Au final le titre de cette discussion pourra paraître quelque peu "racoleur" de parce que son contenu n'a rien de vraiment "croustillant".
Néanmoins j'avais envie de partager ça avec vous : malheureusement comme je vous l'ai déjà dit ma vie (sexuelle) peut paraître finalement assez calme...
L'année dernière je suis parti quatre mois en Polynésie française pour mon travail.
Ce séjour a été pour mon couple l'occasion de pas mal de questionnements: loin de tous mes repères, est ce que je ne péterais pas les plombs, est ce que je ne risquais pas d'avoir une aventure avec une autre femme?
Ces circonstances nous ont amenées ma femme et moi à nous redécouvrir, nous nous sommes aperçut que notamment au travers nos tchates hebdomadaires, nous arrivions à aborder plus facilement nos questionnement vis-à-vis de la sexualité, à parler de nos fantasmes, ce fut l'occasion aussi de parties de webcam assez coquines
.
Avant même de savoir que j'allais partir, j'avais eu l'occasion d'entendre parler des « rae-rae » (il en existe aussi en Nouvelle-Calédonie), des transsexuels qui se prostituent afin de réunir l'argent pour se faire opérer pour changer de sexe et parvenir à leur équilibre.
Sur place, je n'ai pas tardé à en croiser, et j'ai eu l'occasion de travailler avec des « mahus », ceux-ci étant des hommes qui quoique adoptant des manière très efféminées, mais n'aspirent pas à changer de sexe : ils prennent bien souvent des traitement hormonaux pour avoir de la poitrine se qui les castrent chimiquement. Ce sont des homosexuels passifs.
Culturellement, historiquement les origines des « mahus » et des « rae rae » se confondent, même s’ils subsistent des incertitudes : ils avaient un statut à part (par exemple ils ont des droits particuliers en ce qui concerne l'adoption) : ils souffrent de plus en plus d'intolérances consécutivement à l'influence de nos sociétés « modernes ».
J'ai pris le parti pour ce voyage plutôt que de rester avec mes collègues métropolitains, de me mêler à la population, et je me suis assez facilement intégré aux locaux avec qui je travaillais.
D., était l'un d'eux et est mahu.
Très extraverti, il m'a annoncé la couleur quelques jours après mon arrivée en disant ni plus ni moins qu'il m'aimait, il n'hésitait pas à faire part à d'autres de sous entendus grivois (promettant entre autres choses de somptueuses fellations) et sur le moment j'avoue que je ne me suis pas méfié plus que ça : je pensais qu'il était en couple avec un autre mahu, et savait qu'il avait adopté un petit garçon.
Les polynésiens sont des gens très accueillant, et moi j'avais vraiment envie (comme je l'ai déjà dit) de m'intégrer, alors je n'ai pas tardé à me plier à certaines de leurs « coutumes ».
J'en suis venu naturellement le matin à faire la bise aux mahus, en plus par exemple de partager un petit déjeuner conséquent vers 7H00, avec poisson cru au menu.
C'était plus ou moins bien vu par mes supérieurs… Mais c'est ce que je voulais.
Un jour, D. m'a demandé si je voulais bien aller dîner avec lui et son fils sur le port : je n'avais rien de prévu et je lui ai donné mon numéro de téléphone pour qu'il puisse me recontacter car il avait une course à faire et qu'il n'avait pas d'horaires précis.
On a été mangé «aux roulottes », on a discuté de chose et d'autres, c'était vraiment un bon moment, il essayait bien par moment de me « taquiner », mais je lui faisais comprendre gentiment que j'étais fidèle à mon épouse.
Lorsqu'il ma raccompagné à mon domicile, dans l'étroitesse de l'habitacle de son 4x4, au moment où je lui faisais la bise pour lui dire au revoir, il n'a néanmoins pas pu s'empêcher d'essayer de m'embrasser.
Je pense que tous les hétérosexuels avoueront s’être posé la question de savoir comment il réagirait si une anecdote de la sorte leur arrivait. [J'en connais beaucoup qui admettent qu'ils deviendraient violent]
Pour ma part, si je dois reconnaître que j'ai eu un mouvement de recul pour éviter ce baiser, je dois aussi admettre que quelque part les sentiments de D ; à mon égard m'ont touché, et j'ai compris (un peu tard) qu'on avait pas à juger les personnes ayant des sexualité à priori différentes des notre à partir du moment où ils sont sincères…
J'ai mis les points sur les « I » avec D. en lui expliquant que je ne lui en voulais pas mais que je tenais à ce qu'il me respecte en retour : que je voulais rester fidèle, que je n'aimais pas les hommes (il fallait bien être franc), et que nous pouvions être de très bon ami.
Les choses se sont très bien passées jusqu'à la fin de mon séjour, je n'ai rien changé à ma façon'd'être et lui non plus. On a eu l'occasion de ressortir ensemble.
Il m'a offert une jolie perle (il s'est rétracté ensuite en disant qu'elle serait pour ma femme), m'a aidé à choisir entre autres les chemises à motif polynésien que j'ai ramené.
Il a pleuré le jour de mon départ en m'offrant d'énormes colliers de coquillage. Et j'avoue avoir pour lui énormément de tendresse
, malgré qu'il doivent peser pas loin de 100 kg.
Je lui réécris à l'occasion.
C'est quand même "étrange" de se dire qu'un jour un homme vous a aimé…
Voilà pour ma petite histoire…