Le rendez-vous chez le notaire, hier, m'a ramené sur les terres de mon enfance.
Un pays étrange : l'Outre-Forêt.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Outre-For%C3%AAtActe 1 : chez le notaireSachez que ma sœur et moi sommes parfaitement francophones (plus allemand, anglais espagnol, ma sœur part au Mexique dans une semaine), le notaire aussi, je suppose, puisque ses actes sont rédigés en français.
Et pourtant ce dernier s'adresse à nous en alsacien. Je dois avoir l'air un peu surpris, car il demande aussitôt si on comprend bien l'alsacien ! Ben oui, quand même, on est nés ici ... Donc il continue son discours et ses explications en alsacien.
Note : je plains les francophones purs qui s'égarent ici ...
Acte 2 : à la maison de mon père (pardon, de ma sœur, depuis qu'on est passés chez le notaire)La voisine a remarqué la voiture garée
, reconnu la voiture
, et immédiatement débarqué pour une heure de ragots :
- ils se dit que la maison est vendue (parce qu'il y a une entreprise qui y fait des travaux suite à un dégât des eaux)
- visite du chantier, commentaire de ce qui a été fait, de ce qui est à faire (grrrrrr, de quoi elle se mêle)
- aaaaah, si ma sœur la garde, elle a un radiateur électrique à lui vendre, tout neuf, le top (oups, le prix qu'elle demande)
- le jardin, quand même, en friche ... Qui va s'en occuper ...
Alors je sais que ma sœur est très attachée à cette maison, c'est pour ça que j'ai accepté un partage inégalitaire. Mais je lui souhaite bien du courage, même si elle a gardé, contrairement à moi, beaucoup de relations dans le coin.
Le jardin, par exemple. Elle va s'en occuper, elle a déjà contacté un jardinier-paysagiste pour un contrat d'entretien.
Mais vous ne connaissez pas les gens de ce pays. Elle va quand même se faire critiquer, parce qu'
elle ne travaille pas dans le jardin. Par les gens qui occupent le premier rang dans l'église, où elle aurait d'ailleurs intérêt à se faire voir de temps en temps. Car le travail est plus important que ce qu'il produit.
Moi, je vais me dépêcher de vendre ma terre à maïs ...
Et partir vivre ailleurs, là où personne ne me connaît, ni moi ni mes parents ni mes grands-parents ...