Dans la série "les amours à distance qui ne marchent pas", j'avais une copine dans la marine (Secrétaire Militaire, c'est top, ils ont des insignes "SM"), et après trois ans et demi d'une vie amoureuse chaotique, plus six mois de rupture, nous nous étions finalement retrouvés depuis quelques mois quand ses classes l'appellent.
Ses classes. Quatre mois sur une base en Bretagne pour se remettre en forme, apprendre de nouveaux trucs, et peut-être prendre du galon.
Bien sûr, je garde son chat (dans mon 20m² déjà habité par MA chatte primordiale, mon malicieux et très cher furet (Stinky de son prénom, pour les connaisseurs, et moi-même).
Deux semaines plus tard le couperet tombe : elle veut rompre. C'était prévisible, c'était inévitable. Mettons pudiquement un mouchoir dessus et prétendons qu'il n'en est rien mais je souffre... Et garde le chat (évidemment, elle ne peut pas le prendre).
Les mois passent, elle se met à la colle avec un instructeur. Elle finit ses classes, ils emménagent ensemble - et au moins puis-je me dire que je ne me suis pas fait larguer comme une sous-merde pour n'importe qui mais l'homme qui allait devenir son mari (bon ils ont divorcé depuis, mais je m'en fous, j'ai entre temps rencontré la mère de mes futurs enfants).
Le chat avait une malformation cardiaque. Neuf mois après son départ (à la miss, pas au chat - mais ne vous inquiétez pas, ça ne va pas tarder), elle ne l'a toujours pas récupéré quand la pauvre bête décède d'une piqûre de vétérinaire.
(NB : on l'a achevé parce qu'un caillot de sang venait de le rendre tétraplégique, et qu'il n'était plus en état de prendre ses trois médocs quotidiens, hein.)
Depuis cette expérience, j'ai tendance à ne pas miser la retraite que je ne toucherai jamais sur les relations à distance.