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Auteur Fil de discussion: 7 juillet 2011 : JOUR DE DEUIL  (Lu 4561 fois)
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Chrisdedax
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« le: 29-06-2011, 10:16 »

7 juillet 2011 : JOUR DE DEUIL POUR LE DROIT D'AUTEUR

C'est avec une grande colère que l’Union des Photographes Professionnels vous invite à une marche funèbre pour l'enterrement du droit d'auteur, souhaité par les prédateurs Fotolia et son label HADOPI, Hachette, Milan/Bayard et bien d'autres diffuseurs nationaux et internationaux avides de s'accaparer les droits des créateurs.

Cette procession aura lieu le jeudi 7 juillet 2011 à 12h, à Arles, et partira de la Cour de l'Archevêché.

Nous invitons ceux qui peuvent à venir nombreux manifester votre refus de cette mise à mort.

Le droit d’auteur est en danger, mobilisons nous.


L'Union des Photographes Professionnels


http://petitions.upp-auteurs.fr/mailing/08.html
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« Répondre #1 le: 29-06-2011, 11:33 »


Tu nous expliques un peu ?

C'est pas que Arles en semaine avec le temps qu'il fait, ça ne soit pas tentant, mais j'aime bien comprendre pourquoi je défile.
A priori, je ne suis pas très fan de la notion de droit d'auteur (ni de l'idée de propriété intellectuelle en général, je pense que c'est une notion contre-productive dans le monde actuel), mais je suis prêt à me montrer ouvert d'esprit.

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« Répondre #2 le: 29-06-2011, 12:51 »

Tu nous expliques un peu ?
A priori, je ne suis pas très fan de la notion de droit d'auteur (ni de l'idée de propriété intellectuelle en général, je pense que c'est une notion contre-productive dans le monde actuel), mais je suis prêt à me montrer ouvert d'esprit.
En gros, il s'agit d'homologuer la notion du libre de droits, justement. Les majors de l'édition sont en train de tout faire pour que les images diffusées ne soient plus soumises à droits d'auteur. Photographes, graphistes, peintres ne pourront plus prétendre à quelque droit moral ni patrimonial lors de l'exploitation d'une de leurs œuvres par un industriel. Outre l'aspect financier, ils ne pourraient plus contrôler l'exploitation qui en est faite. Pour ma part, ça me mettrait hors de moi de voir une de mes photos utilisée pour la propagande d'une idée à laquelle je suis catégoriquement opposé, par exemple.
Si cela se faisait, il n'y aurait aucune raison pour ne pas appliquer les mêmes dispositions aux écrivains, puis aux artistes de théâtre, du cinéma ou de la chanson.
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« Répondre #3 le: 29-06-2011, 14:14 »

Ben un artiste (dont un photographe) peut très bien, de lui-même, rendre son/ses oeuvres libres de droit non?

C'est quoi, là, la différence? Ca serait qu'un intermédiaire, à qui tu cèderais tes droits, puisse (par transfert de propriété intellectuelle, en somme) rendre tes oeuvres libres de droits, sans te demander?
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« Répondre #4 le: 29-06-2011, 14:24 »


Et à l'opposé, c'est super chiant pour un industriel qui puise dans des bases de données pour son travail, de devoir à chaque fois rentrer dans des négos directes avec l'artiste pour obtenir le droit à l'utilisation : si le travail graphique (photo / dessin / logo / etc.) a été mis sur une base de données, il serait en effet bien plus simple qu'il soit par défaut libre de droits (ce qui ne veut pas dire forcément libre de rémunération, mais cet aspect resterait entre l'artiste et la base de données, l'utilisateur final ne devrait payer que la base).

En gros, bienvenue dans la vraie vie, tu vends ton travail ou tu ne le vends pas, mais si tu veux t'ouvrir des utilisations industrielles, tu ne peux pas espérer sérieusement être traité comme une diva.

Je suppose, bien sûr, que les bases de données en question sont d'accord pour une "première rémunération", à savoir que tu es quand même rémunéré pour l'inclusion de ton travail dans leurs bases ?

