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Auteur Fil de discussion: le rapport à l'argent  (Lu 4612 fois)
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Valentine
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« le: 24-06-2011, 12:27 »

le fil de Mescal me fait penser à un truc : C'est quoi votre rapport à l'argent ?

Je commence :

issue d'une famille (surtout côté paternel) où l'argent n'a jamais été un souci, il y en avait beaucoup plus que la moyenne, élevée par des parents qui se foutaient royalement des biens matériels (et qui n'ont pas hérité tout de suite d'ailleurs), qui en tant que commerçants avaient un rapport à l'argent purement : "quand y en a plus, on va en "faire" je me rends compte (depuis longtemps) que mon rapport à l'argent est particulier :

1/ l'argent est fait pour être dépensé, de préférence avec et pour ceux que l'on aime
2/ la notion de salaire mensuel ne m'est toujours pas acquise (chez moi quand on avait besoin d'argent mes parents bossaient un peu plus que d'habitude, le reste du temps ils bossaient 3 jours par semaine et on avait largement de quoi vivre)
3/ suis totalement paumée sur les rapports cher/pas cher
4/ je n'ai pas encore connu de période de "disette financière" dans ma vie et à priori c'est pas prêt d'arriver

Donc pour moi l'argent est un truc bizarre que je suis incapable de définir et qui à part des chiffres dans mes livres de compte (je vous explique pas la gueule de mes livres de compte  Grin) ne veut pas dire grand chose, à part un moyen utile de profiter au mieux de ma vie
« Dernière édition: 24-06-2011, 13:42 par Valentine » Journalisée

pas tous les jours facile mais mieux avec que sans...
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« Répondre #1 le: 24-06-2011, 12:42 »

D'un point de vue familial, si l'on a manqué de rien (d'un point de vue de l'essentiel: on a toujours eu un toit sur la tête et à manger. Par contre les vacances, c'était souvent impossible), ma mère devait gérer un budget très serré. Pour donner un ordre de grandeur, quand ils ont emménagé sur Nancy (achat de la maison), ma mère n'avait pas encore retrouvé de boulot, mon père était jeune gardien de la paix, et plus de 60% de sa paye partait dans le remboursement des crédits de la maison...

Ma mère a donc toujours dû jongler serré avec son budget, et s'en est sorti à merveille. Et nous a laissé comme message: le crédit c'est réservé à l'immobilier et aux bagnoles. Pour le reste: faut prévoir avant. Economie ménagère bien menée quoi.

Du coup: argent de poche tardivement, et si je voulais plus d'extras, j'avais qu'à bosser pendant les vacances. Même si mes parents avaient plus de moyens et qu'ils auraient pu assumer. Bon, d'un autre côté, cette version "prévoyance" de ma mère fait que leur vieillesse est "blindée" et que normalement y'aura pas besoin de les aider financièrement pour leurs vieux jours.

J'aurais donc tendance à être plus fourmi que cigale, avec toutefois le délicieux plaisir de m'offrir ou d'offrir du déraisonnable, de temps en temps.  Smiley

Et le creux financier que j'ai traversé suite à mon "chômage forcé" (crise -> pas de taf pour la boîte -> patron bénévole) a sérieusement entamé et mon matelas de trésorerie et mon moral. Heureusement, ça va mieux (depuis peu, mais j'suis optimiste).
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Camille
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« Répondre #2 le: 24-06-2011, 12:45 »

Pas soucis d'argent dans ma famille parce qu'ils ont travaillé beaucoup
Coté paternel ils ont débuté comme ouvrier de ferme pour terminer avec leur propre ferme à force de travail (mon père y a travaillé jusque 29 ans gratuitement)
Coté maternelle l'argent ne servait qu'a servir des idéaux du coup tout juste pour manger et éduquer les enfants, aucun loisirs ni de vacances.

Mes parents ont profité de leur argent, gagné en travaillant beaucoup, en se faisant plaisir (belle voiture, nouveauté technologique) mais toujours dans une certaine mesure très terre à terre pas du tout bling bling. Du concret du costo pas de superficiel.

