IVG pour les femmes... ou pour les hommes ?

[ktycash]

Moi je réagis comme toi Vette, j'ai toujours eu cette impression que le cas échéant, j'assumerais seule et même je le vivais super bien, c'est ce que j'ai le mieux vécu d'ailleurs...
...probablement pas pour les mêmes raisons, j'ai mon histoire et toi la tienne. Au bout du compte on est sereines la-dessus.

Pourtant, je me dis qu'il y a un truc qui cloche quand même, qu'on est pas dans le Juste, le Vrai (sans que ça m'atteigne plus que ça personnellement...) J'ai l'impression que les religions, les lois, les organisations sociales, les errances philosophiques ne correspondent pas à la nature des choses et que c'est source de complications bien douloureuses parfois...

Si on est deux à le faire, c'est pas logique que les suites du plaisir (heureuses ou pas) ne soient pas aussi partagées que le premier plaisir... Chez les orientaux c'est le jour de procréation qui compte, plus que le jour d'accouchement...

Je veux dire : Un homme n'est-il pas autant lié en réalité au devenir de sa semence qu'une femme...? Il y a tout son passé et son futur dedans, de la même façon...

Autant je comprends qu'ils peuvent oublier leur sperme comme nous on abandonne nos règles sur un tampon, autant quand il y a vie, c'est pas pareil... Non ?
 
Il y a un truc ne qui colle pas à la nature des choses... Sinon on se reproduirait par parthénogénèse ou bien on mettrait au monde des petits adultes.

Quand j'étais en Guyane, les hommes disaient, culturellement on ne s'occupe pas de notre descendance parce que du temps de l'esclavage, elle revenaît au maître blanc... alors on préférait ne pas s'y attacher...

Chez nous, quand une femme tuait son propre enfant c'était un infanticide, tandis que l'homme ne risquait que l'accusation de non assistance à personne en danger... Je trouve qu'il y a derrière tout ça deux poids, deux mesures  fausses et injustes...


http://forum.nutsforum.com/index.php?topic=31240.msg396242#msg396242
@ Doc Ruth
http://forum.nutsforum.com/index.php?topic=31331.msg396244#msg396244
Et puis culpabiliser d'être "salaud" c'est rien, mais rien du tout ! à côté de ce que ressent une femme qui avorte.

[Dr. Ruth]

Et puis culpabiliser d'être "salaud" c'est rien, mais rien du tout ! à côté de ce que ressent une femme qui avorte.

j'hallucine  . C'est peut être l'heure, mais là je lis une énormité.

[ktycash]

Tu peux pas comparer, ceux qui se sentent salaud de ne pas vouloir d'une fille qui est enceinte d'eux... ils s'en remettent mieux que la fille qui avorte...
Je vois pas ce que tu trouves d'énorme à ça... Objectivement le vécu n'est pas aussi marqué après...

Je ne veux pas dire qu'il doivent accepter la fille et le bébé j'ai jamais dit ça... Je dit que la décision est moins lourde à porter.

Pour moi il peut y avoir deux responsables/irresponsables dans l'affaire mais le prix fort c'est la fille qui aura à le verser...

[winy]

Il me parait difficile de comparer le degré de douleur/souffrances/culpabilité de chacun.
Qui peut dire qu'untel souffre plus qu'unetelle ? Personne, à moins de rentrer dans leur tête, ce qui est impossible.

[Nana]

Tu peux pas comparer, ceux qui se sentent salaud de ne pas vouloir d'une fille qui est enceinte d'eux... ils s'en remettent mieux que la fille qui avorte...

   

Que connais tu de la douleur d'un homme qui sait toute sa vie qu'il a dans la nature un enfant ?

[Lise]

Ktycash tes propos me font grimper au plafond et pas du tout dans le bon sens. Je vais développer quand mon pc sera branché parce que l'iphone ça a ses limites.

Juste une phrase : c'est peut être bien à cause de ce genre d'avis que certaines femmes se sentent si mal après une IVG.

[winy]

[hs]

parce que l'iphone ça a ses limites.

 

[/hs]

[Lise]

[hs]

 

[/hs]

Pour un message qui dépasse les 3 lignes c'est pas le pied

[Rubis]

Juste une phrase : c'est peut être bien à cause de ce genre d'avis que certaines femmes se sentent si mal après une IVG.

cela me semble un peu réducteur : il y a une grande différence entre être la personne qui a la vie en soi et qui au final prends la décision d'y mettre un terme et celui qui accompagne la décision.

par contre, il est vrai qu'il y a autant de réactions possibles que de personnalités différentes : certaines femmes vont se servir de l'avortement comme moyen contraceptif et donc ne ressentiront pas de traumatismes.  D'autres le feront après mures réflexions en se disant que ce n'est pas le bon moment pour x raisons et comme la décision sera le fruit d'une mise en balance d'éléments pour et contre, cela sera beaucoup plus dur.

