NUTS - Nos Univers Très Sexy
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Auteur Fil de discussion: Le poids de l'éducation  (Lu 3689 fois)
0 Membres et 1 Invité sur ce fil de discussion.
Lise
Full Nuts

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Bone Collector


« le: 15-04-2008, 18:13 »

Je me demandais... A quel point les rapports que nos parents ont entretenus avec nous pouvaient peser au quotidien sur notre vie ?

Qu'est ce qui vous a marqué dans votre éducation ?
Il y a des choses que vous auriez espérées différentes ?

Pour les heureux parents, êtes vous plutôt dans un schéma de reproduction ou d'opposition ?


Il paraît qu'on commence par soi  Smiley
Issue d'une famille monoparentale (père décédé alors que j'étais encore toute petite) ma cellule familiale se réduit à ma mère. Pour qui j'étais la 8ème merveille du monde, en tout cas c'est ce qu'elle dit à qui veut bien l'entendre, sauf à moi bien sûr  Grin
Notre relation aurait pu être fusionnelle mais il n'en n'est rien. Ce dont je me souviens c'est que j'ai tout reçu en terme d'éducation et de "chances", elle n'a jamais lésiné à la dépense pour que j'avance et que je progresse (cours d'anglais dès 8 ans, cours de musique dès 6 ans, beaucoup de loisirs, voyages, vacances...)

Mais d'un autre côté, zéro mot gentil. On ne dit pas qu'on aime, c'est indécent. On ne dit pas qu'on est content, ça ne se fait pas. Par contre, exprimer la médiocrité de mes résultats en tout domaine, ça c'était permis.
On en parle pas de ses sentiments, tout ce qui compte ce sont les résultats scolaires, le classement au conservatoire, au concours de gym etc.

Quand je voyais comment ça pouvait être chez les autres (chez mes copines donc) je me demandais si la norme était ce que je vivais ou pas. J'ai tout mis sur l'âge de ma mère, en me disant "c'est parce qu'elle est vieille". Elle a au moins 15 ans d'écart avec les mères de mes copines, donc je me disais que tout vient de là.

Avec le recul, j'aurai aimé apprendre à exprimer mes émotions, avoir pour exemple quelqu'un qui ne bride pas sa communication des sentiments. Je reste à ce jour vraiment handicapée de ce côté là.
Journalisée

Des souvenirs, pas de regrets.
Nana
Modo team
***
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Pour être irremplaçable, il faut être différente.


WWW
« Répondre #1 le: 15-04-2008, 18:27 »

On ne dit pas qu'on aime, c'est indécent. 

chez moi c'est plutot : on ne dit pas qu'on s'aime, puisque c'est évident.
Journalisée

Il est ma drogue, mon alcool, ma dépendance, ma raison de me lever, de m'habiller et, surtout, de me déshabiller.

Il est mon sourire du matin ou la tristesse d'une journée noire.
Dragonne
Invité
« Répondre #2 le: 15-04-2008, 21:20 »

Je n'ai aucun souvenir d'avoir entendu "je t'aime" de toute mon enfance. Et meme apres, la seule fois ou je l'ai "vu" c'etait sur une carte d'anniversaire apres ma depression...
A contrario ma fille entend "je t'aime" au moins une fois par jour. Et j'essaie de le lui prouver comme je peux...
Journalisée
Comtesse
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« Répondre #3 le: 15-04-2008, 21:41 »

Très (trop) vaste sujet pour moi.
Je commence à comprendre que mes parents ont toujours agi comme ils pensaient que c'était le mieux, que ça ne devait certainement pas être facile pour eux, mais malheureusement les séquelles sont aujourd'hui assez nombreuses pour moi.
Pour résumer très grossièrement, mes parents sont issus d'un monde agricole très pauvre. Mon père est le seul a avoir fait des études, et à s'en être sorti à la force des poignets. Du coup pour lui, l'ambition est tout ce qui compte, et jamais rien n'était assez bon pour lui de ce que je pouvais faire. Ma mère elle, est la parfaite femme au foyer, dépendante de son mari, à ses basques et piétinnée régulièrement. Avec elle, jamais de décisions, on s'en réfère toujours au père. On ne parle pas de choses intimes, le corps est tabou. Un exemple, pour mes premières règles, elle m'a tendu une serviette en disant "tiens, tu mets ça". Point.
Bien sur, c'est ma vision dure d'enfant pas très heureuse.
Aujourd'hui, avec le recul, je comprends beaucoup plus de choses. Faut dire aussi que j'étais pas mal obtue plus jeune. Et puis les choses évoluent. Mon père a eu une tumeur au cerveau il y a 1 an 1/2, et à cette occasion, je leur ai dit pour la première fois que je les aimais. Et c'est le premier souvenir que j'ai d'eux me le disant. Il y a 5 ans, j'ai fait une dépression, et mes relations avec mes parents se sont pas mal arrangées.
Et puis il y a quelques semaines, mon père m'a enfin dit avec des mots qu'il était fier de moi, parce que je venais de réussir professionellement une étape importante.