Chez moi ca a été longtemps tout juste pil poil quand les enfants étaient petits, j'ai continué a faire attention à tout, même avec plus de moyen.
Je trouve toujours tout trop cher et j'ai besoin d'avoir un bon bas laine sécurisant.
Je vais jamais acheté très cher, tant que ca va quand même avec du moins cher ou je vais pas acheter parce que ca me parait pas utile.
Pour moi le superflu c'est gâcher.
Je vais jamais faire un prêt pour avoir plus vite, j'attends d'avoir tout économisé.

Par contre je fais aucun compte je sais toujours grosso modo ce qui me reste et jusqu'où je peux aller dans les dépenses du mois.
« Dernière édition: 24-06-2011, 12:56 par Camille » Journalisée

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« Répondre #3 le: 24-06-2011, 13:12 »

Mon père gagnait bien sa vie comme ingénieur, même si la construction de la maison a comme beaucoup de famille fait serrer la ceinture du budget.

Plus spécifiquement, mon père venait d'une famille bourgeoise de province avec le rapport à l'argent qui va avec (à part l'endroit où l'on vit, pas d'ostentatoire), et ma mère d'une famille issue de l'exode rural où un sou est un sou, et l'essentiel va dans le bas de laine (j'ai en fait hérité plus de ma grand-mère maternelle, qui vivait chichement d'une retraite de son mari mécano, que de l'autre...).

Tout cela combiné, mes parents avait surtout une grande horreur du "superflu", les vêtements étaient portés par les trois garçons successivement, régulièrement rapiécés, ou tricottés, on se refilait nos vélos, nos skis, etc. au fur et à mesure (m'en fout, j'étais l'ainé), on n'allait jamais au resto sauf vraiment pas d'autre choix, vacances en camping ou en VVF, et moi j'avais un peu l'impression qu'on vivait en dessous de nos moyens.

Lorsque j'ai pris mon envol, pour mes études puis pour la vie active, une grande partie psychologique de ma prise d'indépendance a consisté à gérer les choses différemment, plus spontanément, et avec une part significative de mon pognon allant au superflu. Se faire plaisir, sortir, vacances sympa, etc.
A cette époque, malgré mon métier de financier, je trouvais ça totalement chiant et dérisoire de faire les comptes.

Après mon premier divorce, je suis tombé de haut, et il a bien fallu me caler dans un budget.
Et le superflu n'était plus trop possible (toutes proportions gardées, hein, je ne mourrais pas de faim, mais après le loyer et les pensions et le courant, il restait un peu, mais pas grand chose).

Depuis, bien sûr, je suis revenu dans des tranches de niveau de vie qui m'interdisent de me plaindre, mais j'ai gardé l'habitude de faire mes comptes précisément, de surveiller précisément mon trend de dépenses, et de prévoir où ça me mène en termes de trésorerie.
Cela tient beaucoup de la déformation professionnelle, je fais la même chose (contrôler, mesurer les déviations, prévoir l'avenir) toute la journée.
C'est aussi dû à la façon dont je suis payé, avec des parties variables, des parties bloquées, des stock-options, je peux gagner pas mal une année sans pour autant avoir beaucoup en banque à court terme.

Je n'ai pas besoin de faire mes comptes, mais le fait de savoir précisément où j'en suis et ce que cela va entraîner pour l'avenir me libère beaucoup, et me permet d'avoir un rapport détendu à l'argent et aux dépenses.

Et je n'épargne que dans cette perspective de trésorerie (me permettre de passer l'année prochaine où je sais que je vais avoir ceci ou cela à sortir), pas du tout pour mes vieux jours, et encore moins pour investir dans la pierre : la chose la plus chère que je possède est une montre, et à la banque j'ai de quoi tenir peut-être cinq ou six mois.

Et je suis d'accord avec Valentine : l'argent, c'est fait pour être dépensé avec ceux que l'on aime.

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« Répondre #4 le: 24-06-2011, 15:13 »

En même temps, le côté "je fais en sorte de prévoir nos vieux jours" de la part de ma mère, c'est aussi parce qu'elle a vécu l'inverse, à savoir gérer (sa mère était décédée et son père placé, bicoze Alzheimer) son père dont elle était la tutrice.

