je m'inquiete pas pour toi...mais je suis pas d'accord pour penser que ceux qui ont reussi l'ont forcement fait au detriment des autres...
Si Bill Gates est milliardaire, c'est pas forcement qu'il affame des milliers d'ouvrier...il leur donne également du boulot...faudrait songer à pas l'oublier...
Je trouve moins normal que Ford ou General Motors, face à leurs erreurs et la crise, suppriment les complementaires maladie de leur retraités...
Ta vision très gauchiste de la société t'amenera toujours à te limiter ou te cantonner dans des limites...la libre entreprise c'est aussi des gens qui sont parti de rien...et le commerce équitable fait aussi des millionnaires de part le monde...faut pas se leurrer...
Moi qui suis confronter aux très (voir très très ) riches tous les jours, je devrais ne plus me faire d'illusion sur la société...j'en vois des vertes et des pas mures...mais pourtant je crois qu'il faut un minimum provoquer sa chance dans la vie...si tu pars batti d'avance en accusant dès le départ les riches et les nantis, ben t'iras pas loin...
on dirait une mauvaise chanson de Renaud
Vrai tant qu'il y a une croissance économique suffisante.
Tout ça nous ramène à 2 conceptions opposées de la richesse (rien à voir avec l'opposition droite-gauche, d'ailleurs je ne suis pas gauchiste, je suis encarté au MODEM
).
La première vision de la richesse est celle d'un stock de ressources naturelles. Ce stock est nécessairement fini (du moins tant qu'on n'aura pas inventé la navigation dans l'hyper-espace). C'est sur cette conception que se fonde les thèses de Malthus (la population croit selon une raison géométrique, l'exploitation des richesses selon une raison arithmétique), et des néo-malthusiens (notions de sur-pâturage, de croissance écologiquement soutenable, de ressources renouvelables ...)
La seconde vision dit que la richesse est le produit du travail humain. "Il n'y a de richesses que d'hommes" (Jean Bodin, XVIème siècle). C'est la conception d'Adam Smith, de David Ricardo, et de Karl Marx ! Dans cet esprit il n'y a pas de limite à la création de richesses. Nous avons vécu dans cette illusion jusqu'à maintenant.
Je pense (je ne suis pas le seul) que la crise actuelle ne se limite pas aux errements de quelques marchés. C'est la première crise malthusienne ! Nous touchons aux limites des ressources naturelles, terres, matières premières, énergie fossile, avec une population croissante, mais ayant surtout des besoins croissants ! Quand la Chine s'éveille ... Et l'Inde ...
L'économie se transforme alors en un jeu à somme nulle. Pour habiller Pierre, on déshabille Paul.