Qu'est-ce qui te fais dire ça?
Ben c'est plus un sentiment qu'une étude rationnelle, mais aujourd'hui, c'est encore Sarko qui mène la campagne, qui dicte le rythme, les thèmes, etc.
Et je pense que, même si les éditorialistes disent le contraire, l'affaire du gugusse de Montauban lui a fait énormément de bien, parce que ça le resitue clairement comme Chef de l'Etat, dans l'action, protecteur, etc.
Et que comme ça lui donne du poids sur le terrain sécuritaire et lutte contre les menaces basanées, ça tranfère du vote extrème-droite vers lui.
Et puis ces sondages pro-hollande, ce n'est pas sérieux.
Qu'il y ait un vaste sentiment de ras-le-bol contre Sarko, soit, mais personne n'a jamais gagné un second tour à 58% contre le sortant, c'est jsute un chiffre ridicule. Les gens expriment leur ras-le-bol, leur énervement, dans les sondages, mais leur comportement dans l'isoloir reste assez peu modifié sur le fond : défense de leurs intérêts, adhésion affective à une figure d'homme d'Etat, peur de l'avenir.
Sur tout cela, le discours de Hollande est à peu près aussi enthousiasmant que celui de Jospin en 2002, et il va perdre pour les mêmes raisons.
Enfin, il y a la sociologie profonde du pays, et la façon dont le discours des candidats parvient à se focaliser sur une réalité sociologique à un moment donné.
Là dessus il y a des études assez convaincantes de certains organismes statistico-mathématiques, qui simulent des modèles, et sont assez bon pour prévoir les résultats d'élection en dehors de tout sondage d'opinion : à l'heure actuelle, on l'a lu dans plusieurs journaux, si Hollande ne fait pas au moins 32% au premier tour, il n'a aucune chance (et il est maintenant crédité autour de 25), et il est en train de s'éloigner du centre pour contrer Mélanchon, ce qui empire son décallage avec l'électeur moyen.
Et puis il y a Bayrou, et quoi qu'il en pense ou en dise maintenant, Bayrou aura un intérêt objectif à se rapprocher de Sarko plutôt que de Hollande, et cela d'autant plus que le candidat de droite en 2017 reste indéterminé (alors qu'à gauche, dans presque tous les cas de figure on sait que ce sera Hollande et Mélanchon again).
Last : je pense que les candidats savent très bien tout cela, ont des études nettement plus poussées que nous, des experts divers, et on sent quand même bien que la droite est optimiste, que Hollande est en panique, et que Mélanchon se voit assez bien en pilier de l'opposition à Sarko pour encore 5 ans.