Notre soirée du 21 juin :
Comme vous le savez le 21 juin c'est la fête de la musique. Manifestation culturelle par excellence où peuvent se donner en public toute sorte de gens qui manipulent de près ou de loin un instrument de musique ou similaire.
Cette année encore ils ne manquèrent pas à la coutume. Et ce fut pour nous l'occasion de vérifier que ladite fête est quand même un beau ramassis de
Jean-Michel, ce qui nous a permis non seulement de revoir les jean-michel connus mais également d'en découvrir de beaux spécimens inconnus à ce jour.
Nous commençâmes la soirée attablés à une terrasse sur une placette du centre ville. Cette dernière investie par une foultitude de passants endimanchés jusqu'à la pointe du slip afin de fêter dignement cette grand-messe musicale.
Tous se pressant autour d'une majestueuse scène sur laquelle se produisait la nouveauté musicale de l'année (je me suis fait dire par une autochtone que c'était les mêmes depuis des années, mais qu'ils ne s'étaient pas améliorés depuis). Nous les nommerons décemment :
Jean-Michel Katoufaux, un mélange assez affolant d'un mec sans voix, avec un arrangement pitoyable et un batteur qui s'endormait sur ses baguettes et qui oubliait constamment de marquer les temps. Le tout nous servant un mélange de chansons du premier boys band ou d'autres artistes anglophones qu'Hot qualifierait volontiers de morts.
Nous finîmes donc nos verres avant de prendre prestement la fuite. Notre folle course nous mena (je parle au passe simple, hein, j'espère que ça ne vous dérange pas) directement dans les bras de Jean-michel voixdechiottes, un énorme black qui aurait pu avoir la voix de Barry white, mais qui se contentait d'un truc qui ressemblait vaguement à du Balavoine, qui s'il s'était entendu se serait retourné dans sa tombe.
Le problème ici c'est qu'il y a tellement d'églises que je suis incapable de dire devant laquelle s'est produit le prochain groupe :
Les bébés Jean-michel, moyenne d'âge 14 ans et demi, tout boutonneux, qui avaient l'énorme avantage de nous accueillir avec une assez bonne version de "Ca c'est vraiment toi" de Téléphone, mais qui nous déçurent sur "Knocking on heaven's door". Mention spéciale à la batteuse qui elle du haut de ses 14 ans 3/4 attaquait ses temps correctement.
A partir de là je vous la fait courte parce que sinon vous aller vous endormir :
Nous dûmes faire face au célébrissime:
Jean-Michel A vous! Hardrockeur francais qui nous a ravis de 3 "à vous" pendant les 10 minutes que nous l'avons écouté. Et en bon musicos qui se respecte, il a aussi balancé une spéciale dédicace a Joe trucmuche, parce que c'est grâce à des gens comme ça que les petits groupes comme nous pouvons enfin sortir le CD que vous attendez tous. Nan pas dans 3 semaines... DANS 4 JOURS !!! OOUUUUAAAIIIS !!!
S'en suivirent plusieurs archétypes moins connus mais qui ont tout autant fait notre bonheur. Je cite :
Jean-Dédé Smet, qui nous a gratifiés de
reprises de tout ce que nous ne voulions pas entendre de Johnny.
Jean-Loic Caradec, qui quand il ne s'endormait pas sur sa bombarde, passait son temps à annoncer ses chansons. Le problème : ça n'intéressait personne et en plus on ne l'entendait pas.
La Chorale Jean-Mosche Voixdechiotte, avec une version circoncision ratée de "
Dis-Lui", au grand bonheur de Lise.
Ainsi que Jean-Michel pardessus ou Jean-Michel jmelespelle, quatre garçons dans le vent, qui devaient avoir prévu le coup, parce qu'ils s'étaient emmitouflés dans des grands manteaux noirs. Musicalement, ceux-là m'ont plus avec leur reprise de Marvin Gaye.
Mention spéciale aussi à Jean-Michel Un Deux, chanteur d'un groupe semi-professionnel de la région parisienne, qui a passé plus de temps à faire ses tests qu'à chanter (ceci dit je le comprends parce que chanter sans retour c'est assez horrible). Nous le nommerons au choix aussi Jean-Michel Test Test ou alors Jean-Michel Je Jouis, à cause de ses sulfureux "Oh Yes ! Oh Yes ! Oh Yes !" déclamés dans son micro à une foule en délire...
Nous eûmes également le plaisir d'entendre la voix de jean-Michel Couverture (enfin presque), un jeune homme fluet, vêtu d'un poncho qu'il a du chourer à Clint Eastwood.
En fait imaginez-vous Barbara emmitouflée dans un rideau, qui chante l'aigle noir, mais SANS voix. Et là vous avez à peu près le spectacle. Cela me permet d'évoquer également Jean-Michel Leboulet, son bassiste arrivé en retard, et qui avait vaguement l'air réveillé. Le mec que tout le monde attend depuis trois plombes et qui met en plus une demie heure à se préparer sur scène.
Puisque on en est à pas de voix, nous avons naturellement Jean-Michel A peu près, qui arrivait à peu près à se servir de sa guitare, mais dont la voix n'était pas sans rappeler le précédent. Ce dernier étant accompagné de Jean-michel Potiche, magnifique porte guitare, aux courbes généreuses, très esthétiques, qui irait fort bien dans mon salon d'ailleurs
Bon il y en a d'autres, mais je ne les nomme pas tous. Il y en avait même des bien et nous avons, somme toute, passé une excellente soirée... à languedeputer, mais pas queue.
J'espère que je n'ai pas été trop long quand même.