Dr. Drop
Marraine : Comtesse
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« Répondre #15 le: 08-07-2013, 12:43 » |
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Je ne suis pas sûr de mon interprétation, mais par définition, je pense que si un être humain fait quelque chose, c'est soit parce qu'il y est obligé par un tiers, soit qu'il s'y sent obligé (morale, valeurs, surmoi, assimilable à la raison précédente dans un certain sens), soit par hasard, soit parce qu'il veut le faire - ce qui sous-entend une motivation.
Si cette personne se dit masochiste, le revendique, on peut biffer déjà les trois premières raisons : elle dit faire ce choix en libre conscience, donc n'est pas forcée par quelqu'un, ni ne le fait par hasard. Et aller vers le masochisme parce qu'on s'y sent "forcé" tient difficilement à mon sens pour une raison que je vais développer*.
Elle fait donc un choix, quelque chose qu'elle revendique comme volontaire ; c'est donc qu'elle doit en tirer quelque chose, d'une manière ou d'une autre, qu'elle s'y "sente obligée" ou pas (*entrer volontairement dans les ordres peut être "dicté" par une "morale supérieure", il n'en reste pas moins que celui ou celle qui le fait en tire un certain nombre de bénéfices).
Son raisonnement ne tient donc pas pour moi, car dans mon raisonnement, elle tire forcément quelque chose de son masochisme, et quand elle parle de "plaisir", elle ne parle évidemment que de plaisir physique, elle qui à mon sens tire un plaisir mental à se sentir humiliée, plaisir d'autant plus important qu'elle n'a justement aucune jouissance physique, et amplifiée par le fait qu'elle se met ainsi en-dehors même du mainstream BDSM.
En cela, elle obtient un plaisir auto-destructeur, de même qu'une personne en dépression n'a pas toujours envie d'aller mieux, mais au contraire peut se laisser aller dans un auto-apitoiement qui n'est qu'égoïsme. C'est alors effectivement une spirale qui dans ce cas tient de la pathologie.
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