Se recentrer sur soi meme

[Hotllywood]

J'ai pensé à séparer le sujet du billet du 4 Septembre mais je pense que ça vaut un poil de plus de développement que ça.

Pour moi c'est un concept abscons.

Je vois pas à quoi ça peut bien servir sauf si on a une vocation de Diogène.

A partir du moment ou on vit en société on y occupe une place, et si ce n'est par ce qu'on a trop donné de soi aux autres, je vois pas en quoi on pourrait plus penser à soi meme que ...absolument chaque jour.
Si, éventuellement des parents de famille nombreuse qui se cassent pour un WE en amoureux, sinon je vois pas...

Eventuellement on pourrait évoquer l'auto-valorisation seulement je connais personne de normalement constitué qui embrasse son reflet dans le miroir, donc la solitude me semble etre plus un comportement d'évitement plutot qu'une sage et stratégique décision.

Donc si quelqu'un peut m'expliquer...

[Valentine]

Ce n'est pas du tout ce que je voulais dire. La solitude, c'est quelque chose de positif pour moi, c'est le fait de savoir s'assumer seul, de ne pas se sentir incomplet sans un "Autre". A partir du moment où l'autre n'est pas nécessaire, la relation avec l'autre (et même avec les autres) est beaucoup plus riche.
Je n'ai plus aujourd'hui une vision univoque des relations que je peux avoir avec des femmes :
- échanges intellectuels, discussions, débats
- activités communes, sports, par exemple l'escalade, la randonnée
- amitié, avec blablas, bonnes blagues, etc.
- sexe

Voilà c'est cela, la capacité à s'aimer soi même, à reconnaître ses propres besoins permet de vivre mieux avec les autres et avec l'être aimé(e)

Ne pas être dépendant de l'autre pour une vision positive de soi même, reconnaître ses besoins permet aussi selon moi de comprendre les besoins de l'autre ou des autres et d'accepter qu'ils ne soient pas forcément les mêmes que les nôtres.

Ça permet aussi de rester serein et garder la confiance en soi en cas de coup dur et de croire qu'une relation peut être possible même si la précédente à foirer

Et puis surtout ça permet de se positionner dans le monde qui nous entoure tout simplement, ce qui n'est pas évident pour tout le monde Hot 

[mescalero]

Voilà c'est cela, la capacité à s'aimer soi même, à reconnaître ses propres besoins permet de vivre mieux avec les autres et avec l'être aimé(e)

Ne pas être dépendant de l'autre pour une vision positive de soi même, reconnaître ses besoins permet aussi selon moi de comprendre les besoins de l'autre ou des autres et d'accepter qu'ils ne soient pas forcément les mêmes que les nôtres.

Ça permet aussi de rester serein et garder la confiance en soi en cas de coup dur et de croire qu'une relation peut être possible même si la précédente à foirer

Et puis surtout ça permet de se positionner dans le monde qui nous entoure tout simplement, ce qui n'est pas évident pour tout le monde Hot 

+10000

[vette]

Pour moi, me recentrer sur moi-même, c'est prendre le temps de me demander ce que je veux vraiment, et quels moyens je pourrais mettre en oeuvre pour y parvenir.
C'est méditer, prendre le temps de rêver, d'écrire, et laisser de côté pour un temps tout ce qui me tire hors de moi-même.
C'est faire le point de ce que je pense être des obligations et qui n'en sont peut-être pas.
C'est définir ou redéfinir quelles sont mes priorités.

Scusez-moi si je redis des trucs qui ont déjà été dits dans le bh d'hier, je l'ai pas encore lu. Je me pose à peine.

[valentin]

Voilà c'est cela, la capacité à s'aimer soi même, à reconnaître ses propres besoins permet de vivre mieux avec les autres et avec l'être aimé(e)

Ne pas être dépendant de l'autre pour une vision positive de soi même, reconnaître ses besoins permet aussi selon moi de comprendre les besoins de l'autre ou des autres et d'accepter qu'ils ne soient pas forcément les mêmes que les nôtres.

Ça permet aussi de rester serein et garder la confiance en soi en cas de coup dur et de croire qu'une relation peut être possible même si la précédente à foirer

Et puis surtout ça permet de se positionner dans le monde qui nous entoure tout simplement, ce qui n'est pas évident pour tout le monde Hot 

Suis dac avec ça : se concentrer sur être heureux par soi-même, plutôt que d'attendre des autres qu'ils vous rendent heureux.

Mais ce n'est pas un choix d'égoisme, apprendre à être heureux par soi-même est la meilleure piste pour être heureux avec les autres.

[valentin]

Mais en fait, Hot, je ne comprends pas que tu poses la question, il me semblait que tu avais développé une réponse assez claire dans ce sens récemment...

Autre point de vue avec lequel je suis bien en phase : ce que Mescal a écrit dans le billet du 4...

Ce n'est pas du tout ce que je voulais dire. La solitude, c'est quelque chose de positif pour moi, c'est le fait de savoir s'assumer seul, de ne pas se sentir incomplet sans un "Autre". A partir du moment où l'autre n'est pas nécessaire, la relation avec l'autre (et même avec les autres) est beaucoup plus riche.

[Cardamone]

Suis dac avec ça : se concentrer sur être heureux par soi-même, plutôt que d'attendre des autres qu'ils vous rendent heureux.

