Lu.
Il y a trois ans, j'ai vendangé quelques jours pour un vigneron qui fait de la bio-dynamique.
J'ai adoré.
La vendange manuelle se fait selon un calendrier précis. Style, tu peux vendanger le 24, mais le 25, ça le fait pas. Au lieu de jetter les grappes de raisin dans un seau et de le tasser avec le pied avant de le jetter dans la benne, on utilise des cagettes dans lesquelles les grappes sélectionnées sont délicatement posées.
Et le vigneron va jusqu'à mettre de la musique classique dans ses caves, parce qu'il parait que la vinification se fait mieux et que le raisin ''stresse'' moins.
J'ai pas tout bien compris, mais le résultat est concluant.
Quant au vin bio de Simone Couderc, (fallait le faire un nom pareil!) c'est encore une autre histoire.
Simone est une vieille dame qui a repris les vignes de son père. A l'époque où l'on formait les viticulteurs à utiliser des produits chimiques pour éviter le mildiou, ce monsieur a fait de la résistance et refusé catégoriquement d'en mettre dans ses vignes. Et ses vignes n'étaient pas plus malades que les autres.
Quand sa fille a repris le flambeau, elle a continué a refuser de traiter chimiquement.
Ce qui fait que les vignes de Simone n'ont JAMAIS été traitées. Elle a obtenu le label bio dans les années 70, mais ses vignes sont bien plus ''bio'' que ce que l'exige le cahier des charges du label.
Son vin est délicieux. Au point que sa récolte est, le plus souvent, vendue ''sur pied'' en Allemagne ou en Hollande.
Elle n'en garde que peu pour la vente locale.
Et aller acheter du vin chez elle, c'est tout un poème.
Simone est un personnage très particulier : vieille dame très distinguée, avec un accent à couper au couteau, qui roule les r, et qui tient des discours très ''imagés''.
Une fois, après avoir visité en hollande des cultures en aéroponie, elle m'a expliqué que leurs vignes étaient droguées et qu'elles vivaient sous perfusion.