N'oublions pas que l'argument principal pour la cohabitation, c'est la rationalité économique : la division par deux des charges fixes.
Et puis, en principe, on n'a besoin que d'un grand lit (quoique), d'un seul réfrigérateur, d'une seule friteuse, etc.
L'argument sociologique et historique oui, c'est indéniable. Mais tout comme le mariage (et donc le démariage) a tendance à changer de symbolique, la cohabitation également. D'où d'ailleurs, un sujet sur la non-cohabitation abordé ici qui ne l'aurait même pas été par nos mères et encore moins nos pères (à d'extrêmement rares exceptions près que je vous concède volontiers).
Il s'agit -ici en tout cas et dans la plupart des cas - de gens ayant
déjà vécu en couple voire pour certains très longtemps ET seuls, qui pour des raisons personnelles ne souhaitent pas recommencer. On peut aussi avancer qu'à notre époque et parlant de niveaux socio-économico-culturels "supérieurs" (le cas ici, rien de condescendant, juste réaliste), les hommes n'en ont plus besoin pour l'organisation de la maison, les femmes pour l'argument économique- Sociologiquement aussi, cela signifie quelque chose.
Quelque chose d'autre, un peu plus impalpable et probablement moins solide (l'amûûûûr?
en plus du bilan des expériences passées et nombreuses), est en train de se substituer au fait historique que le mariage (ou la cohabitation) fut et est encore parfois une question d'argent sous-jacente.
CEPENDANT, c'est très récent et les expériences personnelles ne changent pas les mentalités millénaires aussi facilement.
En ce qui me concerne (pour parler d'inconscient millénaire vs femme libérée), la non-cohabitation est une décision dont je ne regrette pas l'origine mais dont j'avais mal soupçonné les conséquences. D'autant que de fait, on vit chez moi, ou quasi
Mais comme c'est chez moi, ben je gère. Tout (ou quasi, soyons justes, une pointe de progrès a fini par se faire sentir). Donc ça fausse un peu le contrat de départ. Je sais, je parle "matériel", mais pas économique. Disons que les impératifs pratiques sont les mêmes et l'argument du "on se voit quand on veut et notre vie sera une suite de rendez-vous amoureux" disparaît vite au profit du "chuis crevé, etc."
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Heureusement que c'était pas à ça que je m'attendais Le ton de ce message légèrement hygiénique doit être pris au premier degré, j'ai les mains qui puent la javel et j'retrouve des bols de céréales dans des endroits improbables
Bref, personne n'a raison, personne n'a tort, on maîtrise que son conscient et encore, donc c'est pas fini la merde