Politique et désespoir

[pbu29]

Séparé par la modération

Oui Mescal mais moi je me pose plutot la question de pourquoi les frères deviennent des ennemis

Dans une tribu il n'y a de la place que pour un Calife, c'est tout simple.

On a encore en mémoire un mec (pardon) qui était plutôt de droite de très droite, mais la place suprême était prise (plus une succession assurée par de nombreux candidates). Du coup, changement d'attitude, on s'inscrit dans un autre parti, on prend le pouvoir (peu de vrais candidats à ce moment) et Hop, quelques années plus tard le voici président de la république. Ben quoi, il a été élu en 81 non ?

Signé Pbu cynique

Maintenant pour ton fameux mix, cela ressemble à un truc du genre social-démocrate. Le plus proche en France de ce concept a été J. Delors, qui aurait été élu avec un score de république bananière s'il s'était présenté (AMHA) mais sans parlement pour voter les lois (toujours AMHA). Pas si simple ...

[mescalero]

Oui Mescal mais moi je me pose plutot la question de pourquoi les frères deviennent des ennemis

Les hommes politiques ne sont ni frères ni ennemis. Ils ont en compétition pour accéder au pouvoir. mais ils appartiennent à la même caste.
Les alliances sont de circonstance, la trahison est la règle.
On peut comparer ça à ce qui se passe dans les gangs mafieux, en plus feutré, moins sanglant. On ne tue pas, on placardise, et le placard est généralement assez spacieux et confortable.

Ce qu'on nous montre à la télé, c'est du théâtre pour endormir le peuple (qu'on méprise profondément et qu'on flatte au moment des élections).
Car il faut diviser pour régner. Monter du doigt les privilégiés de la SNCF, de la RATP et du Port de Marseille, pour mieux dissimuler les véritables privilèges de ceux dont l'argent travaille 24 heures sur 24, et ne prend jamais de retraite.

Critiquer le communisme, c'est facile, et fort juste bien souvent. Mais si on joue au jeu des ressemblances au lieu de celui des différences, on a des surprises.
Dans le capitalisme, comme dans le communisme, une toute petite minorité de privilégiés impose à la grande majorité une vie de merde.

[Hotllywood]

Dans le capitalisme, comme dans le communisme, une toute petite minorité de privilégiés impose à la grande majorité une vie de merde.

ca c'est excellent

[Chrisdedax]

ca c'est excellent

+ ouatmille

[Kaï]

ca c'est excellent

+ ouatmille

Pourquoi ?

[Hotllywood]

Pourquoi ?

le coté politesse du désespoir

[mescalero]

J'en remets une couche :
Quelle sont les différences entre le communisme et le capitalisme ?

- dans le communisme on fait la queue à l'entrée du magasin, dans le capitalisme on fait la queue à la sortie (succès garanti à la caisse de l'hypermarché le samedi après-midi)
- dans le communisme l'ouvrier a de l'argent à dépenser, mais les rayons des magasins sont vides, dans le capitalisme les rayons des magasins débordent, mais l'ouvrier n'a pas d'argent
- dans le communisme on a les moyens de voyager, mais on n'en a pas le droit, dans le capitalisme on a le droit de voyager mais on n'en a pas les moyens
- dans le communisme, c'est le pouvoir qui donne la richesse, dans le capitalisme, c'est la richesse qui donne le pouvoir

D'autres idées ?

[Valentine]

je les côtoie tous les jours ces politiques dont vous parlez, enfin pas au niveau d'en haut mais je confirme les idéaux sont morts, s'ils ont jamais existé. Ils en reste certains qui essaient de faire bouger les choses sans à priori. Je vous promets que c'est super dur et que les guerres fratricides internes sont souvent plus sanglantes que les soit disant engueulades publiques.

Il faut naviguer entre les égos des uns et des autres pour faire avancer son projet et essayer d'améliorer le quotidien des gens au jour le jour.

Et pourtant je pense que cela a toujours été la même chose de tout temps, c'est humain et cela ne sert à rien de taper sur les politiques, les partons ou autre.  Si vous étiez à la même place vous feriez pas forcément mieux et vous seriez persuadés de faire ce que vous pouvez. 

Je ne crois pas aux révolutions, je crois qu'il faut essayer de faire bouger les choses en utilisant le système en pensant toujours que ce que l'on fait, on le fait pour la majorité et que de toute façon quoi qu'on fasse il y aura des mécontents

[mescalero]

Je ne crois pas aux révolutions

Moi non plus.
Je ne vais pas manifester, même si j'ai beaucoup d'empatie pour ceux qui manifestent.
Et je n'irai plus voter.

[Valentine]

Et je n'irai plus voter.

Si tu ne votes pas, viens pas dire que ceux qui sont élus sont nuls...

bon je crois que cela m'énerve en ce moment de vous voir toujours taper sur les politiques. Je ne suis pas d'accord avec ce qui se passe en ce moment, je pense qu'ils gèrent les crises comme des nazes mais d'un autre côté j'aimerais pas forcément être à leur place parce que je suis persuadée (parce que je le vis aussi tous les jours} que personne ne se rend compte de la charge d'emmerdements que ce genre de job sous entend.

[Flibette]

Heu... Stun peu un choix de leur part, non? En s'engageant dans une carrière politique, il me semble que ces hommes et ces femmes savent parfaitement à quoi s'attendre. Je n'irai certainement pas pleurer sur leur sort.

[mescalero]

Je n'irai certainement pas pleurer sur leur sort.

Moi non plus !

[ktycash]

Alors cet argument de dire que si l'on ne vote pas il ne faut pas se plaindre des politiques, je suis parfaitement contre dans la mesure où le bulletin blanc n'est pas comptabilisé pour obliger les politiques à revoir leur copie avant de nous la soumettre à nouveau...

Quant aux esprits de groupe échauffés... c'est la même chose en sport... en spectacle... c'est une trop forte identification aux personnages phares. Cet esprit de foule qui a besoin d'un meneur me sort par les narines parce que l'on sait qu'il faut alors flatter le plus petit dénominateur commun d'intelligence et que d'autre part il est plus facile de fédérer contre quelque chose que pour quelque chose...
(il n'y a pas que Chomsky en psychologie sociale...)

C'est-à-dire que pour mener un groupe, on ne dit que ce que le plus con du groupe peut comprendre et on dit beaucoup de mal des autres groupes...            
Sachant toute l'intelligence qu'il faut ensuite pour assumer le pouvoir, on comprend les doutes de Talleyrand quand aux qualités des hommes de pouvoir.

[Valentine]

Alors cet argument de dire que si l'on ne vote pas il ne faut pas se plaindre des politiques, je suis parfaitement contre dans la mesure où le bulletin blanc n'est pas comptabilisé pour obliger les politiques à revoir leur copie avant de nous la soumettre à nouveau...

et pourtant je suis d'accord avec cela. longtemps j'ai voté blanc mais suis toujours allée voter. Je pense à tous les pays où on ne peut tout simplement pas aller voter...

oui le pouvoir corrompt j'en suis consciente mais pourtant je pense qu'il faut avoir de sacrer couilles pour s'y atteler

[mescalero]

Voter : choisir entre la peste et le choléra