Mais ce n'est pas un choix d'égoisme, apprendre à être heureux par soi-même est la meilleure piste pour être heureux avec les autres.

Voilà.

Et qui te parle de solitude Hot? Je n'ai jamais dis que me recentrer sur moi était synonyme de solitude, j'ai même dis que j'avais une vie sociale comme jamais je n'en ai eue  

[Hotllywood]

Je comprends le concept du bien se connaitre par ce que ça permet de fréquenter les bonnes personnes, seulement pour moi ça relève de la maturité.
Quand à la dépendance elle fait partie d'un choix assumé en tout cas dans un couple qui fonctionne, puisque l'attachement en est une forme.


Et puis: si on est heureux seul je vois pas ce qui pourrait pousser à aller vers les autres.

Et enfin: quand bien meme on s'aime beaucoup, si on est isolé par ce qu'on est antipathique je suis pas sur que ce soit très agréable à vivre longtemps bref, l'auto satisfaction comme ouverture aux autres??

[Camille]

l'auto satisfaction comme ouverture aux autres??

C'est juste l'ouverture aux autres qui change d'angle

Je m'ouvre aux autres pour qu'ils m'apportent ce dont je manque, genre je suis une sangsue qui pompe l’énergie des autres.
Ou je m'ouvre aux autres pour ce qu'ils sont et pour le partage sans rien attendre puisque je m'auto aime et suffit.

[mescalero]

Suis dac avec ça : se concentrer sur être heureux par soi-même, plutôt que d'attendre des autres qu'ils vous rendent heureux.

C'est ce qui permet ensuite d'être heureux avec les autres sans le faire porter le poids de nos manques et de nos frustrations.

[LPF]

l'auto satisfaction comme ouverture aux autres??

Bah quoi, on peut être branleur et exhib.

Nan mais cherchez pas, je suis déjà sorti là. 

[ktycash]

Je ne suis pas d'accord, parce que vous faites des manques et des frustrations des concepts et des dogmes psychorigides alors que ce sont des équilibres très très fluctuants et asynchrones selon les domaines concernés, les périodes, les personnes concernées...

Envers un bébé, un ami ou un supérieur on n'a pas du tout les mêmes échanges selon les liens de proximité...

- pour le bébé des autres : on s'en occupe le moins possible, (même si on est en carence de pa/maternité) car on doit respecter le liens à ses parents, mais le dosage va être bigrement différent envers son propre enfant selon que l'on a une tendance à surprotéger ou à être trop cool.

- envers un ami, selon l'évolution de chacun dans la vie, il va y avoir des moments d'extrême proximité, voire de dépendance et d'autres de distance qui ne menacent en rien la qualité du lien.

- envers un supérieur direct, selon les satisfactions et les reconnaissances valorisantes, le rapport sera complètement différent... équilibré ou pas, parfois complètement indépendamment des qualités du subalterne... Envers un supérieur externe,  l'adhésion sera plus spontannée ou la critique plus facile.

Tu peux être satisfait ou pas de toi-même et vivre des relations qui te boostent ou te descendent...  Alors je pense que tout cela est une question de faculté d'adaptation de ses propres limites et perméabilités selon le contexte.

Une réaction autistique n'est pas normale, c'est une solution d'urgence qui ne doit pas durer.
Et ce n'est pas parce que l'on est pourvu de tout que l'on partage et échange mieux... ça se saurait !!

En fait les personnes les plus attachantes et les plus enrichissantes ne sont pas celles qui sont sans failles , ce sont celles qui reconnaissent  sincèrement leurs faiblesses et leurs besoins, même s'il ne sont pas tout à fait légitimes ou équilibrés.
La sincérité permet à l'autre de librement s'adapter... ou pas... à ce déséquilibre.

[Dr. Ruth]

j'ai beau lire, je ne vois pas le rapport avec le sujet 

Se recentrer sur soi, c'est valable lorsque l'on a passé beaucoup de temps et d'energie pour les autres ou pour des causes perdues. C'est prendre le temps de se faire du bien et de gagner en sérénité, de travailler sur soi, ses peurs, ses défauts. L'intérêt est d'être ensuite plus stable et certainement plus fiable dans ses futures relations.

[mescalero]

j'ai beau lire, je ne vois pas le rapport avec le sujet 

Si, il est là :

- pour le bébé des autres : on s'en occupe le moins possible, (même si on est en carence de pa/maternité) car on doit respecter le liens à ses parents, mais le dosage va être bigrement différent envers son propre enfant selon que l'on a une tendance à surprotéger ou à être trop cool.

Je  ne suis pas spécialiste en psychanalyse, ni même particulièrement attiré par cette démarche, mais je pense que quand elle dit que la peur de l'abandon et de la solitude à l'âge adulte vient d'un manque de sécurité affective durant la première enfance, de l'absence d'amour de la mère en somme, je crois qu'elle est dans le vrai.

[ktycash]

Je veux  dire que la façon d'être en relation avec les autres se nourrit de toutes les formes de liens vécus, ils interfèrent, ils se font plus ou moins écho, ils se transmettent.
C'est un mode d'adaptation à l'environnement qui se construit et se modifie énormément selon le vécu avec les autres.
Aucun n'est parfait en soi, tout dépend du contexte.
Une "perfection" d'autonomie totale et figée serait même une catastrophe