J'ai tout lu et je ne sais pas quoi dire pour ou contre. Je pense que chacun et chacune doit décider pour soi ou pour son couple, parce que chaque situation est différente.
Je ne vois pas pourquoi on doit se justifier de vouloir ou pas des enfants, c'est perso, mais malheureusement c'est vrai que la société est encore ainsi faite que l'homme se réalise dans sa carrière et la femme dans sa famille (comprenez enfants).
Une femme qui ne veut pas d'enfants est taxée d'égoïsme et de carriérisme. Un homme dans le même cas est regardé avec avec un petit sourire complice genre "Bah oui, sa femme pense qu'elle se l'annexerait avec un enfant, le pauvre !".
Et pourtant il est certain qu'un enfant pèse plus lourd sur la vie/carrière de la mère que du père, même s'il s'implique beaucoup. Donc rajouter une couche de négationnisme en disant qu'une femme est "égoïste" de n'en pas vouloir, c'est encore un essai pour nous renvoyer dans nos buts (quoi je mélange les sports ?
).
Moi je pense que ça prouve seulement qu'on a la tête sur les épaules et qu'on évalue beaucoup plus les conséquences à long terme.
De plus la société, une fois de plus incohérente avec elle même, porte aux nues le fait de faire un enfant, d'être enceinte, toussa toussa, mais une fois né faut pas que le môme gène (par exemple : les bonnes femmes c'est toujours absent quand leur gosse est malade, et il est tout le temps malade ...).
Il y a encore du boulot pour changer les mentalités.
Moi je n'aurais pas aimé ne pas avoir d'enfants. On les voulait tous les deux, leur père et moi, (même si le deuxième est arrivé plus vite que prévu. Le premier avait été long à se décider, on se pensait tranquilles
)
J'en aurais bien voulu 3 mais il était contre pour plein de raisons que je ne détaillerai pas ici. Et j'ai été enceinte malgré un stérilet.... Mon ex voulait que j'avorte, et j'avais dit oui (j'étais pourtant absolument contre, mais la décision se prend à 2). Entre la décision et le RDV à la clinique (gynéco fantastique de tact et de disponibilité), mon ex a fini par craquer en voyant la tête que je faisais et il a décidé de ne pas m'imposer ça (quand je vous dis que quelque part c'est quand même un type bien
).
Pas de bol ou heureusement, va savoir, j'ai fausse couché à un mois et demi. (Est ce que je vous avoue que j'y ai longtemps pensé comme la marque de la justice divine immanente pour avoir accepté l'idée d'avorter ?). Mais ça ne m'a pas traumatisée à vie non plus. Je suis du genre à éponger les problèmes et passer à autre chose.
Je ne regrette pas une seule seconde d'avoir eu des enfants (faut dire que j'ai beaucoup de chance avec eux, ils ne m'ont jamais posé de problèmes graves) et de les avoir élevés moi même. Je n'aurai pas une grosse retraite (mais bon, qui en aura ?), et je devrais bosser jusque tard, si je peux, mais je referai les mêmes choix si c'était à refaire.
Par contre j'ai choisi de faire des études pour avoir un métier solide en me disant dès le départ, si je ne me marie pas et/ou que je n'ai pas d'enfant, au moins j'aurai un boulot qui m'intéresse et qui paye !
Mais même si j'ai adoré être enceinte, et si je ne me serais jamais fait ligaturer les trompes comme trop irréversible, je n'aurais pas envisagé un enfant après ma séparation, par exemple, parce que je considère que ce n'est pas une chose à lui faire, d'avoir une mère trop plus âgée que lui.