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« Répondre #5 le: 29-06-2011, 17:53 »

Ben, quand tu utilises une illustration musicale, même de la musique d’ascendeur, tu payes une redevance à la SACEM qui répartit les sommes perçues entre les ayants-droit. Et si tu utilises ce même morceau sur un support audiovisuel diffusé en public, tu règles cette même redevance ainsi qu'un droit de reproduction, avec mention obligatoire de la propriété intellectuelle au générique. Les réalisations photo, graphiques ou de peintres ne sont-elles pas tout autant des œuvres de l'esprit ?
Autrefois, les agences photo, entre autres, étaient là pour veiller au grain. Mais les éditeurs ont pris l'habitude d'utiliser toutes les images qui les intéressaient, en spécifiant la mention DR, droits réservés, ce qui ne veut rien dire. Et de piller allègrement le bien d'autrui, en se moquant éperdument des droits moraux et patrimoniaux des auteurs. Et certains industriels ont suivi. Pire, ils ont inventé le concept du microstock. Fotolia, Pixburger, Shutterstock, Istockphoto, entre autres. Le principe : n'importe qui y dépose ses photos, en cédant tous ses droits. Les auteurs les plus chanceux toucheront 14cents pour l'utilisation d'une image. Quant au prix de vente du même cliché, c'est dérisoire, de l'ordre de l'euro. C'est en train de tuer la profession. On ne compte plus le nombre de photographes, artistes ou journalistes, qui ont dû abandonner le métier à cause de ces pratiques. Le plus symptomatique, c'est la disparition d'agences prestigieuses, depuis quelques années : Gamma, Sipa, Sygma, Corbis, Tempsport, Saba, Outline, Kipa, Stockmar... Magnum est en grave difficulté...
Au nom du "payer toujours moins et augmenter nos marges", éditeurs et industriels sacrifient des métiers, des savoirs-faire et des hommes.
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« Répondre #6 le: 29-06-2011, 17:55 »

Rassure toi pour les oeuvres musicales et je te dis meme pas pour l'art vivant, ca devient la merde noire aussi.
Spa facile la vie d'artisse...  Cool
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« Répondre #7 le: 29-06-2011, 18:00 »

Ben, quand tu utilises une illustration musicale, même de la musique d’ascendeur, tu payes une redevance à la SACEM qui répartit les sommes perçues entre les ayants-droit. Et si tu utilises ce même morceau sur un support audiovisuel diffusé en public, tu règles cette même redevance ainsi qu'un droit de reproduction, avec mention obligatoire de la propriété intellectuelle au générique. Les réalisations photo, graphiques ou de peintres ne sont-elles pas tout autant des œuvres de l'esprit ?
Autrefois, les agences photo, entre autres, étaient là pour veiller au grain. Mais les éditeurs ont pris l'habitude d'utiliser toutes les images qui les intéressaient, en spécifiant la mention DR, droits réservés, ce qui ne veut rien dire. Et de piller allègrement le bien d'autrui, en se moquant éperdument des droits moraux et patrimoniaux des auteurs. Et certains industriels ont suivi. Pire, ils ont inventé le concept du microstock. Fotolia, Pixburger, Shutterstock, Istockphoto, entre autres. Le principe : n'importe qui y dépose ses photos, en cédant tous ses droits. Les auteurs les plus chanceux toucheront 14cents pour l'utilisation d'une image. Quant au prix de vente du même cliché, c'est dérisoire, de l'ordre de l'euro. C'est en train de tuer la profession. On ne compte plus le nombre de photographes, artistes ou journalistes, qui ont dû abandonner le métier à cause de ces pratiques. Le plus symptomatique, c'est la disparition d'agences prestigieuses, depuis quelques années : Gamma, Sipa, Sygma, Corbis, Tempsport, Saba, Outline, Kipa, Stockmar... Magnum est en grave difficulté...
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Ben j'ai exactement le même point de vue pour la musique : un compositeur qui dépose un jingle sur une banque de jingles, par exemple, je comprends assez mal qu'il se prévale ensuite de la propriété intellectuelle comme s'il était Mozart ou John Lennon et demande des royalties à chaque utilisation : ce serait bien plus simple de considérer ce travail "de banque de données" comme rémunéré à l'entrée dans la base commune, et non à la sortie à chaque utilisation.

Sinon, un musicien peut toujours NE PAS déposer son oeuvre dans une banque d'utilisation publique, et là effectivement il est considéré comme un artiste, et les industriels doivent négocier avec lui.

Pour un photographe, j'imagine qu'il doit être possible de refuser d'être dans ces banques d'images, non ?

