Avant la loi Veil de 1975, que l'homme soit obligé d'assumer sa part de responsabilité, je suis 100% d'accord. Depuis la légalisation de l'IVG, je le suis beaucoup moins.
Je ne vois que trois cas possibles:
-les deux sont d'accord pour garder ou ne pas garder l'enfant: pas de problème
-l'homme seul voudrait garder l'enfant: c'est à la femme de choisir
-la femme seule veut garder l'enfant (hors mariage) , c'est son choix, elle fait donc une démarche volontaire et ne doit pas prendre le père en otage.
ça me semble d'une telle évidence...
Dis comme ça, ça me paraissait évident aussi, pis il y avait un petit truc qui ne collait pas et je ne trouvais pas quoi sur le coup...
Alors voilà : Je vous rappelle que dans le rapport amoureux, il y a plein de non-dits, de soi-disant implicite, de mystères, on n'a pas toujours le temps de tout se dire...
On part de l'hypothèse que l'on se plait, à priori on veut pas que ça procréé, c'est juste pour le fun, donc l'un des deux se charge de prévoir une contraception, on se dit laquelle, on est ok là-dessus... on baise .
..... Et merde ! la contraception a foiré !
1/ interprétation un : on voulait pas d'enfant donc contraception... mais contraception foirée
donc à priori la nana doit être OK pour une IVG, ça devrait pas poser de problème
et peut-être que oui dans son esprit, la nana peut envisager une IVG.... alors on serait dans le premier cas de Philjoueur....
sauf que là cela n'a pas été expressément dit !..................................mais les implicites étaient identiques, ouf !
2/ Autre intreprétation : On voulait pas d'enfant donc contraception... mais la contraception a foiré
à priori, puisque l'on avait pris une contraception c'est que l'on ne voulait pas avoir recours à l'IVG...
Ben oui ! sinon c'était même pas la peine de contraception, l'IVG suffit.
Regardez bien cette interprétation là, en voyez-vous la cohérence ?
Le seul moyen d'écarter cette interprétation aurait été d'en parler explicitement avant... je ne vois pas d'autre moyen pour préserver un comportement de bonne foi. Demander vraiment : "feras-tu une IVG si ça merde ?"
(on se le demande bien pour un préso, une pilule ou une séropositivité alors, il y a ce niveau de dialogue à avoir aussi... Oui ça casse le glamour, mais merde, c'est important !)
Si les actes d'une personne n'indiquent pas explicitement quelque chose et même peuvent indiquer le contraire en l'occurence, on n'a pas le droit d'extra-pôler, c'est un déni de l'expression de la personne, une objectisation de la personne.
Il fallait oser poser la question non glamour AVANT. l'homme n'est l'otage que de la question explicite qu'il n'a pas posée...
Attention, là je me place dans un contexte de relation normale avec des gens de bonne foi.
Si un mec tombe sur une manipulatrice ça n'a rien à voir, il y a mensonges, manoeuvres.. là, ok il y a un homme victime.