Plus çà change, plus c'est pareil

[mescalero]

vous faites quoi pour vivre au mieux avec ?

J'essaye de ne pas y penser. En fait l'image mentale qu'on a de son corps change moins que ledit corps.

quels sont vos petits gestes du quotidien ?

Me couper les cheveux, me raser sans me regarder dans la glace. Ça explique les fréquentes coupures.

qu'est-ce qui 'blesse' le plus ?

Le langage conventionnel, le discours social : je traduis immédiatement à l'inverse de ce qu'on me dit. Vaudrait mieux qu'elles (ou beaucoup moins souvent "ils") se taisent.

le regard des autres ou le vôtre ?

Le mien. Et le fait que les femmes qui me plaisent ne me voient même plus.

vous tentez d'enrayer la 'disgrâce' ou vous vous dites que de toutes façons la pente est savonneuse ?

Je prends goût à la solitude.

[Flibette]

- Je triche un max avec les produits à ma disposition,
- Je triche avec mes vêtements en m'arrangeant pour attirer le regard sur certains détails pour camoufler d'autres.
- Je baise en club et je me rend compte que 1- Je n'ai pas tant de choses à envier aux autres femmes de mon âge ou même des plus jeunes 2- Mon cul est une valeur sure qui ne laisse pas indifférent.

Après, bah, c'est comme toujours... Quel que soit l'âge, ça revient à une histoire de complexes et ça y'a pas grand chose à faire à part parvenir à vivre avec son corps. 

[mescalero]

Après, bah, c'est comme toujours... Quel que soit l'âge, ça revient à une histoire de complexes et ça y'a pas grand chose à faire à part parvenir à vivre avec son corps. 

On n'a pas trop le choix ...

[Flibette]

On n'a pas trop le choix ...

Justement, autant apprivoiser ces fameux complexes plutôt que de les laisser nous pourrir le quotidien.

[meetchu]

Moi aussi j'ai eu beaucoup de mal à accepter les transformations physiques de la cinquantaine. Même si à la base je ne suis pas très jolie de visage, au moins j'avais un joli corps, tonique et délié.
Et maintenant que je me suis transformée en poule, avec une grosse poitrine, sans taille et les jambes fines (tout ce que je ne rêvais de ne pas être, car finalement je ressemble aux femmes de ma famille), je supporte très mal de me voir dans la glace, d'ailleurs je ne me regarde plus vraiment, jamais nue en tout cas.
Heureusement que mon homme me trouve toujours désirable, et que je me sens très bien, finalement, dans ce corps qui a changé.... c'est bizarre le décalage entre le fait que je me sens bien dans mon corps et que je me trouve moche. C'est sans doute lié au fait que j'ai fini par accepter d'être passée du côté obscur de la séduction.
C'est bien l'image le plus difficile à accepter, d'ailleurs je flippe désormais d'aller en camping naturiste, alors que j'adore être nue, parce que je vais forcément me montrer.
Habillée j'ai trouvé des subterfuges, coupe des vêtements, etc...pour masquer ma silhouette. je prends soin de moi avec des produits naturels, je sens bon, j'ai la peau douce et je suis souriante, j'ai la pêche. Ma personnalité et et ma vitalité sont mes atouts.
Par contre, j'ai renoncé à aller contre ma physiologie et maigrir car les régimes se traduisent par des kilos en plus  . Je me suis sentie libérée d'accepter d'être ronde et j'ai pu remplacer ma garde robe, m'acheter des trucs qui me vont vraiment, et trouver un style que j'aime, au lieu de continuer à rêver sur des fringues plus petites.

ps : j'ai un truc aussi : vivre à la campagne entourée de petits vieux qui me trouvent gironde  
et

[mescalero]

ps : j'ai un truc aussi : vivre à la campagne entourée de petits vieux qui me trouvent gironde  

C'est vrai qu'à la campagne on ressent moins la dictature du paraitre !

