L'homme et l'avortement

[Flibette]

Pour les stats...


http://www.gyneweb.fr/sources/contraception/ivg2.htm


Ce que je veux te faire comprendre, c'est que quand on est ou quand on a été confronté à un avortement (c'est mon cas) il est inadmissible d'entendre parler de meurtre et ce quelle que soit les raisons qui ont mené à se trouver dans cette situation.

Tu es juste en train de dire que j'ai tué mon enfant... Rien que ça...

Utiliser un terme d'une telle violence n'empéchera pas certaines/certains  d'avoir recours de manière ABUSIVE à l'avortement.

C'est pas évident à vivre, je ne suis pas certaine qu'on s'en remette vraiment tout à fait. Je ne pense pas qu'il y ait une banalisation de l'acte. Si tu savais comme c'est difficile, déjà, de trouver qqn qui veuille bien le pratiquer...

[Flibette]

Non, je n'en fais pas une affaire de femmes... Quand il y a une grossesse non désirée, il y a forcément une femme ET un homme dans l'histoire. Ce que voulait sans doute, aussi, dire InXS, c'est que malgré tout, de même que vous ne connaitrez sans doute jamais les sensations de la grossesse, jamais vous ne serez dans la position de la femme à qui on va retirer un embryon.

Mais, le terme meurtre, renvoit au terme crime... Est-ce un crime que d'interrompre volontairement un grossesse? Pas que je sache...

[Ellroy]

Non, je n'en fais pas une affaire de femmes... Quand il y a une grossesse non désirée, il y a forcément une femme ET un homme dans l'histoire. Ce que voulait sans doute, aussi, dire InXS, c'est que malgré tout, de même que vous ne connaitrez sans doute jamais les sensations de la grossesse, jamais vous ne serez dans la position de la femme à qui on va retirer un embryon.

Mais, le terme meurtre, renvoit au terme crime... Est-ce un crime que d'interrompre volontairement un grossesse? Pas que je sache...

Je n'ai aucunement donné raison à "Peter" dans l'emploi du terme...

Encore une fois je n'ai pas envie de me facher avec personne, je sais que c'est un débat trop délicat.

Effectivement il émet un jugement moral (la société française a légiféré), mais il ne fait aussi que rapporter comment lui pense qu'il réagirait (ça ne veut même pas dire que confronté aux faits il ferrait de même...), tout comme je l'ai fait en mettant en avant ma "psychologie" comment j'aborde la chose...

Et biensûr nous ne serons jamais "enceint" et donc nous n'aurons jamais à faire face "matériellement" à une IVG.

[Peter Pan]

Mais, le terme meurtre, renvoit au terme crime... Est-ce un crime que d'interrompre volontairement un grossesse? Pas que je sache...

Non, ce n'est pas un crime en France, depuis 1976 et si il est fait une déclaration. Par contre, dans d'autres pays, d'autres époques ou dans certaines autres conditions, cela reste illégal.
Alors après, est-ce dans la catégorie des crimes ? Je n'en sais rien, cela doit dépendre des pays et de leur législation propre.

A propos des stats, je ne suis pas sûr de bien comprendre ; dites-moi si je me trompe dans la lecture des chiffres : il y aurait eu 53,9 avortements pour 100 conceptions en 1980 parmi les femmes non mariées ? C'est-à-dire plus de la moitié des grossesses auraient été volontairement interrompues ?

[Flibette]

Non, ce n'est pas un crime en France, depuis 1976 et si il est fait une déclaration. Par contre, dans d'autres pays, d'autres époques ou dans certaines autres conditions, cela reste illégal.
Alors après, est-ce dans la catégorie des crimes ? Je n'en sais rien, cela doit dépendre des pays et de leur législation propre.

Heu, là, je vais finir par perdre mon sang froid... Que je sache, toi et moi vivons en France et sommes en train de débattre de ce qui ce se passe devant notre porte... Donc, maintenant, si tu veux, je peux reprendre mon exemple de l'ongle pour être au même niveau...

