Bien le Bonjou Ratousse,
C'était un de ces matins tranquilles ou lorsque le soleil de lève, la planète dégage des effluves de terre mouillée et d'humus, presque la même odeur que dans la culotte d'une vielle fille (pour situer)
Les sons feutrés des hérissons que quelque automobiliste distrait finissait d'aplatir sur la départementale voisine égayaient les premier chants des oiseaux, le climat serait clément aujourd'hui, enfin peut etre.
En buvant mon premier espresso je réfléchissais à ce qui ne me rendait pas serein, pourquoi contre toute attente je ne sentais pas cette journée comme pleine de sexytude, en quoi ça allait chier et d'un coup ça m'est revenu: nous devions aller manger au manoir de petit frère (comme il a épousé une roturière il a eu droit au relais de chasse alors que j'ai hérité du château)
-Diantre fichtre bougre, non d'un rat d'Anglais, ventrebleu utérus pourrit!
-Mais Chéri enfin!C'était Nana qui venait me rejoindre dans son peignoir en chorizo griffé
Don Diego del Olida Nous sommes des gens resté simples mais toujours élégants: j'étais moi même nu, juste vêtu de chaussettes en fil d'écosse, pour dire.
-Femme je suis courroucé, nous avons des obligations sociales
-YéssaiRépondit elle avec cet accent si charmant qui n'appartient qu'aux meilleures familles franquistes expatriées en Argentine
Comme vous n'en fréquentez pas, je me permet de préciser que cela signifiait
je sais et non
j’essaie, par ce que sinon replacé dans le contexte c'est con et ça voudrait rien dire (faut suivre)
- Restons là; expédions un pigeon voyageur avec un message bref disant que les routes ne sont pas sures, les bois regorgent de brigands, que dans la montagne il y a des dragons, que vous avez des règles douloureuses, que sais je!?-No cariño, vamonos Gronda elle déterminée.
J'étais fait, voulais voir mon frère lequel est hélas marié et c'est la qu'est l'os, un gros os d'ailleurs, mais très entouré de chair surmontée de très peu de cervelle. Une sorte de corps piloté en automatique un peu comme le mode sans échec de votre PC.
Je crois que je n'aime pas ma belle soeur, sorte de Yann Arthus Bertrand de la réunion familiale qui ne manque jamais de vous faire sentir qu'il faut vite profiter de vos instants de joie en étant reçu chez elle tant elle s'est donnée du mal à décongeler un vivagel (mine désolée du peu de cas que nous faisons de louer ses talents qui bientôt disparaitront: elle nous aura prévenu)
J'ai donc demandé à Jean-Firmin de sortir la Bentley grise du garage car nous étions un jour pair, puis nous nous y sommes rendu.
Comme prévu ce fut un repas attristant, encombré de ses chiens semi gateux qui s'oublient sur vos chaussures quand l'un d'eux ne pète pas, d'absences prolongée de la maitresse des lieux dans sa cuisine pour aller y fumer une cigarette à la porte de l'office avec l'oeil vague de celle qui attend que l'orage passe sous l’abri bus: je crois que notre visite bi annuelle pourrait devenir annuelle sans que cela soit un soucis.
...c'est pour toutes ces raisons que lorsque hier soir Petitfrère m'a téléphoné pour m’annoncer qu'elle demandait le divorce, j'ai ressenti la même satisfaction que l'homme qui vient de finir de se presser un furoncle sur le nez
Go Nuts!
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