"Bonsoir"... "Bonsoir"

[Bertrand Morane]

Dimanche soir, Paris-Plage avec les potes. Bibine, pastaga, salade, tarot, matage des meufs sur le quai des Célestins. Petit vent, les jupes virevoltent, le soleil est là, les seins sont de sortie. Tout baigne.

Fin de soirée, on rentre à pied avec un pote, en passant par le pont Marie. De l'autre côté de l'avenue, deux filles. Une brune sublime, méditerranéenne, me lance un regard qui tue.
- Bonsoir, je lui dis.
Elle passe à juste à côté de moi, sans me lâcher les yeux.
- Bonsoir, elle me répond.
Elle se retourne en me dépassant.
Il y aurait des poteaux devant nous, on se les auraient pris.
On continue notre chemin chacun dans notre sens, mon pote et moi, sa copine et elle.
Je me retourne, elle s'est retournée aussi.
J'y crois pas, je continue mon chemin. On tourne à l'angle, je regarde vers elle, elle est tournée vers nous à nouveau. Je fais "coucou" avec le bras, elle me répond.
Là je commence à y croire. Je m'arrête. Je dis à mon pote :
- Bon là y 'faut vraiment que j'y aille.
Je prends mon courage à deux pattes et je laisse mon pote sur place !
Elles se dirigent vers le pont Marie, côté gauche, en amont. Je suis sur la droite. Je vais traverser l'avenue d'autre côté pour la rattraper au feu.
Au milieu de l'avenue, je la vois de l'autre côté qui se retourne. Plusieurs fois. Elle ne vois pas, ne pensant sans doute pas que j'ai contourné de l'autre côté. Elle se retourne deux, trois fois, puis laisse tomber.
On traverse en même temps. Je n'ai pas vraiment le temps de me poser de questions, ou de me rappeler que je suis timide, je m'occupe de surtout rester en vie en traversant le boulevard puis le pont avec les chauffards parisiens qui déboulent de tous côtés.
J'arrive à petite course derrière elles.
- Rebonsoir.
Elle se retourne.
J'enchaîne, ne pas lui laisser le temps de réfléchir.
- Là obligé, on se retourne, on se regarde, on se fait des signes, obligé.
Elles se regardent, petite sourire complice.
- Vous faites quoi les filles ? Vous allez où ?
- On va à Paris Plage.
- C'est très bien, très sympa, mais ça va bientôt fermer.
- On connaît pas, on voulait aller voir.
Elles esquissent un mouvement vers les quais.
Je ne quitte pas les yeux de ma très jolie brune .
- On peut se revoir ?
- Je te file mon numéro portable ?
Maladroitement, je sors mon téléphone.
Elle me dit son prénom.
- Enchanté (prénom) je dis.
Je lui sert la main. Toujours sans la quitter des yeux.
Je lui dis le mien.
- Enchantée (prénom) elle dit.
Elle me dicte son numéro. Je l'enregistre.
Tout est dit.
On se souhaite mutuellement une bonne soirée. Et on se sépare. Je n'ai pas regardé une seule fois sa copine.

[abby]

c'est charmant pour la copine....
Mais c'est une jolie rencontre...Tu nous raconteras la suite j'espère...

[Touchmy]

La suite !! la suite !!!! la suite !!!!! 

Quouaaaaaaaa t'as pas encore rappelé 

[Bertrand Morane]

Nan j'attends quelques jours, deux ou trois, sinon ça fait trop le mec qui a faim non ?

Z'en pensez quoi ? Vue dimanche soir, je pensais appeler mardi.

[Bertrand Morane]

ouais on m'a dit exactement la même chose. 3 jours.

[Angel]

ouais on m'a dit exactement la même chose. 3 jours.

Et si t'arretais de calculer et que tu fasses les choses juste pask tu en as envie a un moment donne hein? 

[Kawujde]

Et si t'arretais de calculer et que tu fasses les choses juste pask tu en as envie a un moment donne hein? 

