L'envie des autres

[Marsup]

Le désir n'est pas question de monogamie et autre. J'ai le souvenir d'avoir croisé un "mâle" dans la rue et d'avoir éprouvé une bouffée de désir. Je me suis retournée pour le mater lorsque l'on s'est croisés, il l'a bien vu (sourire en coin, le salaud !  ). Et j'en suis restée comme deux ronds de flan. Pas question de concrétiser, juste l'envie, là comme ça.
Alors est-ce "normal" ? ben c'est spontané. Plus où moins marqué selon les personnes et les situations, mais pas de quoi s'affoler non plus.
Me fais penser que ça m'a fait le coup une autre fois, mais pour une fille. et pourtant je n'ai pas de "facilités" ou d'attirance marquée pour les femmes.

plussin entre autre

[LPF]

Donc je ne suis pas d'accord avec zaz  

Je pense qu'il s'agit bien de question(s) de personnalité. Maintenant, pas QUE de ça. Manifestement, pour certaines personnes, c'est la relation qui amène (ou pas) à avoir des désirs d'autres.

Mais je suis comme vette, je fantasme super facilement sur plein de gens, dans la rue, au boulot, n'importe où. J'ai un imaginaire fantasmatique super varié... Et comme marie, encore plus quand ça roule avec ma femme. Une sorte de "l'appétit vient en mangeant", un truc du style.

Même si je comprends celles et ceux qui passent en mode monogame absolu (encore que hein, y'a parfois des alchimies incontrôlables) quand en couple et amoureux, au point de n'avoir point de désir pour autrui (j'cause bien hein!), mais je ne partage pas ce mode de fonctionnement/réaction.

Ceci étant, vu que je vis très normalement (l'inverse me surprendrait) la dichotomie sexe/sentiments, la question du passage à l'acte, de mon point de vue, si il n'est que l'expression physique du désir, m'apparaît purement anecdotique. Je sais, c'est difficile à comprendre quand on ne "fonctionne" pas comme ça, mais c'est le cas. Le GROS point noir, c'est que l'autre ne partage pas forcément cette vision, et que ça peut blesser, TRES profondément. Bon hein ça, j'en sais quelque chose...

[Cardamone]

Même si je comprends celles et ceux qui passent en mode monogame absolu (encore que hein, y'a parfois des alchimies incontrôlables) quand en couple et amoureux, au point de n'avoir point de désir pour autrui (j'cause bien hein!), mais je ne partage pas ce mode de fonctionnement/réaction.

Chez moi ce n'est pas volontaire. C'est comme ça c'est tout, pas de truc genre han c'est mal, jyste je n'en ressens pas l'envie.

Ceci étant, vu que je vis très normalement (l'inverse me surprendrait) la dichotomie sexe/sentiments, la question du passage à l'acte, de mon point de vue, si il n'est que l'expression physique du désir, m'apparaît purement anecdotique. Je sais, c'est difficile à comprendre quand on ne "fonctionne" pas comme ça, mais c'est le cas. Le GROS point noir, c'est que l'autre ne partage pas forcément cette vision, et que ça peut blesser, TRES profondément. Bon hein ça, j'en sais quelque chose...

Alors que dans mon cas c'est vraiment l'inverse. C'est donc bien une histoire de fonctionnement 

[LPF]

Chez moi ce n'est pas volontaire. C'est comme ça c'est tout, pas de truc genre han c'est mal, jyste je n'en ressens pas l'envie.

Ouais ouais, je comprends farpaitement.

Alors que dans mon cas c'est vraiment l'inverse. C'est donc bien une histoire de fonctionnement 

La question que je me pose, c'est de savoir si c'est uniquement une question de personnalité (donc de fonctionnement), ou à l'inverse uniquement lié au couple (donc les circonstances). Ou si parfois on peut prendre les circonstances pour du fonctionnement, si tant est que les circonstances ont toujours été les mêmes...

(z'avez compris? moi tout juste  )

[Cardamone]

Je me rappelle une discussion avec Ex, où moi je sitais la jalousie dans le fait qu'il puisse coucher avec une autre, et lui dans le fait de partager une relation  privilégiée qui n'est pas de l'ordre du charnel...

Comme quoi hin, ça dépend vraiment du fonctionnement.

[LPF]

Comme quoi hin, ça dépend vraiment du fonctionnement.

Oui, mais est-ce que ce fonctionnement est ad hominem (les latinistes, merci de me rectifier si je me trompe), ou bien est-il lié à la relation?

That is the question, comme disait l'autre qui avait un crâne dans la main (les shakespeariens, merci de me rectifier si je me trompe).

[vette]

En même temps, tous ceux, ici, ou presque, qui préfèrent l'exclusivité sexuelle ne sont pas en couple depuis bien longtemps. Ou ne le sont plus.
Parler d'exclusivité, quand on est en début de relation, c'est fastoche. De là à imaginer qu'on le fera toute sa vie, il y a une marge.

