Bah, un amoureux n'est pas un psy. Et lycée de Versailles.
Quand on a une relation amoureuse, on y va avec ce qu'on est. Ses joies, ses peines, ses névroses. Pas pour les soigner, non. Pour les bercer, les partager éventuellement.
Pour les soins, on va voir un psy.
Et surtout, on évite de faire l'amalgame entre les deux.
Personne n'a à prendre en charge personne. On peut s'épauler mutuellement, se solidariser, partager. Soigner, non.
Certaines relations sont bénéfiques, parce que le partage est équilibré. Dès qu'il y a déséquilibre, il devient nocif. Pour l'un des deux, mais le plus souvent pour les deux.
Pour en revenir à l'histoire de Kty, aucun homme ne pourra faire en sorte qu'elle n'ait pas le passé qu'elle a. Et le désamour, et les traumatismes, et les chagrins ....
La force qu'elle a est en elle-même. L'amour qu'elle porte à ses enfants. C'est en elle qu'elle doit puiser l'énergie et l'envie de se relever, le goût de tout ce qui fait la vie.
Les plaisirs, celui de la musique, de la poésie, le plaisir des sens à s'enrouler dans une couverture en regardant la mer. Celui de faire pousser des fleurs, d'inventer une recette qui ait du goût, celui de mélanger des couleurs.
Il est temps qu'elle pose ses baggages.
La justification de son existence ne réside pas dans l'acceptation ni le regard des autres.
Tu (ça me gonfle de dire elle, en fait) es légitime. Ton existence est légitime. Tu as le droit d'être ce que tu es. Tu n'as pa à "gagner'' l'amour. Pas à penser que les autres sont plus ''importants'' que toi ou que leurs désirs valent mieux que les tiens.
Tu n'as plus le recul nécessaire pour voir tout ça. Il est urgent que tu te ressources, avec des choses simples, des joies primaires. Urgent que tu te reposes, que tu arrêtes de te battre contre des moulins à vent.
Urgent que tu arrêtes de faire tiennes les causes des autres.
Prends un pinceau, ou un stylo, ou tout ce que tu voudras. C'est là que tu pourras expulser ta colère, tes rancoeurs. Pour toi, pas par procuration.