Mescal', c'est pas un peu le problème de la poule et de l'oeuf? Est-ce que tes élèves sont devenus des glandeurs et ça te démotive ou bien est-ce par ce que tu es démotivé que tes élèves sont plus glandeurs?
Quelques profs et instit' m'ont marqué et pas forcément pour leurs qualtés de profs mais pour leurs qualtés humaines...
En primaire:
- Je me souviens du Directeur de l'école qui nous faisait aussi la classe. Un homme très doux et très à l'écoute de ses élèves. Un vrai bonheur.
- Je me souviens aussi de mon instit de CM2 qui faisait tout pour que ses élèves se sentent à l'aise. Il s'était engagé à venir me faire un bisou tous les soirs pour que je vienne en classe de neige. Du coup, il s'est retrouvé à faire le tour des dortoirs tous les soirs pour le bisou du soir.
Mes parents et lui s'étaient liés d'amitié et sa femme était d'une gentillesse incroyable. J'aimerais bien savoir ce qu'ils sont devenus.
- De mauvais souvenirs aussi, mais par chance, ils ne m'ont jamais fait la classe... Un instit "vieille école" pour qui ordre, discipline, anonymat et punitions étaient les ficelles du succès. Tout ce qu'il a réussi avec moi, celui-là, c'est à me dégouter des bettraves qu'il me forcait à manger à la cantine. Aujourd'hui, rien que l'idée des bettraves me donne la nausée... La vieille bique toujours présente dans l'école de mon fils et qui en est devenu la directrice. C'est une espèce de vieille belle archi maquillée à qui j'ai juste envie de mettre des tartes tellement elle m'insupporte.
Au collège:
- Peu de souvenirs mais je garde quand même en mémoire des profs qui étaient bien conscients d'être dans une ZEP et qui faisaient tout le possible pour tirer tout le monde vers le haut.
- Je me souviens d'une prof de maths avec qui ça ne fonctionnait pas du tout. Ce n'était ni de sa faute ni de la mienne. Nous avions conclu que nous n'avions pas d'atomes crochus en rigolant.
- Ah, si les profs de physique et de science nat'! Un homme dont le nom est inscrit sur toutes les plaques d'égout et qui devait en être complexé. C'était un homme qui semblait aigri. Dommage car pas du tout motivant. Et aussi, la prof de science nat'... Une vieille bique qui avait décrété que les bouquins du programme étaient nazes et qu'il vallait mieux utiliser celui qu'elle avait choisi sans nous en donner la référence, évidemment! Du coup le premier mois de cours, nous avons passé notre temps à faire de la dictée, recopiant sur nos cahiers les textes de son livre... A la première réunion des parents ma mère s'est pris la tête avec et a finit par lui arracher son bouquin des mains
pour prendre les références et les refiler aux autres parents!
Au lycée:
Ah, le lycée!
- Mon prof de maths de 2nd qui avait un côté savant fou complétement barré dans son univers de matheux. Il était adorable mais pas pédagogue pour deux sous! J'ai rien compris aux maths, cette année là!
- La prof de science nat' complétement nympho qui se tapait les terminales à la queue leuleu. A sa décharge, elle nous faisait quand même bien bosser et savait rendre ses cours intéressant.
- La prof d'histoire, une petite mamy attachante passionnée par son domaine qui savait transmettre sa passion.
Et cerise sur le gâteau: les profs de philo! Rahlalalalala! Tout un poème...
J'ai repiqué mon bac, j'ai donc eu le droit à une double dose...
Première année de terminal, première réunion des parents, le prof de philo:
"Bonjour. Autant vous le dire tout de suite, il y a Dieu et Moi." Ok, gars, on va dire ça comme ça, hein, mais, t'es gentil, tu t'approches pas de trop près, hein!
Deuxième année, premier cours, un autre prof de philo:
"De toute façon, vous n'êtes que des moutons! Regardez vous, tous en jean-t-shirt-basket"Là, j'ai toussoté, histoire d'attirer son attention en lui disant...
"Ah, vous êtes certain?" Forcément... Talons, corsaire, chemisier...
Nous avons passé notre année à jouer au chat et à la souris. D'ailleurs, je me demande encore si ce n'est pas lui qui a renforcé ma tendance à l'esprit de contradiction. Ceci dit, même si je n'ai pas appris grand chose en philo cette année là, c'était malin de sa part parce qu'il me faisait réflechir.