais ''c'est une fille réussie''.
Et j'en passe.

Ca provoquait ma révolte, mon besoin d'affirmer ma légitimité.

Aujourd'hui que je n'ai plus rien à prouver, j'accepte plus facilement les prévenances quand elles viennent du coeur. Et continue à les trouver ridicules dès qu'elles ne sont que conventionnelles.

[Moi]

ça fait maternant si toi tu ne laisses jamais faire l'autre et que tu ne demandes rien que tu ne pourrais faire toi même. Réciprocité on disait 

Et la reciproque est vraie: il y a des gens avec qui tu es gentil, naturellement qui ne te rendent jamais la pareille.

Si tu fais references au fil de la derniere fois: vous n'avez pas compris que mon commentaire n'etait pas sur le sexe mais davantage sur le fait d'etre seul(e) ce qui fait que tu te trompes sur moi. Ou alors c'est parce que tu te trompes sur moi que tu n'as pas compris mon commentaire de la derniere fois... va savoir.

Les petits gestes de prévenance sont toujours agréables à donner et à recevoir. Entre individus, qu'ils soient ou non du même sexe. J'en ai souvent envers les autres, et j'aime bien porter la valise d'un homme ou d'une femme si je vais les chercher à la gare, par exemple. C'est un simple geste de bienvenue.

Voila. De la simple gentillesse.

[LPF]

me suis fait la meme réflexion 

Pareil. 

[Dr. Ruth]

Si tu fais references au fil de la derniere fois: vous n'avez pas compris que mon commentaire n'etait pas sur le sexe mais davantage sur le fait d'etre seul(e) ce qui fait que tu te trompes sur moi. Ou alors c'est parce que tu te trompes sur moi que tu n'as pas compris mon commentaire de la derniere fois... va savoir.
Voila. De la simple gentillesse.

aucune allusion à un fil précédent. Tu mentionnes ici le maternage, je réponds que si en face il y a la possibilité d'être prévenant et attentionné aussi, ce n'est pas du maternage, mais de la réciprocité

[Transformers]

Nous sommes tous d'une éducation sans faille car nous avons tous pensé à la préséance inversée dans la descente d'escalier (ou l'entrée dans un restaurant aussi). 

Il en va, à mon sens, des princesses comme des allocataires de la CMU dans le 9-3.

Je m'explique.

Si l'on met entre parenthèses la phase de découverte et de séduction dans laquelle nous avons tous, pauvres hommes que nous sommes, déployé des trésors de témoignage de bonne éducation voir, pour les plus vains d'entre nous, des efforts surdimensionnés pour affirmer notre bienséance courtoise, il faut s'attacher à comprendre ce qui est dû de ce qui est offert.

Ainsi, proposer courtoisement de porter un paquet, avoir des marques de bonne éducation aussi simples que laisser passer la dame, dire bonjour et au revoir, être souriant et prévenant est quand même la moindre des choses.
Les bonnes manières ont ceci de merveilleux qu'elles permettent de se comporter de façon prédictible avec de parfaits inconnus comme avec des intimes et donc d'établir une communication.

Bien.

La courtoisie étant bijective, il faut toutefois que la dame objet de nos attentions n'en fasse pas mauvais usage. Elle doit comprendre le sens de l'effort que fait l'homme, de ses attentions et donc du fait que monsieur traite madame de la meilleure des façons possibles. Ce qui reste une volonté de la part de monsieur, et ne constitue en aucune manière un dû.

Car c'est là que la frontière entre mignonne et pénible est franchie, lorsque madame se retrouve à pointer sur une checklist les différentes tâches (est allé cherché la voiture, a porté le sac de Casino, a tenu la porte.. n'a pas tenu la porte Mais... de quel droit ). On le voit bien, la déviance est rapide et il faut savoir préserver les gentils gestes de la routine pour en garder la saveur, l'acquis étant source d'abus.

C'est bien là que la dame peut devenir princesse ce qui n'est pas forcément un problème : une princesse que l'on aime peut se permettre d'être en attente de gestes et attentions particulière. Mais elle ne doit pas se transformer en emmerdeuse méritant de se faire claquer la gueule à faire son intéressante en exigeant des choses ou PIRE, en reprochant à monsieur de ne pas faire telle ou telle chose. Attention mesdames, à considérer qu'il vous est dû des préséances qui ne sont que des formes de séduction non verbalisées.

Qu'après certains d'entre nous, faiblissant sur un sourire ou un regard, décidions de nous transformer en portefaix ou garagiste ne regarde que nous. J'en appelle au libre arbitre, par lequel l'homme élégant saura faire la différence entre se faire traiter en larbin ou se laisser doucement manipuler par un être exquis sur un point de détail à propos duquel ni l'un ni l'autre n'est dupe.

Et si vous en abusez, ne vous étonnez pas d'être cataloguée chieuse au bout d'un moment.

[vette]

Désolée, transformers, mais c'est très exactement ce genre de discours qui fait que j'ai envie de claquer la porte au nez l'homme qui me la tiendrait avec de telles pensées dans la tête.
Et là, je revendique de ne pas être mignone du tout.

 

[Dr. Ruth]

alors que moi la réponse de transformers me va comme un gant. J'aime bien quand tu es amoureux 

[LPF]

Je plussoie également la réponse de Transformers.

Et je ne saisis pas quel passage fait bondir vette. 

[vette]

D'abord, je tiens à préciser que j'ai volontairement grossi le trait pour le plaisir de relancer le débat. Ca m'énere quand tout le monde est d'accord. 

Sinon, ce qui me fait bondir ?
Ca : "des préséances qui ne sont que des formes de séduction non verbalisées".


Absence de sincérité, de générosité, d'altruisme. Esprit de donnant/donnant.
En tout cas dans le discours.

Des préséances de ce type, je n'en veux pas.

Le naturel revient au galop avec :  "emmerdeuse méritant de se faire claquer la gueule".

Je n'accorde à personne le droit de décider de ce que je mérite ou pas, quant à me casser la gueule, même en pensée, n'en parlons même pas.

Je préfère de loin un homme (ou une femme) maladroit(e), pas trop au courrant des bonnes moeurs mais qui a une vraie noblesse de coeur, et une générosité non marchandable.

Allez, amusez-vous. 

[Moi]

Je préfère de loin un homme (ou une femme) maladroit(e), pas trop au courrant des bonnes moeurs mais qui a une vraie noblesse de coeur, et une générosité non marchandable.

Ah... quelqu'un de gentil quoi. 

[LPF]

Sinon, ce qui me fait bondir ?
Ca : "des préséances qui ne sont que des formes de séduction non verbalisées".

Absence de sincérité, de générosité, d'altruisme. Esprit de donnant/donnant.
En tout cas dans le discours.

WTF? La séduction serait par essence non sincère, égoïste et égocentrique?

Quant à l'esprit de donnant/donnant, j'ai du mal à concevoir les relations humaines comme autre chose que comme une série d'échanges donnant/donnant... L'altruisme pur est, à mon sens, une vraie vue de l'esprit, ne serait-ce que dans le regard que l'on se porte à soi-même.

[Transformers]

L'altruisme pur est, à mon sens, une vraie vue de l'esprit, ne serait-ce que dans le regard que l'on se porte à soi-même.

Surtout dans les rapports homme/femme !

Heureusement qu'il y a Vette sinon tout le monde serait d'accord ce serait chiant ! Rien à retrancher sur ce que j'ai dis : les bonnes manières sont d'une part des manifestations d'appartenance sociale, et d'autre part des parades de séduction.