mescalero
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« le: 24-10-2011, 09:28 » |
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Chose promise, chose due. Dans le fil sur l'EN a été posée la question de la valeur des diplômes. Voici quelques éléments pour ouvrir le débat, dans la perspective de l'économie néo-classique standard (économie libérale). En gros on peut distinguer deux approches qui se succèdent et se complètent : la théorie du capital humain, et la théorie du filtre. La théorie du capital humain (Théodore Schulz, Gary Becker)L'idée est que la formation, validée par un diplôme, confère des compétences plus élevées et améliore la prodictivité du travailleur. Se former est donc un véritable investissement en capital humain, et on arbitrera entre le coût de la formation et la rémunération attendue. Ou plutôt entre le coût marginal (que va me coûter une année d'études supplémentaire) et la rémunération marginale (que va me rapporter une année d'études supplémentaire). Cette approche est le fondement de la marchandisation des formations, l'étudiant étant prié d'emprunter pour payer ses études, les banques veillant à ce que le projet soit réaliste et cohérent. Elle explique aussi les différences sociales dans l'accès aux diplômes élevés : les familles défavorisées, conscientes du coût exorbitant des études "choisissent" de ne pas investir dans l'école. http://www.lyc-arsonval-brive.ac-limoges.fr/jp-simonnet/spip.php?article161La théorie du filtre (Kenneth Arrow)Le capital humain n'explique pas tout, notamment le comportement des recruteurs, qui opèrent sur un marché du travail où l'information est imparfaite. On ne peut jamais être sûr, au vu d'un diplôme, des compétences réelles d'un candidat. On va donc utiliser le diplôme non pas comme une garantie de savoirs et de compétences, mais comme un signe, qui permet de filtrer les candidats. En gros on peut dire que le diplôme est d'autant plus valable qu'il opère une bonne sélection, qu'il réalise un tri efficace. Peu importe que la sélection se fasse sur les math, sur le grec ancien, ou la philosophie, pourvu qu'au bout ne restent que ceux qui ont le bon profil social ... http://ses.ens-lyon.fr/1242029886166/0/fiche___article/
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Moi
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« Répondre #1 le: 24-10-2011, 11:53 » |
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La premiere theorie sous-entend que seules les ecoles payantes fournissent des diplomes validants des competences...
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vette
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« Répondre #2 le: 24-10-2011, 11:57 » |
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Un diplôme, ça va d'un cap à bac + 20 0000 Tu veux parler desquels ?
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Je veux être là où l'arc en ciel se plante au sol, quand l'arc en ciel, par réflexion, devient arc en sol. Thierry Disant.
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missmalefoy
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« Répondre #3 le: 24-10-2011, 12:15 » |
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Les diplômes ça sert à rien tout le monde sait ça voyons Non jdéconne... quoique parfois je me pose la question quand je vois un docteur en biochimie bosser dans une boîte d'informatique parce qu'il n'y a pas de boulot dans sa branche
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Le verbe "aimer" est difficile à conjuguer. Son passé n'est pas simple, son présent est imparfait et son futur est toujours conditionnel... Pffff quelle merde...
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Dr. Ruth
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« Répondre #4 le: 24-10-2011, 12:26 » |
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De la valeur du diplôme ou de sa dévalorisation progressive puisqu'on donne accès à des diplômes en baissant le niveau de celui-ci pour monter les statistiques ? Quand j'avais 20 ans, on me disait déjà que mon BAC ne valait rien par rapport à celui de la génération précédente. Aujourd'hui plus encore, le BAC n'est qu'un sésame pour aller plus loin mais ne sert à rien tout seul. Le Brevet est parfaitement inutile, il a cependant le mérite de mettre des jeunes en situation d'examen.
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LPF
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« Répondre #5 le: 24-10-2011, 12:31 » |
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La premiere theorie sous-entend que seules les ecoles payantes fournissent des diplomes validants des competences...
Heu, moi je me demande déjà ce qu'un diplôme signifie... Savoir? Connaissances? Compétences?
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"Tout dans la vie est une affaire de choix, ça commence par la tétine ou le téton, ça se termine par le chêne ou le sapin." Pierre Desproges
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mescalero
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« Répondre #6 le: 24-10-2011, 12:33 » |
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La premiere theorie sous-entend que seules les ecoles payantes fournissent des diplomes validants des competences...
Non, ça signifie qu'elles sont obligé de fournir un diplôme valable, sinon elles n'ont plus de clients et font faillite. Car elles sont en concurrence sur le marché de l'éducation. Exemple simple, en France : les auto-écoles !
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mescalero
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« Répondre #7 le: 24-10-2011, 12:39 » |
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De la valeur du diplôme ou de sa dévalorisation progressive puisqu'on donne accès à des diplômes en baissant le niveau de celui-ci pour monter les statistiques ? Quand j'avais 20 ans, on me disait déjà que mon BAC ne valait rien par rapport à celui de la génération précédente. Aujourd'hui plus encore, le BAC n'est qu'un sésame pour aller plus loin mais ne sert à rien tout seul. Le Brevet est parfaitement inutile, il a cependant le mérite de mettre des jeunes en situation d'examen.