Et que du coup, même si c'était pas directement financier, ça a pas mal "pourri" la vie de ma mère de gérer tout ça (surtout quand les frères et soeurs foutent leur merde...).
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« Répondre #5 le: 24-06-2011, 15:34 »

Alors...

J'ai été élevé dans un cadre de vie où je n'ai manqué de rien, vraiment, matériellement parlant.

Mes parents ont été sur la paille pourtant (métier théâtreux y'a mieux pour être riche  Grin), mais ils ont tout fait pour qu'on n'en subisse pas les conséquences mes soeurs et moi.

L'argent n'est pas une valeur chez nous, ni un mode de reconnaissance sociale, mais plutôt un moyen. Et nous restons raisonnables dans nos envies.

Je suis à flux tendu tout le temps, je gagne ma vie très moyennement (1800 euros net par mois), je suis seule, avec un loyer à 550 euros par mois. Se rajoutent toutes les charges fixes (impôts: 150 euros par mois, etc etc etc), me reste au final 350 euros pour tout le reste (bouffe, fringues, voyages, essence...), donc quasi rien vu comme tout coûte cher mais c'est à se pendre...

Et je considère que je gagne un salaire mensuel correct.
Mais j'ai un pouvoir d'achat niveau 0.
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« Répondre #6 le: 24-06-2011, 15:57 »

D'un point de vue familial, si l'on a manqué de rien (d'un point de vue de l'essentiel: on a toujours eu un toit sur la tête et à manger. Par contre les vacances, c'était souvent impossible), ma mère devait gérer un budget très serré. Pour donner un ordre de grandeur, quand ils ont emménagé sur Nancy (achat de la maison), ma mère n'avait pas encore retrouvé de boulot, mon père était jeune gardien de la paix, et plus de 60% de sa paye partait dans le remboursement des crédits de la maison...

Ma mère a donc toujours dû jongler serré avec son budget, et s'en est sorti à merveille. Et nous a laissé comme message: le crédit c'est réservé à l'immobilier et aux bagnoles. Pour le reste: faut prévoir avant. Economie ménagère bien menée quoi.

Du coup: argent de poche tardivement, et si je voulais plus d'extras, j'avais qu'à bosser pendant les vacances. Même si mes parents avaient plus de moyens et qu'ils auraient pu assumer. Bon, d'un autre côté, cette version "prévoyance" de ma mère fait que leur vieillesse est "blindée" et que normalement y'aura pas besoin de les aider financièrement pour leurs vieux jours.

J'aurais donc tendance à être plus fourmi que cigale, avec toutefois le délicieux plaisir de m'offrir ou d'offrir du déraisonnable, de temps en temps.  Smiley


Exactement pareil (sauf que mon père bossait dans un laboratoire pharmaceutique et que ma mère n'a jamais travaillé à l'extérieur, 5 enfants, c'est du taf !).
On avait une maison de famille pour les vacances, mais pas de superflu non plus, une sainte horreur (et impossibilité de toute façon) du clinquant et de l’esbroufe m'as tu vu pour la galerie. Et un dogme qui disait "ce que tu peux faire toi même, inutile de payer pour le faire faire", qui allait de la réparation de la voiture à la confection des vêtements, en passant par le papier peint/peinture et la cuisine, et dont j'ai fortement hérité.

Je suis très fourmi, ma retraite se profilant minimaliste et je sais toujours où j'en suis dans mes comptes sans jamais rien écrire. Mais je suis toujours étonnée de constater qu'il y a une grande disparité du rapport à l'argent dans ma fratrie, malgré un élevage commun. Comme quoi ça dépend beaucoup du caractère de chacun.

