Je fais partie des 27% qui
ne sont pas solidaires du mouvement contestataire et des 29% qui
approuvent Villepin de maintenir le CPE. Et na !
Heureusement en effet que Dame Meetchu est là pour informer dans le flot de désinformation et de récupération politico-syndicaliste-trotskiste.
Je tiens à préciser que je ne suis d'aucune obédience politique, sachant qu'il y a autant de conneries à droite qu'à gauche, notamment le summum de l'aberration technocratique qu'est la journée de solidarité et dont on se serait volontiers passé, ou les emplois-jeunes limités au secteur public qui n'offraient pas la moindre qualification au bout de 5 ans. Bref....pour revenir au CPE : l'idée n'est pas si mauvaise.
Il faut se garder de fantasmer sur toutes les horreurs que pourraient commettre les entreprises et dont elles se garderont. Car j'embauche un salarié qui exécute un travail satisfaisant, pourquoi m'en séparer ? Parce qu'il est en CPE ? Tss tss tss, ça n'a pas de sens.
En revanche, comme il a été souligné précédemment, j'embauche un jeune qui me fout le bordel sa période d'essai à peine achevée, je peux plus facilement m'en séparer.
Faut arrêter de crier au scandale, les jeunes se plaignent de ne pas trouver d'emploi, on leur propose (sachant qu'un employeur n'est JAMAIS obligé de recourir au CPE et peut utiliser la forme classique du CDI ou du CDD) un moyen d'inciter les entreprises à embaucher et ça râle !!!!!!
Mais si seulement à la sortie de mes études j'avais pu bénéficier d'un CPE, j'aurais sauter de joie.
Au lieu de cela, j'ai galéré pendant des mois munie d'un bac + 5 à la recherche d'une boîte qui voudrait bien me donner ma première expérience.
J'ai enchaîné 2 CDD d'un an chacun dans 2 entreprises différentes, après avoir fait des jobs d'hôtesse dans des salons professionnels pour mettre du beurre dans les épinards et ce pendant 1 an.
Le but n'est pas de reléguer les jeunes à la précarité mais l'ambition est de réamorcer la machine économique et l'emploi. Car plus il y aura d'actifs, moins il y aura de chômage, plus il y aura de productivité et de consommation.
La précarité elle est déjà là par un appauvrissement des candidats à l'apprentissage, et par une frilosité des entreprises à embaucher des jeunes sous n'importe quelle forme et a fortiori en CDI car le Code du travail et les tribunaux rendent difficile les licenciements.
Or la pyramide des âges fait qu'aujourd'hui les actifs du baby-boom deviennent les tous prochains papy-boom.
Les jeunes veulent bosser ou se branler devant le Star Ac' ? On ne peut rien réformer en France sans qu'elle descende dans la rue !
Les abus dans la relation contractuelle emanent des 2 côtés: tant employeur que salarié (il n y'a pas le vilain patron et le gentil salarié, ce serait binaire que de le croire). Et ça, on n'y changera jamais rien.
Mais tous les garde-fous législatifs ou prud'homaux existent déjà pour éviter ou sanctionner les abus.
Il ne faut donc pas s'inquiéter de ce côté là.
Ce qui est inquiétant aujourd'hui c'est que lorsque un pays se fait gouverner par "la rue", c'est l'amorce d'une nation en déliquescence.