Sujet éminemment intéressant que celui que soulève ici Camille.
Il y a une phrase que j’ai quasi quotidiennement à l’esprit et notamment face a des réactions qui me sont à priori étrangères.
Cette dernière émane d’un individu trouble mais qui pour autant me fascine pour la justesse de ses résonnements. Son travail consiste justement à faire comprendre les raisons de choses qui paraissent incompréhensibles…
Il s’agit d’un certain Maître Vergès, pas celui qui s’occupe de vous faire récupérer les points que vous avez perdu sur votre permis de conduire, mais plutôt celui qui bien souvent semble prendre un malin plaisir à se faire l’avocat du diable au sens propre.
Il défend ce qui paraît être indéfendable en partant du principe que son travail est de faire en sorte que la justice retienne la peine qui convient aux actes de son client.
Je me suis souvent demander comment on pouvait défendre un salop et ce dernier y a apporter une réponse qui finalement me convient pour expliquer sa démarche simplement à ceux dont le rôle est de juger, il dit « on ne peut pas tout approuver, mais on doit tout comprendre ».
Depuis je me garde bien de juger ce que je ne comprends pas, je reste sur ma réserve et tempère mes réactions à priori. Cette démarche m’a conduit à une certaine curiosité et à développer de l’empathie y compris envers des causes qui paraissent antipathique au départ. J’ai pu constater qu’en se mettant un tant soit peu à la place de gens on peut finir par les comprendre sans nécessairement approuver leur système de penser.
Du coup, j’ai de plus en plus de mal à porter des jugements, même si je défends toujours âprement mes points de vue, je ne le fais que pour ce dont j’ai le sentiment d’être certain. J’accepte les autres tels qu’ils sont jusqu’à mon seuil.
Tout le monde à seuil de tolérance plus ou moins élevé suivant les valeurs qui régissent sa petites personnes. Reste à savoir si ces valeurs sont imposées par un système de pensé et un référentiel sociétale ou bien le fruit d’une réflexion sans à priori
Moyennant quoi, j’aurais tendance à dire que si la vérité est ailleurs, y’en qui sont bien plus loin… C’est là que la petite musique retenti et que je vois Mulder pointer le bout de son nez…