C'était au mois de juillet.
Alors que ma femme était en week-end en province, j'invitais une de ses copines à boire une bière à la maison.
Une heure plus tard, je tentais de lui rouler un patin.
Elle me repoussa : "tu te rends compte, tu es fou, çà craint, je connais ta femme".
J'opinai du chef :"Tu as raison, çà craint, mais j'en avais envie".
Elle relança "C'est dommage, c'était bien agréable".
Après une courte réflexion, remplis de sagesse, ouverts d'esprit, et perméables au compromis nous définîmes de nous voir une fois par semaine, pour un petit 5 à 7 bourgeois.
Puis le mois d'aout arriva.
Pendant les vacances, mon amante me harcelait de texto "tu m'oublies", "penses tu à moi".
Ayant reçu de la part de ma maman une excellent éducation, je répondais poliment à chaque message.
Mais vous avez beau être courtois, quand vous recevez 6 textos par jour, et qu'on se plaint que vos réponses sont toujours les mêmes ou trop peu spontanées vous finissez par craquer.
Vers le 15 aout alors qu'elle s'enquérait pour la n ème fois, par texto, de savoir si je pensais à elle, ce que je faisais etc, je pianotais sur mon Nokia "Yes, ce soir pique-nique sur la plage, demain balade à la campagne, çà captera pas, on se tel dans 3 jours".
Elle me répondit ironique : "Ok je vois que je dérange, je t'envoies plus de texto et vive la vie de famille, n'est ce pas
"
Me départissant de mon calme olympien et balayant d'un revers de main l'éducation maternelle, je répondais :
" Quand je suis avec ma famille, Fous moi la paix, c'est une excellent idée. Ne me casse pas les couilles, sinon la prochaine fois, j'amène des menottes, un foulard et tu vas manger, crois moi"
Dès lors, je ne fus plus emmerdé.
Début septembre, alors que j'avais oublié l'épisode des menottes, elle m'ouvrit sa porte afin de reprendre nos 5 à 7 hebdomadaires.
Alors que je me déshabillais, elle me glissa : "J'espère que tu as les menottes".
Interloqué, je répondis : "euh ? non ? mais..." avant de me ressaisir "T'inquiètes des foulards feront l'affaire, cherche dans ton placard".
Elle chercha et trouva 3 foulards.
J'allais les prendre quand elle me dit : "Je crois que tu n'as pas compris, c'est toi qui va être attaché".
Je rigolais : "Le jour ou quelqu'un m'attachera...c'est pas demain la veille...allez ne fais pas ta maligne, donne moi tes poignets, t'inquiètes çà va bien se passer..."
Mais elle insista, tant et tant, que finalement, de bonne grâce et pour lui faire plaisir, je décidais de céder à son caprice. De toute façon, me disais-je çà ne changera pas grand chose, elle viendra s'empaler sur moi et; pour la posséder, peu importe que j'ai les mains libres ou pas".
La suite me prouva que non...