Maintenant, l'homme qui voit sa copine avorter contre sa décision le vivra sans doute tout aussi mal.

Dès que le choix de garder ou non l'enfant n'est pas commun ou est dû à la pression familiale, il y a fort à parier que l'un des deux le vivra mal

[Hotllywood]

il y a une grande différence entre être la personne qui a la vie en soi et qui au final prends la décision d'y mettre un terme et celui qui accompagne la décision.

Les femmes n'ont pas le monopole de la souffrance dont elles ressortiraient grandes gagnantes drapées de l'aura d'une sainte: c'est pour moi une grosse connerie.

Y'a l'exemple évoqué par Lise mais également des décisions ultra douloureuses dans une vie d'homme, telles que la séparation d'avec la Mère.

Moi je me souviens très clairement de ma fille toute petite qui s'accroche à moi en me demandant si je m'en vais vraiment.

Rien que de l'évoquer là, je te dis meme pas comment ça me secoue encore.

Etre Mère n'est pas plus noble que Père. 

[Rubis]

Les femmes n'ont pas le monopole de la souffrance dont elles ressortiraient grandes gagnantes drapées de l'aura d'une sainte: c'est pour moi une grosse connerie.

Y'a l'exemple évoqué par Lise mais également des décisions ultra douloureuses dans une vie d'homme, telles que la séparation d'avec la Mère.

Moi je me souviens très clairement de ma fille toute petite qui s'accroche à moi en me demandant si je m'en vais vraiment.

Rien que de l'évoquer là, je te dis meme pas comment ça me secoue encore.

Etre Mère n'est pas plus noble que Père.  

Tu parles de deux choses différentes entre un foetus et le bébé que tu as vu grandir, que tu as nourri, que tu as caliné, ....

De plus, si tu lis ce que j'écris et je ne doute pas que tu l'ais fait, je ne donne pas à la femme le monopole de la douleur

Et quant au rôle de père, .... :cela dépend vraiment des pères !!!

[Nana]

Et quant au rôle de père, .... :cela dépend vraiment des pères !!!

il en est de même pour les mères ...

[Rubis]

il en est de même pour les mères ...

certes.  Disons que selon mes observations, cela penche plus dans un sens que dans l'autre : les pères qui ne s'occupent plus de leurs enfants du premier couple sont légions.

[mescalero]

Etre Mère n'est pas plus noble que Père. 

+1

[ktycash]

Ktycash tes propos me font grimper au plafond et pas du tout dans le bon sens. Je vais développer quand mon pc sera branché parce que l'iphone ça a ses limites.

Juste une phrase : c'est peut être bien à cause de ce genre d'avis que certaines femmes se sentent si mal après une IVG.

Ce que tu veux dire... c'est que si l'on considère qu'il n'y a pas encore de vie au tout début, c'est beaucoup moins traumatisant...?

Je ne crois pas que ce soit bien posé... je crois qu'il est plus sain de penser que la nature de chacun n'est pas prête... un peu comme lors d'une fausse couche naturelle, la nature s'est chargée de ne pas poursuivre un processus qui avait probablement une anomalie... là c'est dur à vivre, mais c'est "normal"... et ce n'est pas culpabilisant.

Ce n'est pas mon propos de faire se sentir mal...même si  faire émerger pourquoi elle se sentirait mal y participe... Et je crois que c'est lié au moment où la femme ressent la vie en elle effectivement...

Mon propos se situe en amont...

Face à une IST la conscience masculine avant l'acte sexuel s'est vachement dévelopée depuis le SIDA ... la conscience collective apparemment n'en est pas au même niveau en ce qui concerne le don de la vie... ce n'est pas très logique...Donner la vie c'est aussi important que de donner une maladie,voire plus encore...

La conscience de la vie est vachement occultée par les règles légales, culturelles et sociales, alors qu'intellectuellement on devrait en être au même niveau de conscience homme ou femme, et partager à deux l'anticipation des problèmes que cela peut poser (au même niveau de conscience). Enfin moi, il me semble que c'est là que se situe l'injustice qui perdure alors que les connaissances ont évolué et que on ne peut plus faire reposer les problèmes sur  le niveau l'ignorance collectif... sur un déni de savoir.