En résumé, ce que je retiens de vos différentes interventions c'est quelques constats :
- globalement nombreux sont ceux qui reconnaissent qu'ils faisaient plus preuve d'autonomie petits qu'ils ne sont prêts à en donner à leurs propres enfants. N'y a-t-il pas là lieu de s'interroger sur cette attitude et ses raisons ?
Ce n'était pas forcément une demande de leur part et, hormis Nebu, il me semble, je n'ai lu ni contentement ni mécontentement...
Pour ma part, mes parents ne m'ont laissé seule le soir et le matin qu'arrivée au collège, vers 10-11 ans avec grands parents et potes pas loin. Ca me convenait bien comme ça. Avant, ça aurait été trop tôt pour moi et je pense que j'aurais fait un paquet de conneries...
- d'un côté on constate une grande tendance à vouloir préserver nos enfants des risques, alors que parallèlement ils font des choses plus tôt que nous en moyenne : consommation de cigarettes, d'alcool, fashion victim, violence télévisuelle, etc. Alors on peut se demander, même si c'est un chouilla provoquant (mais c'est ça qui fait avancer la réflexion, non ?) : sont-ce les mêmes enfants qui ont été "refoulés" ou "surprotégés" par leurs parents qui se défoulent ensuite et traversent l'adolescence de manière plus "violente", en réaction à leur parents ? ou bien pensez-vous en toute bonne foi que vos enfants, vous les protégez justement de ces dérives en les traitant ainsi et que jamais ils n'iront dans ces extrêmes et qu'en fait ces adolescents en crise sont les enfants des autres, de parents inattentifs qui les ont laissés sans protection ?
Ouais, enfin, faudrait quand même pas pousser... Je ne vois pas bien le rapport entre faire en sorte de laisser une autonomie surveillée et une prison, même dorée de laquelle il est impossible de s'échapper. Par ailleur, je peux avoir un raisonnement fort différent du tiens: à trop laisser faire tout et n'importe quoi trop jeunes aux enfants, il n'est pas étonnants qu'ils n'aient plus de limites et partent en sucette à l'adolescence.
- par rapport à mon propre cas, certaines pensent que je donne un fardeau de responsabilités trop lourd à la grande soeur en lui confiant la vie de son petit frêre entre ses mains. Rien que de le dire comme ça, cela donne un effet dramatique intense et cela stresserait certainement ma fille si on lui parlait comme cela. On lui dit seulement : "vous restez tranquillement là à regarder votre dessin-animé le temps que Papa/Maman revienne". Ca suffit, pas la peine d'en rajouter.
Il ne s'agit pas de verbaliser "tu es responsable de ton petit frère." C'est juste un état de fait. Mais, encore une fois, il ne s'agit pas d'un jugement, mais d'un constat par rapport à ma propre expérience et par rapport au niveau de maturité de mon fils.
Enfin pour finir : j'ai appris à travers ma parentalité de ne pas juger l'éducation "apparente" des autres parents car justement chaque cas est unique et il n'y a pas de règle absolue.