Mon ex a toujours considéré que j'étais une gosse de riche, alors qu'en fait ma mère a toujours fait le maximum avec ce qu'on avait, sans jamais s'en plaindre ni nous laisser soupçonner que parfois c'était difficile. Je l'ai appris par la suite en discutant avec elle, une fois adulte. Par contre chez lui, qui est issu d'un milieu ouvrier simple, l'argent est (par force aussi) beaucoup plus au centre de la vie. Comme quoi l'attitude vis à vis de l'argent n'a rien à voir avec le nombre de doublezons à la banque.
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« Répondre #7 le: 24-06-2011, 16:22 »

quand je me suis retrouvée confrontée à la famille de mon ex, je ne comprenais rien.
ils n'avaient pas un sous (j'ai compris beaucoup plus tard pourquoi) alors que mon beau père avait une belle situation. Il fallait faire comme si, alors qu'ils n'en avaient pas les moyens. On a souvent renfloué mes beaux parents et ma belle mère était particulièrement aigrie sur ce plan là. Elle avait épousé quelqu'un dont le potentiel financier était important et s'est retrouvée à galérer toute sa vie...

Mon ex a donc payé ses études entièrement, il avait la notion de l'argent et a très bien réussi, mais il est resté très libre par rapport à cela et très généreux, enfin jusqu'au divorce...Son grand argument était : tu n'as besoin de rien, tu hériteras de tes parents dans 25 ans  Cool
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« Répondre #8 le: 24-06-2011, 16:53 »

C'est marrant ce sujet, parce-que quand j'ai vu le prix des cocktails dans le restau où on va mardi, je me suis dis, ouh la c'est cher, je ne sais pas si ça va convenir à tout le monde (moi la première  Grin), par contre les plats sont correct niveau prix.
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« Répondre #9 le: 24-06-2011, 16:58 »

Ouais mais un cocktail c'est toujours trop cher. Parce que ça se boit trop vite.  Grin
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« Répondre #10 le: 24-06-2011, 17:31 »

1/ l'argent est fait pour être dépensé, de préférence avec et pour ceux que l'on aime
2/ la notion de salaire mensuel ne m'est toujours pas acquise (chez moi quand on avait besoin d'argent mes parents bossaient un peu plus que d'habitude, le reste du temps ils bossaient 3 jours par semaine et on avait largement de quoi vivre)
3/ suis totalement paumée sur les rapports cher/pas cher
4/ je n'ai pas encore connu de période de "disette financière" dans ma vie et à priori c'est pas prêt d'arriver

On a jamais manqué de rien, mon frère et moi.
Ma mère tirait un peu langue mais mes grand parents paternels ont toujours été là en back up financier. (Par culpabilité, mon père déconnant grave financièrement, ma grand mère me l'a avoué.)
Par exemple, ce sont eux qui ont acheté la maison où j'ai passé mon enfance et mes parents payaient un loyer symbolique.
Commerçants aussi, c'était un peu le même fonctionnement.

J'ai gravement déconné vers 20 ans. Mon grand père a géré face au banquier mais je l'ai senti passer. Lips Sealed
Il m'a confisqué tous mes moyens de paiement, m'a fait mettre une procuration à son nom sur mon compte, me passait un savon quand je recommençais à déconner etc...
Ma grand mère m'a avoué plus tard qu'ils avaient très peur que j'ai le même rapport à l'argent que mon père. Avec le recul, je me dis que j'en prenais le chemin.

Aujourd'hui.. Bah... Embarrassed
Je suis un vrai panier percé. Ça rentre, ça sort.
J'ai un peu d'argent de côté pour les urgences mais ça rentre et ça sort aussi, parce que, pour la raison sus-citée, j'ai pas mal d'urgences Grin

J'ai été intérimaire pendant pas mal d'années et payée à la semaine. J'ai toujours préféré ce mode de fonctionnement. Parce que c'est plus facile de se serrer la ceinture un ou deux jours plutôt qu'une semaine complète en fin de mois (voire 15 jours...). Et là t'es obligée de tenir ton budget pour anticiper les charges fixes qui elles sont mensuelles.
J'ai eu beaucoup de mal à revenir à une gestion mensuelle.

J'ai des périodes cool où je suis relativement sage et d'autres où je craque un peu. Ma semaine sur Paris est un semi craquage, par exemple. Je me le suis autorisé parce que je mangerais la plupart du temps chez mes potes et mes dépenses seront vraiment minimes.