Pour perdre du poids, je ne fais pas de régime non plus. J'en con nais les limites et les inconvénients, pour avoir été obligé à me maintenir à 66kg pendant plusieurs mois (championnats régionaux par équipes en Allemagne).
Donc, je cuisine normalement, mais juste la quantité qu'il faut pour deux. Jamais de rab, jamais de grignotage, rien de sucré en dehors des fruits. Il se trouve que mon Mapuche suit un traitement au long cours qui oblige aussi à surveiller son poids !

Et puis je perds du poids surtout parce que je me bouge beaucoup plus qu'avant en ville. Dans une maison il y a toujours quelque chose à faire ! sans compter le jardin ... 

[ktycash]

Je vais te faire un long speech parce que, avoir une mauvaise image de soi, je l'ai vécu et très douloureusement, mais j'en suis revenue, complètement revenue, alors je voudrais témoigner.

Vu mon grand âge... sans artifices je plais encore toutes tranches d'âge confondues...
Il n'en a pas toujours été ainsi...

Cela va peut-être te paraître incroyable, mais sincèrement, je me plais de plus en plus.
Sans doute parce que je reviens de loin...

- enfant, j'ai été obèse, le regard de mes parents sur mon obésité était insoutenable, insupportable...dans une famille très narcissique, je me sentais "monstrueuse"et j'en souffrais beaucoup. La croissance durant mon adolescence et l''accession à mon indépendance quant aux choix de ce que j'avalais ou pas, mon autonomie complète vis-àvis de mes parents (j'ai été émancipée à 16 ans) m'ont permis de trouver un équilibre de poids naturel et normal. Mais j'ai toujours gardé cette image de visage de bouddha rondouillard et ce corps lourd de monsieur Michelin en moi... je marche encore en contrôlant l'appui, comme si j'avais peur d'écraser les choses

- enfant je louchais, et outre l'aspect inesthétique, voyant double, j'ai toujours été obligée de porter mon regard avec beaucoup d'attention pour distinguer les choses dans ce "flou d'origine"... J'ai subi une rééducation épuisante, mais efficace, aujourd'hui mes yeux sont "presque" normaux pour les autres, mais j'ai gardé cette façon particulière de regarder qui me connecte profondément aux autres, car il faut que je les regarde vraiment, sinon je ne les vois pas bien...
Et ça, je le sais, c'est ce qui attire les autres à moi. (je ne parle pas de séduction sexuée, ça fait exactement pareil sur les bébés par exemple...)

- devenue  jeune femme, je plaisais beaucoup... mais il métait compliqué de savoir si c'était moi  ou juste ma façon indulgente de laisser les autres m'approcher qui plaisait...

- puis j'ai eu quelques problèmes de santé qui m'ont laissé des cicatrices, petites et pas vilaines (pour des cicatrices) parce que j'ai eu à faire à de bons chirurgiens, mais nombreuses sur le corps (une cinquantaine)...
Avec l'âge elles se voient de moins en moins (encore une bonne raison de trouver chouette de vieillir...)
Mais comme j'ai une maladie évolutive depuis l'âge de 20 ans(neurofibromatose dans sa forme la plus légère), c'est un choix, soit j'ai plus de bosses douloureuses, soit j'ai plus de cicatrices...

- et puis j'ai été opérée d'une jambe, et deux années de handicap, réeduc, kiné m'ont parru un gouffre sans fin, retrouver l'usage de la marche, la natation, la danse, ce fut une renaissance ...

Dans ce contexte, les veinules de surface, la cellulite, les vergetures, les grains de beauté et autres imperfections mineures dont les copines se faisaient un monde... je m'en tamponnais...

- j'ai eu la chance de ne pas être abîmée par mes grossesses... je suppose que ma peau avait gardé sa capacité à envelopper le surpoids  
Et puis j'ai allaité très longtemps 18 mois la première et un an les jumeaux... cela m'a permis de retrouver la ligne très progressivement et très naturellement (sans compter la fierté de découvrir la ressource  insoupçonnée de mes tout petits seins...)

- j'ai malheureusement partagé ma vie avec deux hommes très complexés qui ont été ravageurs pour mon image...
Pour eux, je n'étais jamais assez menue, sexy, apprêtée, poumonée...ceci ou cela... Mais les maternités m'avaient donné de l'assurance pour passer outre (blessée quand même...)

