Ah, que je vous raconte ma soi-disant répet d'hier.
Nathalie, notre prof, est une fille vraiment à part. Ca, faut le savoir.
Hier soir, donc, elle nous prévient qu'elle arrivera en retard, parce qu'elle fait un marché à Montpellier.
Sur les couilles des neuf heures, la voilà enfin, portant un grand panier, recouvert d'une couverture.
Et de ce panier, s'élevent des bêlements.
Elle nous en sort un minuscule chevreau, qu'elle élève au biberon.
L'histoire, c'est qu'il y a quelques années, elle a acheté quatre chèvres et un bouc, qu'elle avait mis sur son immense terrain, dans la colline. Ils vivaient là, apprivoisés.
Et puis elle a fait des travaux de refaction du chemin d'accès, et un pont. Donc, du bruit.
Et les chèvres se sont enfuies et ont élu domicile à quelques kilomètres de là, dans les bois.
Depuis, plus moyen de les faire revenir, ni de les capturer.
Et elles ont prolifré.
Du coup, elle leur prend les chevreaux pour éviter une trop grande prolifération, et qu'ils fassent des dégats. Et aussi pour tenter d'appâter les chèvres.
Celui-là est donc au biberon, excessivement calin, et adorable. Et comme elle ne peut pas encore le laisser seul, elle le prend partout avec elle.
Hier soir, donc, en guise de répét, on a joué avec le chevreau, et aussi bu du champ et mangé des sucreries et du chocolat.
C'était la minute rurale.