La dévalorisation des diplômes s'analyse de façon différente selon l'approche. Capital humain : c'est la baisse de niveau, la baisse des exigences qui dévalorise le diplôme. Théorie du filtre : quand les enfants des classes populaires y accèdent massivement, le diplôme perd sa capacité de sélectionner.
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mescalero
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« Répondre #8 le: 24-10-2011, 12:43 » |
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Non jdéconne... quoique parfois je me pose la question quand je vois un docteur en biochimie bosser dans une boîte d'informatique parce qu'il n'y a pas de boulot dans sa branche Alors là, c'est typiquement un effet pervers de la quasi-gratuité des études en France : les étudiants s'orientent vers de longues études sans débouchés réels ! S'il avait du emprunter pour payer ses années d'études, il aurait eu le souci de choisir une voie avec au bout une rémunération qui permet de rembourser l'emprunt. De toutes façons, les banques ne prêtent pas s'il n'y a pas des perspectives sérieuses ...
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lolokikou
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« Répondre #9 le: 24-10-2011, 12:43 » |
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Ça sert de "barrage" lorsque tu postules :
Avoir un Bac+2 permet de postuler à des postes qui ne nécessiterait pas plus qu'un bac.
Quand j'ai commencé à bosser, j'ai demandé pourquoi pour le poste que j'occupais (gestionnaire retraite service allocations), un diplôme équivalent à Bac+2 était exigé.
La réponse qui m'a été donné : "On s'attend à un certain niveau de connaissances générales de la part de ces diplômes". Sous-entendu, si tu n'as de diplôme, tu ne peux pas acquérir ses connaissances par toi-même."
Pourtant aujourd'hui, je me retrouve à un poste où j'ai le "bon" diplôme mais pas les connaissances /l'expérience suffisantes pour être au niveau... J'ai pu avoir ce poste parce que j'ai pu montrer que c'était ce métier là que je souhaitais faire mais qu'il me manquait des acquis que j'espérais obtenir au fil du temps (= travail perso à côté pour me mettre à niveau).
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Moi
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« Répondre #10 le: 24-10-2011, 14:56 » |
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Alors là, c'est typiquement un effet pervers de la quasi-gratuité des études en France : les étudiants s'orientent vers de longues études sans débouchés réels ! S'il avait du emprunter pour payer ses années d'études, il aurait eu le souci de choisir une voie avec au bout une rémunération qui permet de rembourser l'emprunt. De toutes façons, les banques ne prêtent pas s'il n'y a pas des perspectives sérieuses ...
C'est pas un effet de la gratuite des universites c'est un effet de la scission entre le monde de l'universite et le monde professionnel. Fort heureusement certaines universites bossent avec les professionnels pour comprendre de quels types de formations ceux-ci auraient besoin.
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vette
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« Répondre #11 le: 24-10-2011, 15:06 » |
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Faut-il que les diplômes, ou les connaissances qu'on acquiert en milieu scolaire nous préparent obligatoirement au travail en entreprise ?
Ca parait être une évidence aujourd'hui, et pourtant, ça ne l'a pas toujours été. Il fut un temps où le rôle de l'école était d'apporter une certaine culture générale. A l'école primaire, l'apprentissage de la lecture de l'écriture, de la grammaire, du calcul, et des bases en histoire et géographie ainsi qu'en sciences naturelles. En premier cycle, littérature, mathématiques, sciences, physique, langues étrangères. En second cycle, une orientation vers les disciplines littéraires ou scientifiques ou mathématiques. Ou encore en gestion, économie, arts plastiques, musique, etc.
Le 3ème cycle était plus spécialisé et menait obligatoirement à des métiers de cadre.
Mais à tout moment on pouvait quitter ce cursur et aller apprendre un métier. C'est l'entreprise qui formait le salarié.
L'entreprise a voulu, il y a une trentaine d'années (avec le début du chômage massif) laisser tomber son rôle de formation et a demandé à l'éducation nationale de le faire à sa place.
Perso, je pense que c'est là que ça a commencé à merder. Parce que ce n'est pas le rôle de l'EN de former à des métiers. Et elle n'est plus à même non plus de fournir une culture générale de base. On pourra passer tous les diplômes que l'on veut, ça ne rendra personne capable d'être opérationnel tout de suite en entreprise.
Alors, on a inventé les stages, les formations non rémunérées, et autres joyeusetés, qui, à mon avis, ne servent qu'à fournir une main d'oeuvre gratuite et pas vraiment formée. L'entreprise utilise ses stagiaires à des tâches subalternes et ne prend presque jamais au sérieux son rôle de formateur. D'ailleurs, trouver un premier emploi relève de plus en plus de l'impossible.
En gros, personne ne veut payer pour former les futurs salariés. Et chacun se renvoie la balle.
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« Dernière édition: 24-10-2011, 15:18 par vette »
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Je veux être là où l'arc en ciel se plante au sol, quand l'arc en ciel, par réflexion, devient arc en sol. Thierry Disant.
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Moi
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« Répondre #12 le: 24-10-2011, 15:08 » |
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Il fut un temps où le rôle de l'école éta
Quel suspens...
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vette
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« Répondre #13 le: 24-10-2011, 15:19 » |
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Quel suspens... Désolée, je fais de la dysléxie des doigts.
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« Répondre #14 le: 24-10-2011, 15:24 » |
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Ben je suis globalement d'accord avec vette, dites donc! Ca s'arrose non?
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