Tu as une vision très aristocratique du travail.
Pour moi, le travail est très important, voici pourquoi.
L’étymologie du mot travail doit dater de la Grèce antique, de la Grèce Aristocratique. Tout était joué à la naissance. Le noble naissait noble, vivait noble, mourrait noble. Le pauvre, l'esclave, naissait travailleur, mourrait travailleur, aucune possibilité d'évolution (ou très peu).
Heureusement, les choses ont changé, avec le Christianisme d'abord, puis le Républicanisme ensuite, on ne juge plus la valeur des gens à la naissance, mais selon leur travail, la façon dont ils ont exploité leur talent, selon ce qu'ils sont et non plus selon leur nom, à la naissance. C'est du moins, l'idéal de la 3ème République.
Le travail, c'est la possibilité d'évoluer, de faire ce que l'on veut (dans une certaine limite d'accord, on reste limité par nos dons), c'est la liberté d'aller là ou on veut. Tu nais pauvre, classe moyenne, tu finis dirigeant, tu nais laid, tu t'entretiens, tu deviens potable, désirable, tu es timide, tu apprends à communiquer etc...
J'ai toujours eu des rêves, le travail sur moi-même, parfois dans la douleur, la torture, (cf étymologie du mot) m'a permis d'en réaliser certains.
Enfant, j'étais timide, coincé avec les filles, pas très doué pour le sport...des années de travail, d'observation, m'ont permis de m'extraire de cette pauvre condition. De ne plus rougir en public, de pouvoir parler avec des femmes, d'aimer, d'être aimer.
Au boulot, je n'aime pas être dirigé, il y a 15 ans j'étais exécutant, je suis désormais chef et j'espère être super chef, non pas pour gagner plus de fric (encore que) mais surtout pour être plus libre dans mes choix, faire comme je l'entends, comme je le crois bon, en tout cas.
Le travail, c'est ce qui permet à un migrant, un descendant d'esclave comme Mandela, Obama, Vals ou Sarkozy de changer leur destinée et même la destinée de tout un pays pour Mandela...
Après, je suis comme toi, comme tout le monde, attiré par les gens beaux, les gens doués naturellement, plutôt que par les besogneux, les parvenus.
On préfère le génial Mozart au besogneux Saliéri, le facile Mac ENROE au travailleur Lendl, le surdoué Cantona au consciencieux Deschamps, la beauté aristocratique d'une jeune actrice à celle qui fais des efforts pour être belle.
Pour conclure, comme nous sommes sur un forum coquin, disons que le travail, çà permet à des gens comme moi, pas forcément doués à la naissance, de coucher avec des belles filles, jolies naturellement donc sans travail.
Mais, si j'étais né riche, beau, dans une famille noble et doué, je mépriserai tous ces besogneux, obligés de faire leur quarante heures pour gagner un SMIC.