je suis en phase avec LPF sur ce coup là
Je comprends le billet de Hot mais je ne valide pas parce que la resistance au changement est bien plus forte que la propention à vouloir changer.
Oui elle est manipulée mais face à des climatosceptique comme Poutine et Trump, il faut bien trouver des egeries pour la jeunesse....celle là ou une autre...
On peut penser comme le premier ministre belge que l'innovation nous sauvera, notre ingeniosité...mais ici elle se heurte à l'avarice et à un système capitaliste très coriace
Bien sur les jeunes qui manifestent dans les rues ne font pas forcement grand chose pour le climat mais je vais te faire part d'un article que je suis en train d'écrire dans le cadre de mon boulot
En 2015, la signature des accords de Paris à la COP21 apparaissait comme la signature de la dernière chance. Il y a 4 ans seulement, le changement climatique ne semblait être que l’affaire des politiciens qui cherchaient à redorer leur image face à la montée des extrêmes.
Il y a 4 ans, les citoyens européens se demandaient encore comment avoir un impact sur un futur bien triste que les scientifiques nous prédisaient.
Il y a 4 ans, on disait « On ne pourra pas dire à nos enfants qu’on ne savait pas ». Aujourd’hui ce sont nos enfants qui tentent de prendre en main la prise de conscience publique face à l’inaction globale de leurs ainés.
En 4 ans, nous aurons vu le « Diesel Gate » mettre à mal une industrie automobile qui rechignait à chercher des alternatives à l’énergie fossile si rentable. Nous avons vu la part des énergies renouvelables progresser régulièrement en Europe (à l’exemple des pays nordiques ou du Portugal, exemplaires sur le sujet). En moins de 2 ans, nous avons vu l’innovation se mettre pleinement au service de cette lutte écologique. La lutte pour le bienêtre animal redevient une cause noble. Le citoyen veut consommer mieux et local et, poussé par un populisme de plus en plus présent, il remet en cause la globalisation à outrance pour favoriser des circuits plus courts. Les initiatives plus ou moins courageuses fleurissent partout dans le monde. La finance, elle aussi, joue son rôle en faisant la promotion des produits financiers ayant un impact positif pour la société ou le climat.
Mais pendant ce temps, nous devons également faire face au climato scepticisme de certains grands dirigeants de ce monde, tiraillés entre les groupe de lobbyistes et l’envie de favoriser l’emploi et la croissance à tout prix dans des desseins électoralistes. Manger bio reste deux fois plus cher que de manger des produits issus de filières industrielles. Et pendant ce temps, les dirigeants européens érigent la voiture électrique comme nouvelle solution miracle au réchauffement climatique. On remplace une voiture par une autre (polluant autant sur le long terme) au lieu de chercher à changer un modèle de consommation qui atteint ses limites. On abandonne le nucléaire pour revenir aux centrales à charbon en Allemagne.
Pourtant les solutions existent. Produire de l’électricité renouvelable avec des éoliennes devient moins cher que construire des centrales à charbon ou au gaz. Une exemple comme Orsted (ex DONG) au Danemark est frappant. En 2006, la société fabriquait de l’électricité avec 85% d’énergie fossile. En faisant le pari de l’éolien, ils ont réduit de 83% en 11 ans l’utilisation de celles-ci (ce taux devrait monter à 98% en 2025).
Il est clair que le changement n’est pas chose facile. Les dirigeants sont prompts à donner des leçons aux consommateurs tout en essayant de maintenir un modèle de consommation intensive.
La jeune génération même si elle fait partie de ce système, cherche au moins à faire bouger les choses. Je suis frappé de constater que la voiture n’est plus un but en soi pour bien des jeunes de 20 à 30 ans. Le succès des plateformes de covoiturage en est la preuve. Acheter une voiture (qui plus est une coûteuse voiture électrique) n’est pas à la portée de tout le monde et plus un but en soi. L’émergence des trottinettes ou vélos électriques en ville montre que la jeune génération est prête à changer, au moins partiellement. Cela passe par l’éducation, le respect et l’engagement de tous.
La montée récente des écologistes dans les dernières élections prouve également que certains politiciens pourraient regretter assez vite leur inaction.
Mais tout cela prend du temps. Changer les mentalités prend des années et savoir changer n’est pas une évidence. Je ne suis pas sûr que nous disposions de ce temps. Il faudra donc une vraie et sincère convergence des luttes entre pouvoirs publics et mouvements populaires pour sauver ce qui peut l’être encore et ne pas dire dans quelques années : Nous savions mais nous n’avons pas assez fait.