Miss souris
Parrain : Le Pingouin Fou
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Souris sot, si j't'attrape, j'te mord ...
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« le: 19-10-2009, 11:43 » |
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Je trouve interessant d'avoir votre avis sur un article lu sur un site. Le voici, juste un peu condensé.
Depuis des années, psys et sexologues répètent les mêmes conseils : "ne vous forcez pas", "dialoguez", "partez en week-end à deux et laissez le désir revenir"...
Aujourd'hui, plusieurs psys tiennent un discours radicalement différent : pour eux, on serait à côté de la plaque. Lorsqu'on a moins envie de faire l'amour, la solution, c'est... de se forcer un peu ! Pour faire revenir les bonnes habitudes, pour ne pas se fâcher avec son homme, pour ne pas laisser l'absence de désir s'installer. Serait-on en train d'assister au retour du très rétrograde du "devoir conjugal" ? Un pédiatre ajoute même que si elle ne se prête pas aux demandes de son conjoint, celui-ci "ira voir ailleurs" comme disaient nos grand-mères... la femme sera prévenue ! "Physiologiquement, une femme a moins souvent envie de faire l'amour qu'un homme, estime ainsi J-D Nasio, psychiatre et psychanalyste. "Donc, si on veut vivre en couple, il faut bien, parfois, faire quelques concessions. Ce qui n'a rien de scandaleux ni de dégradant pour la femme, tant que c'est avec l'homme qu'elle aime. C'est un petit cadeau, comme ça. Il faut aussi se sortir de la tête que l'acte sexuel doit forcément être, à chaque fois, une explosion passionnelle. L'important, c'est qu'il continue d'exister. Sinon, le couple ne peut pas vivre. La sexologue Catherine Solano de son côté, estime qu'au bout d'un certain temps d'inactivité sexuel, le corps "s'endort". "Il est donc bon, au cours des périodes pas très fastes, de se forcer un peu, affirme-t-elle. Pour maintenir une bonne réactivité de l'appareil génital. C'est exactement comme le sport et la souplesse pour le reste du corps". En entendant ces psys, on a l'impression de revenir plusieurs années en arrière, d'entendre les recommandations de nos grands-mères. "Je ne veux pas rétablir la notion de devoir conjugal, précise pourtant le Dr Nasio. Mais je crois qu'on a trop, ces dernières années, fait croire aux individus qu'ils devaient écouter leur désir personnel. Pour vivre en couple et en société, il faut tenir compte de l'autre. Accepter de faire l'amour quand on n'en n'a pas vraiment envie est un acte mature, normal pour qui veut vivre en couple. D'autant que l'homme, lui aussi, consent des efforts pour faire plaisir à sa femme, dans le domaine sexuel ou ailleurs !"
Le discours dominant, depuis quelques années, va dans un sens diamétralement opposé : "Il ne faut jamais se forcer à faire l'amour", lit-on régulièrement sur les forums d'auFeminin, sous peine de se dégoûter, de détester son partenaire, de ne plus éprouver de désir du tout. "Il faut avant tout se parler", entend-on souvent, "expliquer à l'autre ce qui ne va pas".
Se forcer en amour reviendrait, dans l'esprit de beaucoup de femmes, à se trahir, à accepter un acte forcé. Pour moi, dire aux femmes de se forcer, les menacer d'être abandonnées par leur mari si elles ne satisfont pas ses exigences sexuelles, est violent, rétrograde et méprisable" s'insurge le Dr Gérard Leleu, sexologue.
"Si une femme n'a pas de désir, c'est tout simplement parce que son partenaire n'est pas capable de la satisfaire, du coup, elle se démotive, c'est très simple !"
Selon lui, seules 30% des femmes éprouvent des orgasmes vaginaux "qui sont plus forts, plus intenses, plus complets que les orgasmes clitoridiens", explique-t-il. "Pour les éprouver, il faut que la femme et l'homme explorent et stimulent cette zone vaginale, en général ignorée et endormie. C'est la solution pour retrouver du désir. Se forcer, une fois de temps en temps, c'est sans doute ce qui arrive à beaucoup de femmes. Mais ce n'est pas la bonne manière de répondre à une baisse de désir". Quelles que soient les solutions que l'on adopte, face à une baisse de désir, une chose est sûre : "si ce discours du type "forcez-vous" émerge à nouveau, c'est que la société a envie de l'entendre en ce moment", estime la psychanalyste Gisèle Harrus-Révidi. "Le taux élevé de divorces fait peur, explique-t-elle. Les couples, et notamment les femmes, se remettent à vouloir faire des concessions, dans certains domaines du moins, pour préserver leur couple. Et elles préfèrent en faire dans le domaine sexuel, plutôt que côté tâches ménagères, par exemple." "Mais attention, on n'est pas, pour moi, en train de revenir à une époque aussi policée qu'autrefois, conclut Giséle Harrus-Révidi. Les femmes tiennent à leur liberté, les hommes aussi. Mais ils ont le sentiment que, pour vivre ensemble, il faut revenir à plus de rigueur, plus d'efforts. Le problème ? Chacun pense que c'est à l'autre de les faire, ces efforts ! »
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