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« Répondre #8 le: 29-06-2011, 18:06 »

Je plussoie Valentin. Entre la photo "d'entreprise" (genre une jolie photo d'un tas de tuyaux avec un beau soleil couchant) et la photo "signifiante" (d'un photoreporter, ou artistique) c'est quand même pas la même chose, à mon avis (tout comme le jingle vs. une chanson).
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« Répondre #9 le: 29-06-2011, 18:14 »

Oui, mais le coup est réussi malgré tout. Les vraies agences meurent, il n'y a plus de possibilité de diffuser son travail...
En musique, les œuvres sont protégées par la SACEM-SDRM, c'est plus simple. Et pour les créateurs de jingles comme tu parlais, il faut savoir que les plus gros producteurs sont des industriels type Warner, Koka-media ou Universal, qui s'empressent de les déposer à la Sacem... pour se prémunir de toute utilisation en France et toucher les royalties. Et sur un spot TV à 20h30, multiplié par le nombre de diffusions, ce n'est pas négligeable !
Il y a quelques auteurs qui effectivement ne sont pas inscrits à la SACEM. J.M. Jarre, et Vangelis, entre autres... Utilisation à négocier directement avec leurs représentants respectifs. A titre d'info, j'avais voulu utiliser 20 secondes de Vangelis dans une réalisation vidéo destinée à une diffusion unique, en 1998. A l'époque, le devis qui m'avait été établi s'élevait à 45.000. francs hors taxes la seconde d'utilisation... Inutile de dire que j'ai choisi autre chose !
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« Répondre #10 le: 29-06-2011, 18:19 »

Aujourd'hui par exemple, tous les industriels protègent leurs réalisations en déposant des brevets. Mais ils s'octroient le droit de piller le travail d'autrui, à la seule fin de réduire leurs frais de communication.
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« Répondre #11 le: 29-06-2011, 18:22 »

Et dans le même registre... http://droit-et-photographie.over-blog.com/article-de-l-art-d-enrichir-sa-phototheque-78135429.html
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« Répondre #12 le: 29-06-2011, 18:22 »

Oui m'enfin aussi faut dire Chris, artiste, spa un vrai metier, spa pareil, c'est un truc de feignants.  Cool
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« Répondre #13 le: 29-06-2011, 19:10 »

Aujourd'hui par exemple, tous les industriels protègent leurs réalisations en déposant des brevets. Mais ils s'octroient le droit de piller le travail d'autrui, à la seule fin de réduire leurs frais de communication.

Ben en fait, je vais te dire, je suis assez favorable à la suppression de TOUTES les propriétés intellectuelles, surtout quand on se penche un peu sur l'histoire du concept.

Pour que l'humanité progresse, ce qu'un homme invente, crée, dit, écrit, compose, etc. doit pouvoir librement servir de base au travail des autres hommes.
Abandonnons les marques, les droits d'auteur, les brevets (et surtout les brevets sur le vivant, qui sont quand même une énormité), que chacun vive de ce qu'il FAIT, et pas des royalties de ce qu'a fait autrefois quelqu'un d'autre.

Et que l'art redevienne une passion, rémunéré non pas à la composition, mais à la représentation (musique libre de droits, mais concerts payants), ce qu'il a été pendant des millénaires avant l'invention de l'imprimerie.
Tant pis si on y perd Ryanna et Beyonce au passage.   Grin

En matière de production intellectuelle et artistique encore plus que pour les biens matériels, la propriété, c'est le vol.

Valentin, à qui fallait pas présenter Mescal en live...

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« Répondre #14 le: 29-06-2011, 20:21 »

Un créateur ne peut vivre de son œuvre sans ces notions de propriété intellectuelle.
Avant cette notion, il est vrai assez récente, les créateurs tels que Ronsard, Léonard de Vinci, Molière ou Mozart ne pouvaient subsister que parce qu'ils étaient pensionnés par des mécènes ecclésiastiques, princiers ou royaux. Bien d'autres, à l'instar de Verlaine ou de Gauguin, vécurent et moururent dans la plus sombre misère.
Dans notre société actuelle, comment une personne pourrait-elle consacrer temps et argent à son activité si elle ne peut en vivre, même petitement ?
Quel industriel accepterait d'investir en recherche et développement s'il est assuré d'être copié et pillé dès qu'il dévoile le produit de ses travaux ?
Où alors, il faut réformer l'humanité entière, passer à un système communautaire utopiste dans lequel il n'y aurait effectivement plus aucune notion de propriété en quelque domaine que ce soit... Mais là est un autre débat
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