Concernant les prix, j'ai aussi du mal à faire le point.  Et ça combiné à ma faculté de perçage de panier... catastrophe Undecided

J'ai décidé de revenir au système d'enveloppe imposé par mon grand père à l'époque, qui m'avait bien remise sur les rails. Tu enlèves les charges fixes, tu divises le reste par 4, tu vas retirer en espèces ce montant précis et surtout tu ranges la carte bleue. Un système hebdomadaire qui m'était préférable, donc.
« Dernière édition: 24-06-2011, 17:32 par winy » Journalisée

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« Répondre #11 le: 24-06-2011, 19:37 »

J'ai connu des périodes fastes, d'autres carrément noires.

Mes parents idem. Tous les deux d'origine très modeste, ils se sont connus à la fin de la guerre, en période de privations. Ils ont ramé longtemps, mais ils s'en sortaient tout de même. Et puis il y a eu les périodes d'expat où l'on a vécu dans le luxe (appart immense, bonne à demeure, etc)
Des périodes noires aussi où l'on devait mettre un franc dans une cagnotte chaque fois qu'on prononçait le mot ''acheter" (quand ils ont acheté leur premier appart, et que le crédit bouffait la plus grosse part de leurs revenus).

Moi, j'ai presque toujours été fauchée. Et je m'en sors toujours. J'ai appris à faire avec très peu.
Quand j'ai un peu d'argent, je le dépense. Essentiellement en cadeaux, pour les enfants, mais aussi pour moi. Pour des petits plaisirs, des restos.
Je me suis toujours démerdée pour qu'on mange bien, par exemple.
En gros, je m'adapte toujours à mon budget. Et j'évite le gaspillage.
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Je veux être là où l'arc en ciel se plante au sol, quand l'arc en ciel, par réflexion, devient arc en sol.
Thierry Disant.
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« Répondre #12 le: 24-06-2011, 21:57 »

Pour comprendre mon rapport a l'argent il faut remonter a 2 generations: mes grands parents sont des pieds noirs d'Algerie qui ont tout (et beaucoup) perdu et ont du refaire leur vie et leur pecule a l'age de 50 ans. C'etait des commercants.

Resultat: une maman quasi fonctionnaire pour la securite de l'emploi et dans une banque de surcroit histoire de bien maitriser l'aspect financier des choses. Du cote de mon pere, des racines stephanoises mais pas de gros besoins. Mes parents ne nous ont jamais parle d'argent a ma soeur et moi, je sais qu'ils ont eu des moments difficiles mais ils n'en ont jamais parle devant ni avec nous, c'etait pas suffisamment preoccupant et pas nos affaires a leurs yeux. Ils ont desormais pas mal d'argent (leur cote fourmi). Ils ont ete la pour nous (ma soeur et moi) donner des coups de pouces quand on leur a demande (ma premiere voiture, les decouverts divers de ma soeur, un pret quand j'ai rachete les parts de mon appart, une donation pour finir le pret et idem pour ma soeur, un pret pour ma voiture, un pret pour ma frangine pour son bar etc...)

Resultat pour moi: Bizarrement l'argent n'est pas du tout tabou pour moi mais j'ai ete une veritable fourmi jusqu'a ma crise existentielle. Impossible de vivre avec 1 euro de decouvert et j'ai tres vite eu envie de bosser pour gagner de l'argent (je n'avais quasiment pas d'argent de poche). Et avoir un travail qui me permettre de vivre seule est encore fondamental pour moi. Je me souviens de la seule chose gentille que m'ait dit ma grand meme paternelle au moment de ma separation (et de toute ma vie en fait): si j'avais travaille, moi aussi je serais partie.

Et puis il y eu la crise existentielle, la separation, j'ai plonge jusqu'a me retrouver avec plus d'un mois de salaire de decouvert a la fin du mois il y a environ 2 ans. Menance d'interdit bancaire. Ca a ete assez difficile a vivre. Comme j'avais des economies a droite a gauche et un banquier sympa on a bouche la moitie du trou. Depuis j'ai repris mes finances a la culotte et je remonte doucement la pente.