Je me demande même un truc (ouais, des fois je me demande des trucs, et des fois, même, je me réponds) :

Dire qu'on est fidèle quand le couple va bien, et se dire, après coup, qu'on ne l'a plus été parce que le couple battait de l'aile, n'est il pas un alibi ?
La vérité ne serait-elle pas plutôt : je n'ai pas été fidèle, parce que je n'ai pas résisté à une pulsion, et du coup, pour me dédouaner, je me suis convaincu que mon couple allait mal ?

[valentin]

J'insiste.

Je veux bien entendre l'argument que la différence entre le fantasme et le passage à l'acte, c'est le risque de blesser son conjoint.
Mais ça ne le blesse pas, le conjoint, que vous fantasmiez sur d'autres ?

Ou alors c'est juste que ça, vous ne le racontez pas sur l'oreiller (il ou elle n'est pas blessé parce qu'il n'est pas au courant) ?

[Cardamone]

Oui, mais est-ce que ce fonctionnement est ad hominem (les latinistes, merci de me rectifier si je me trompe), ou bien est-il lié à la relation?

That is the question, comme disait l'autre qui avait un crâne dans la main (les shakespeariens, merci de me rectifier si je me trompe).

J'avais bien compris.

Je pense que c'est lié à un caractère (fonctionnement) mais aussi à une relation 

Il y a des personnes que l'on aime mais avec qui l'on se souhaite pas vivre, des personnes que l'on aime avec qui nous souhaitons vivre, des personnes que l'on aime dont on ne veut pas d'enfants, celles avec qui on fait des enfants...

Tout est lié je pense, c'est une alchimie bizarre...

[Moi]

Mais ça ne le blesse pas, le conjoint, que vous fantasmiez sur d'autres ?

Ou alors c'est juste que ça, vous ne le racontez pas sur l'oreiller (il ou elle n'est pas blessé parce qu'il n'est pas au courant) ?

J'aurais tendance a dire que selon qui est le conjoint ca blesse ou pas. Perso ca me blesserait donc c'est le genre de truc que je garderais pour moi. Mais le commentaire de vette me cause aussi: oui, je crois que j'ai justifie ma separation parce que j'ai suivi une pulsion. Et je pense que les consequences sont beaucoup plus lourdes qu'une simple frustration a ne pas exprimer un desir d'ailleurs ou ne pas y succomber.

La vie est faite de choix et je pense que face aux desirs qui sont a mon avis naturels (envie de chocolat, de baise, de lcaquer la porte ou de partir en vacances) c'est ce qu'on en fait qui compte au final.

Cela dit, quand je suis au debut d'une relation qui va bien, ces envies d'ailleurs sont totalement inexistantes.

[Sensualité]

Et euuuuh, question subsidiaire : quelle est la grande différence de fond entre "fantasmer sur les petits culs qui passent" et "passer à l'acte avec un petit cul qui passe" ?

Tout dépend de la définition qu'on a de fantasmer (et me sortez pas le gros Robert, j'la connais pas, je parle de celle qui nous vient spontanément).

Aucun problème en ce qui me concerne à me dire "ah tiens, pas mal, joli ptit cul, qu'est-ce qu'il doit donner au lit, etc" mais c'est fugitif (kk secondes, voire minutes si on est dans le même lieu et donc pas en le croisant dans la rue). C'est pas ça pour moi le fantasme, ce dernier s'inscrit dans le temps (entre quelques minutes et plusieurs jours selon les cas) à mes yeux. Ca je connais pas, mais croiser avec plaisir le yeux ou les fesses d'un homme que je trouve miam, oui bien sûr, manquerait plus que ça.

Sinon, j'vois pas bien ce que la séduction ou le jeu de séduction a forcément à voir avec le désir? M'arrive de flirter avec mon boucher et lui itou, juste parce que c'est un jeu, ça veut pas dire que j'veux qu'on se transforme en paupiette 

[Flibette]

Je suis d'ac' avec Sensu...

Du coup, me demandais... Les "monogames en couple' vous fantasmez sur quoi, au juste?

[vette]

Mais ça ne le blesse pas, le conjoint, que vous fantasmiez sur d'autres ?

Je ne peux vraiment répondre que pour moi.
Et la réponse est non, bien au contraire. Tant que ces fantasmes alimentent notre libido.
Ces autres là, on les met en scène, on leur fait faire des trucs assez extrèmes qu'on n'oserait même pas leur dire.
Mais les "à-côté'' aussi ont longtemps alimenté notre libido.
Ils nous ont longtemps permis justement d'évacuer d'éventuelles frustrations, de transformer la ''jalousie'' en excitation.

[meetchu]

Je suis d'ac' avec Sensu...

Du coup, me demandais... Les "monogames en couple' vous fantasmez sur quoi, au juste?

ben justement comme le dit Sensualidad

[Flibette]

Bah, à lire, j'ai eu l'impression que les "monogames en couple" ne se permettaient même pas ça. C'est pour ça que je me pose la question.
Ce que j'ai lu (sans doute mal, je suis crevée), c'est que fantasmer sur un autre, c'était soit "mal, bouhhhh", soit le signe d'un désamour ou encore inenvisageable.