Ah ben dis-donc, je vois que pendant que je glande en réunion, la croisade moralisatrice anti-"pas comme nous" a repris de plus belle.
@ Flibette : oui, mathew est un troll, mais pas un troll gratuit juste pour la provoc', plutôt un troll avec un agenda, et un qui ne sent pas bon (l'agenda)
@ Sensue : dans consensuel, il y a sensuel, et à ce stade personne ne peut dire si matthew l'est ou pas
@ tous : arrêtez avec la charia, ou alors commencez par vous renseigner sur ce qu'est la charia : être contre la charia sur un plan moral, c'est à peu près aussi cohérent que d'être moralement opposé au code Napopléon, ou la Constitution Française.
@ matthew : comme d'hab, tu pérores à coups d'affirmations péremptoires juste à côté de la réalité, suffisamment pour garder l'illusion d'un discours construit que tu pourrais documenter si tu le voulais, pas assez pour te mouiller vraiment, et certainement pas assez pour me convaincre.
Ce que je pense du sujet :
- il n'y a pas de différence fondamentale, et encore moins morale, entre vendre son cul et vendre ses bras ou vendre sa tête, son temps, etc.
- la plupart des relations sexuelles dans le monde et dans le temps s'exerce dans un contexte de contrepartie, ce qui ne veut pas dire forcément une contrepartie matérielle, mais bon que celui ou celle qui n'a jamais considéré que baiser impliquait une sorte d'engagement pour l'avenir me jette la première pierre
- ce serait un bien joli monde que celui où nous n'aurions en aucun cas besoin de sacrifier notre temps, notre énergie, notre estime de soi, notre fierté, etc., pour gagner notre croûte, mais bon ce n'est pas le monde dans lequel on vit, pour gagner sa croûte il faut le plus souvent mettre son mouchoir par dessus pas mal de choses ; les putes y compris
- ce serait aussi un bien joli monde qu'un monde où la frustration sexuelle n'existerait pas, et où plutôt que de violer une passante ou de péter un cable avec une kalashnikov au bureau, on pouvait tout simplement aller se faire dégorger le poireau auprès d'une professionnelle, sans le stigmate social et moral que cela implique souvent, sans risque sanitaire, et sans risque de se faire ramasser par les représentants du premier proxénète français, à savoir l'Etat
- ce n'est pas parce que je trouve légitime et plutôt sain qu'il existe des professionnelles du sexe, que je pense même que ça devrait être remboursé par la sécu, et que je défends vigoureusement le droit des dits professionnel(le)s à exercer leur métier dans de bonnes conditions, surtout vu qu'ils et elles payent des impôts, que je ne condamne pas énergiquement aussi le sexe sous la contrainte, qu'il s'agisse de contraintes mafieuses ou économiques
- je pense que les vrais responsables des conditions effroyables dans lesquelles la plupart des putes exercent leur métier ne sont pas ceux qui défendent le principe de la prostitution, mais les moralisateurs sans cervelle qui repoussent leur activité dans l'ombre et les limites de la légalité, et les obligent donc à faire ce métier dans des conditions dangereuses, hors de la protection de la loi, et à la merci des trafics
- je pense donc que sur ce sujet comme sur d'autres, les incantations moralisatrices sont surtout le symptôme de gens qui n'en ont pas grand chose à foutre des gens qui sont au bout de leur discours, et qui sont bien plus bobos et rétrogrades que leur soi-disant provocation ne peut le faire penser
Mais bon, c'est juste mon avis.