Je suis d'une nature plutot genereuse et il faut que je me mefie de moi dans le domaine: quand on a analyse mes depenses avec mon banquier c'etait essentiellement des cadeaux et des restos qui m'avaient mise dans le rouge. J'ai donc appris a etre un poil plus egoiste, c'est encore pas evident mais j'accepte desormais qu'on m'offre le resto et pas l'inverse. Ya donc du progres. blackdevil

Ce que je transmets a ma fille: si je peux te l'offrir et que ca me parait raisonnable, je te l'offre, si je peux pas ou que c'est deraisonnable, tu attendras ou tu ne l'auras pas (selon). Suis pas certaine que ca soit mes valeurs avec l'argent que je lui transmette parce que son pere a desormais un bien meilleur niveau de vie que moi donc il la gate pas mal... qui vivra verra.
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« Répondre #13 le: 25-06-2011, 01:15 »

En vous lisant, je me dis qu’on est terriblement influencé par notre éducation dans notre rapport à l’argent (comme dans tout le reste d’ailleurs mais dans le reste, on essaie parfois de changer, là, on dirait qu’on l’accepte mieux).

Je ne vais donc pas déroger à la règle même si j’en ai déjà un peu parlé dans mon uts.

Mon père était issu d’une famille de banquiers allemands un peu malmenés par la crise de 29 et achevés par le IIIème Reich. Néanmoins, sa famille a toujours mené grand train quelles que soient ses finances, il fallait paraître. Il a continué sur la lancée car c’était sa façon d’être entouré mais sans disposer de l’assise financière le permettant et donc en vivant criblé de dettes.
Ma mère est issue d’une famille d’artisans de province à tendance fourmi.
On n’a jamais parlé d’argent à la maison parce que c’était vulgaire, j’ai compris assez tardivement le comportement de mon père et ai développé une peur terrible de la dette.


Du coup, pendant longtemps, il m’a été difficile d’accepter un cadeau ou une invitation sans rendre assez vite quelque chose de plus important pour ne pas être redevable. Le psy et mes amis m’ont aidé à aller mieux dans ce domaine et j’arrive à accepter les cadeaux, à ne pas les rendre dans la foulée et même à ne pas rendre à hauteur de ce que j’ai reçu.

Si j’accepte l’idée d’être en dette, j’aime bien que l’autre ait la délicatesse de ne pas me faire sentir que je le suis (toujours cette idée que l’argent est vulgaire). Par exemple, je déteste être invitée au resto par un mec qui sort une liasse de billets, en compte quelques uns et les pose sur la table (exemple volontairement caricatural), pour moi, on règle discrètement l’addition à la caisse, on utilise le terme offrir/inviter et pas acheter ou payer et on ne parle plus de ses propres cadeaux une fois qu’on les a offerts.


Bien que j’aie progressé dans cette histoire de dette (comme vous le constatez aisément au vu de l’exemple ci-dessus), j’ai encore du mal avec la gestion de l’argent au sein du couple et pire encore avec l’idée de la dépendance financière. Cela fait partie des raisons qui me font préférer la vie chacun chez soi d’ailleurs.

J’ai très peur de finir comme mon père ou pire (i.e. sans boulot et aux crochets des autres ou pire sous les ponts), donc j’ai un boulot super stable et rassurant et j’ai acheté mon appartement. Ceci me permet d’être détendue avec le reste de l’argent que je gagne qui sert à me faire plaisir et à faire plaisir aux autres.

Je ne fais jamais mes comptes même si je fais le même métier que valentin parce que je suis incapable de définir un budget à l’avance et surtout de m’y tenir (ça m’ennuie et il suffit que j’ai défini une trajectoire pour que j’ai l’envie irrépressible d’en sortir). Je ne fais quasi pas d’économies parce que je préfère m’offrir une vie qui me plaît maintenant plutôt que de pouvoir m’offrir une jolie pierre tombale. En revanche, je m’arrête avant qu’il n’y ait plus rien ou quand j’ai une grosse dépense prévue.

Au fond, je crois que c’est dans ce domaine que je ressemble le plus au mélange en proportions égales de chacun de mes parents.
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mescalero
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« Répondre #14 le: 25-06-2011, 13:07 »

Compliqué. Et c'est peu de le dire ...  Sad
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El espíritu del Lobo camina conmigo
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