Ce qui en moi ne correspondait pas aux canons de beauté des gens de ma génération, j'en ai conservé la singularité et maintenant je suis fière de mon authenticité... et je crois que cela se sent et se voit.

Tout cela pour expliquer que : Mon rapport au corps et très simple, je ne l'aime pas outre mesure pour sa forme, mais j'adore tous les plaisirs qu'il me procure, et d'une certaine façon, je crois que c'est ce qui le rend assez beau encore aujourd'hui.

PS : j'ai gardé de tout ce vécu une grande indulgence quant au corps des autres... je vois et j'apprécie la perfection, mais ce n'est pas ce qui m'émeut, je suis capable de voir de la beauté au travers de toute enveloppe charnelle...

[Hotllywood]

Le pwal de bite blanc

Ca c'est la loose absolue  

[valentin]

Quand j'étais jeune, je me trouvais trop mince, trop fluet, trop minet.

On ne me prenais pas au sérieux à cause de mon côté trop mignon.
Les filles me trouvaient charmant, mais pas assez mec.
Ou en tout cas, c'est ce que je ressentais.

Je n'ai eu de cesse pendant des années de prendre du poids, et de me vieillir.
J'ai porté la barbe très jeune, et je me suis gentiment laissé prendre du volume.

Alors pendant des années, j'avais avec le monde exactement le rapport que j'avais souhaité, on me prenait au sérieux, et on me trouvait sexy.
Et les têtes se tournaient vers moi quand je rentrais dans une pièce.

Mais j'ai continué de prendre du poids, et comme tout un chacun mes traits se sont affaissés, mon allure s'est faite moins tonique, et petit à petit, les têtes se sont moins tournées.
Aujourd'hui, les têtes ne se tournent plus.

Ca a été un long processus pour me reconnaitre dans la glace, et pour m'habituer à ce nouveau rapport aux gens.
Pas de panique en moi tout de même, je crois que j'ai toujours eu une conscience aigue du fait que je ne veux pas retourner en arrière, il est trop important pour moi d'être pris au sérieux, un homme de poids, pour vouloir redevenir un minet qui fait tourner les têtes.

Un jour pour un site de rencontre cul, j'ai du faire des photos de moi nu, ça a été un exercice difficile et pénible de redécouverte de mon corps, de reprise en conscience de ce qui peut attirer en moi.
J'en ai chié, mais ça m'a fait beaucoup de bien.

Aujourd'hui j'ai fait la paix avec ça, je me suis résigné à mon corps comme je me suis résigné à plein d'autre choses, l'âge venant : je ne serai pas le maître du monde, je ne serai pas le remplaçant de Ron Wood dans les Rolling Stones, je ne serai pas infiniment riche, personne ne me demandera jamais de faire une pub affichage pour Calvin Klein.
Pas très grave.

D'autant que ça ne m'empêche finalement pas, et ça ne m'a jamais empêché, de trouver l'amour auprès des femmes qui m'intéresse.
Et qu'il m'arrive encore assez souvent de déjeuner avec telle ou telle collègue à qui manifestement je n'aurais pas beaucoup besoin de faire l'article pour coucher avec elle.

Ah ben merde, voilà-t-y pas que je suis fidèle...

[mescalero]

Le pwal de bite blanc

Ca c'est la loose absolue  

Rasage.

[valentin]

Le pwal de bite blanc

Ca c'est la loose absolue  

Je trouve pas, ça donne un côté Gentleman Farmer à mon zizi qui plait beaucoup...

[Hotllywood]

Je trouve pas, ça donne un côté Gentleman Farmer à mon zizi qui plait beaucoup...

Tu veux dire que ça lui donne envie de faire de longues balades à cheval?

[Valentine]

Je comprends pas, je viens de me taper les 10 pages sur l'impôt,  j'ai tout compris ou presque et ça ne me rend pas plus belle

 la vie est vraiment injuste  

[Flibette]

Tu veux dire que ça lui donne envie de faire de longues balades à cheval?

Bareback mountain?  

[Valentine]

Je trouve pas, ça donne un côté Gentleman Farmer à mon zizi qui plait beaucoup...
  

C'est juste que c'est moi l'obsedée de notre couple