Pas mieux
Certes ca fait staïle 3 jours mais staïle ado nan ?

Apres c'est comme tout faut pas appeler toutes les 5 min

[sunrise]

Et si t'arretais de calculer et que tu fasses les choses juste pask tu en as envie a un moment donne hein? 

+ 100000000

Faudrait voir à arrêter de compter, d'hésiter. Suivre son envie, son instinct, c'est pas mal aussi nan ?
T'as envie de l'appeler, tu l'appelles. Au pire, juste un texto, histoire de voir si elle se souvient de toi.

[Bertrand Morane]

Et si t'arretais de calculer et que tu fasses les choses juste pask tu en as envie a un moment donne hein? 

oui bon expliqué comme ça avec un fouet, évidemment, c'est convaincant. Je pensais appeler ce soir de toutes façons.

et les conseils de mon épouses, ça vaut de l'or, je les applique.

et j'arrête de compter. 

Au pire, juste un texto, histoire de voir si elle se souvient de toi.

Ah ouais pas mal aussi ça.

[Bertrand Morane]

Bon finalement je l'ai appelée là à l'instant.

Donc 2 jours.

- Salut (son prénom) c'est (mon prénom), on s'est rencontré à Paris-Plage dimanche soir. Tu y allais avec ta copine, je t'ai abordée sur le boulevard.
- Oui !!! Comment ça va ?

Elle m'a donné son bon numéro, et elle me resitue. Good job.
Je lui demande comment elle a trouvé Paris-Plage, je lui demande comment ça va etc.

- Bon ben voilà, je t'appelais, parce que... (là je fais mon timide), j'aimerais beaucoup te revoir.
- Ben ça va être compliqué, je pars en vacances.

Là je brode un peu, genre tout le monde part en vacances, on se dit où on bosse, toussa.

- Tu pars quand ?
- Le 1° août.
- T'as bien un petit peu de temps d'ici là.
- Bon... demain non, je vois une copine, on se dit jeudi.
- Parfait jeudi.

Et voilà. Bon le 1° août c'est lundi. Ca me laisse peu de jours pour conclure.
Promis je vous raconterai, même si je me prends un gros vent de la mort qui tue.

[Bertrand Morane]

ben j'ai fait comme je le sentais. Pas écouté les conseils de Bénabar (marrant, des copains m'en ont parlé hier soir aussi).

Et finalement j'ai eu raison d'écouter mon instinct.

[Nana]

Promis je vous raconterai, même si je me prends un gros vent de la mort qui tue.

c pas grave ca, tu pouras au  moins pas te reprocher de ne pas avoir essayé

[Bertrand Morane]

Je me plains pas avec les filles, vraiment, mais il est vrai que je ne drague jamais dans la rue. Je crois que c'est la première fois que j'ai essayé de taper un numéro à une inconnue. Bon là ça a marché.

La suite, on verra bien. Mais j'avoue qu'elle m'a fait fondre....

[Bertrand Morane]

c'était trop beau pour être vrai... quoique.

Elle m'a appelé tout à l'heure, elle pourra pas revenir sur Paris (elle part lundi en vacances, mais bosse tous les jours tard, dimanche inclus).

S'excuse et tout, me propose qu'on se voit ce we pour un concert de salsa ("mais il y aura mes potes..." elle m'a précisé). Pas très motivé de la voir au milieu de sa bande.

Elle revient dans deux semaines... rien n'est perdu, mais on verra.

Et juste après, une qui n'avait pas répondu à deux de mes textos m'appelle pour s'excuser, elle était repartie en vacances sans me prévenir, on se voit samedi... pas libre ce soir. Et moi pas demain.

Rien ne se perd tout se transforme il paraît.

 

[rock]

S'excuse et tout, me propose qu'on se voit ce we pour un concert de salsa ("mais il y aura mes potes..." elle m'a précisé). Pas très motivé de la voir au milieu de sa bande.

Ca sent le rateau si je peux me permettre...