J'ai eu mon fils juste après avoir terminé mes études: dess en juin, bébé en septembre. Du coup, d'office, il a été convenu que je bosserai dès que j'aurai trouvé un taf. Sauf que dans ma branche, du taf y'en avait pas, ou alors des vacations de qq heures par semaines extrêmements rares. Autant dire qu'avec un bébé de qq mois, c'était ingérable et ce n'était pas rentable. J'ai donc continué à m'occuper de bibou. Ca a duré 18 mois... Je ne m'en rendais pas vraiment compte, mais, je devenais dingo: sujets de conversation réduit aux couches, au ménage, etc. Je me sentais de plus en plus isolée quand nous dinions avec des amis. Ce qui m'a fait réagir, c'est quand je me suis retrouvée un après midi, assise sur mon canapé à regarder les feux de l'amour et à m'interroger sur l'avenir de la relation que John avait avec Cynthia sachant que Bryan cherchait à la détruire par le biais de Jason...
Donc, je me suis mise à chercher du taf et le premier qui a dit oui, j'ai pris. Rien à secouer du taf, je voulais sortir de mon seule rôle de femme au foyer qui ne me convenait pas.
Trouver un mode de garde n'a pas été trop compliqué puisque mon mari et moi nous occupions, alors, d'une association qui était une crêche parentale.
Quel soulagement de retourner bosser et d'enfin faire marcher ma cervelle autrement que pour savoir si je passais l'aspi dans la chambre (pour la 48ième fois de la semaine) avant ou après avoir nettoyé le lavabo de la salle de bain (pour la 52ième fois de la semaine)...
Quelque part, je me dis que tout est question de tempérament et pas seulement de moyens: il y a des femmes à qui ça convient de rester à la maison et d'autres non. C'est pas simple d'être femme au foyer parce que ,quelque part, l'image véhiculée socialement avec c'est souvent: "cool, elle ne fout rien de ses semaines", ce qui bien évidemment est loin d'être le cas. J'admire celles qui arrive à rester à la maison.