A propos des stats, je ne suis pas sûr de bien comprendre ; dites-moi si je me trompe dans la lecture des chiffres : il y aurait eu 53,9 avortements pour 100 conceptions en 1980 parmi les femmes non mariées ? C'est-à-dire plus de la moitié des grossesses auraient été volontairement interrompues ?

Pour 100 conceptions, dans la tranche d'âge 15-44 ans, il y a eu 20 avortements en 1989, selon le tableau du site gynéweb. (mais, je ne suis pas trop trop douée pour les stats)
Et oui, pour ta question Peter.

Edit: d'après doctissimo: presque 1 IVG pour 3 naissances.

[Peter Pan]

Heu, là, je vais finir par perdre mon sang froid... Que je sache, toi et moi vivons en France et sommes en train de débattre de ce qui ce se passe devant notre porte... Donc, maintenant, si tu veux, je peux reprendre mon exemple de l'ongle pour être au même niveau...

J'hésite à répondre, peut-être est-il préférable que je m'abstienne...

Pour 100 conceptions, dans la tranche d'âge 15-44 ans, il y a eu 20 avortements en 1989, selon le tableau du site gynéweb. (mais, je ne suis pas trop trop douée pour les stats)

Ok, alors on comprend bien de la même façon...
Je ne m'attendais pas à de tels chiffres, c'est énorme ! 

[Flibette]

Ok, alors on comprend bien de la même façon...
Je ne m'attendais pas à de tels chiffres, c'est énorme ! 

Attention, toutefois, le terme utilisé est conception pas naissances. Il s'agit donc de toutes les grossesses confondues, qu'elles soient ou non menées à terme.

[Angel]

Je vais essayer de recentrer pour mettre fin aux derapages   (c'est ca l'auto-gestion de la vrille nan?)
Donc, la question de depart c'etait quand meme pas sur l'avortement en lui meme mais sur la gestion du deuil en fait. De la mort de l'enfant: je pense qu'il en est de meme en cas de fausse couche. C'est aussi douloureux pour le pere que pour la mere ou pas?
Ben ca depend de l'implication du pere des le depart de la grossesse (idem pour la mere d'ailleurs). Certaines personnes ne se sentent parents que lors qu'ils ont vu l'enfant a l'echo ou que lorsqu'il bouge ou que lorsqu'il est ne. Dans tous les cas, le deuil d'un enfant c'est lourd. C'est mon pire cauchemar.
Apres il y a effectivment la "gestion de la culpabilite": si c'est une decision prise, selon la croyance des uns ou des autres, cela peut etre difficile a gere. Pour moi c'est trop personnel pour etre debattu ici...

[Angel]

Mon intention initiale n'était pas le débat, mais de témoigner de ma position et de mon opinion en tant qu'homme face à l'avortement, mais pris sous le feu des questions, c'est devenu un débat.

Angel, auto-gestionneuse de vrille :    

Tu veux que je te donne l'adresse de mon coach de comm'?  Ah merde, je vrille... 

[Peter Pan]

Tu veux que je te donne l'adresse de mon coach de comm'?  Ah merde, je vrille... 

Ben non, on doit avoir le même ! 
Excusez pour cette incartade vrillante... 

[uracinq]

'tain, heureusement que je n'étais pas là pendant ce débat....
Aucun doute, cela concerne l'homme et la femme, cela dit il me parait évident que c'est à la femme que revient la décision finale.
Je n'ai , à titre perso, connu ni avortement ni fausse couche, excusez le parrallèlle mais je suppose que les deux douleurs doivent être assez proches...
Parlant justement de douleur je ne peux digérer les mots de Peter ( que j'apprécie au dela de ça évidemment)!
Afin de ne rien relancer, je précise, il a exprimé une opinion, moi la mienne, point barre; il est clair que nous sommes en position radicale totalement opposé, aucun débat possible!!
Mais, il m'était impossible de ne pas réagir.

[Peter Pan]

Tu as bien fait de t'exprimer. Je peux entendre des points de vue radicalement opposés sans m'emporter, ne t'inquiète pas.