Aujourd'hui, ma plus grande peur est en me rendant compte des conséquences qu'ont eues sur moi les actions / paroles de mes parents. Alors qu'ils pensaient bien faire. Et puis le nombre de séances chez ma psy qui en découlent  Undecided
Alors si j'avais un enfant, je n'ose même pas imaginer les dégats que je pourrais causer.
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Heavy metal, load as it can be !
vette
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« Répondre #4 le: 15-04-2008, 21:46 »

J'ai l'impression que ce ne sont pas mes parents qui m'ont élevée, mais ma grande soeur.
Père absent. Papa travaille sont sans doute les mots que j'ai le plus entendus. Et aussi : quand papa va rentrer, il va te gronder.
Ma mère, je l'évitais.
Mon souvenir d'enfance le plus frappant, c'est que j'appréhendais l'heure où ma mère allait venir me donner le bisou de bonne nuit dans mon lit. Parce que quand elle arrivait dans le couloir, sa silhouette se détachait en contre jour, et que je me disais que c'était une sorcière qui venait pour essayer de me tuer.
Cool.
Et puis on grandit, le regard change. J'ai appris à parler avec eux. Je sais qu'ils m'aiment. Ils me le montrent.
Et si je ne correspond pas à ce qu'ils auraient voulu que je sois, aujourd'hui, je m'en fous. Finalement, même s'ils ne comprennent rien à ma vie, ils me prennent comme je suis, et je les prends comme ils sont.
Ils ne me manquent pas si je reste un moment sans les voir.
Mais je sais à quel point mes visites leur font plaisir. Alors, je fais l'effort d'y aller.
Ils sont venus habiter à quelques kilomètres de chez moi. Ce n'est pas un hasard.
Journalisée

Je veux être là où l'arc en ciel se plante au sol, quand l'arc en ciel, par réflexion, devient arc en sol.
Thierry Disant.
meetchu
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« Répondre #5 le: 16-04-2008, 12:26 »

J'ai été élevée par des parents plutôt conventionnels, très coincés dans "ce qu'il faut faire et ne pas faire pour être quelqu'un de bien". Un père très présent au quotidien, affectueux, et une mère absente, absorbée par son travail et très peu disponible. Ce qui ne l'empêchait pas de fixer des règles très rigides, mon père étant très soumis à son autorité et essayant de nous rendre la vie plus douce.
Dans la petite enfance, je m'en suis plus ou moins accomodée. J'ai aussi pallié l'absence de ma mère auprès de ma petite soeur, que j'ai pratiquement élevée.
A partir de l'adolescence, je me suis rebellée et les rapports avec mes parents sont devenus très difficiles. Surtout sur le thème de la sexualité et de la féminité.
J'en ai longtemps gardé une forte tendance à la révolte, l'impossibilité d'exprimer ma vraie personnalité autrement, le genre femme cool, qui supporte tout puis explose avec fracas. Avec le temps, ça s'adoucit nettement.
J'ai aussi longtemps refusé l'idée même d'avoir des enfants, de peur de ressembler à ma mère que je considérais comme une mauvaise mère.
Puis j'ai eu des enfants, et au même moment ma mère est morte. Pendant sa maladie, nous nous sommes beaucoup rapprochées et j'ai compris que j'étais sa grande fille en qui elle avait confiance, et qu'elle avait fait du mieux qu'elle pouvait, compte-tenu de son histoire. Nous nous sommes dit "je t'aime" avant qu'elle parte.
Mais malgré tout, j'ai longtemps été handicapée, dans ma vie de mère, par la peur de lui ressembler. Avec le temps et une longue thérapie, j'ai commencé à faire la part des choses, à identifier les aspects de ma personnalité qui lui ressemblaient et ceux qui m'étaient propres et je me suis sentie mieux.
Aujourd'hui je me sens totalement réconciliée avec elle, je regrette beaucoup qu'elle ne soit plus là, qu'elle n'aie pas connu mes enfants, ni partagé ma vie d'adulte.
Avec mon père, c'est assez différent. Après la mort de ma mère, de père très présent, il est devenu absent, il a tourné la page et refait sa vie ailleurs. J'ai toujours beaucoup d'affection pour le papa gâteau de mon enfance, que je retrouve quand je le vois, mais nos contacts sont rares, une fois tous les deux ans à peu près.
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Camille
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Parfois il vaut mieux aoir la paix qu'avoir raison


« Répondre #6 le: 16-04-2008, 15:09 »

pour moi c'est pas un poids c'est une référence, je pense que je reproduis le plus possible parce que je ne vois pas où ils auraient pu faire des erreurs ou si peu.
« Dernière édition: 16-04-2008, 15:11 par Camille » Journalisée

L'avis des autres n'est que la vie des autres
LPF
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« Répondre #7 le: 16-04-2008, 15:38 »

J'suis un peu comme Camille... J'irais pas jusqu'à dire que j'ai des parents parfaits (ça existe pas) mais jamais ils n'ont été ni trop ni pas assez.

Certes, en y repensant, on ne nous (mon grand frère et moi) disait pas "je t'aime", mais c'est parce que c'est évident. Et j'ai toujours vu mes parents unis, s'aimant. Y'a de temps en temps le ton qui monte, mais c'est purement formel.

Une seule vraie dispute (à mon souvenir) qui m'a réellement fait flipper. Me souviens plus à cause de quoi, mais le ton était différent de d'habitude. Mais ça n'a pas duré.

Ma mère a eu la chance de pouvoir bosser en télétravail (enfin, avec La Poste, paske bon, dans l'temps, ma brave dame) pendant qu'on était mômes, ce qui fait qu'elle pouvait jongler avec le boulot et les gosses. Dans le même temps, j'ai toujours vu mon père participer énormément aux tâches ménagères. D'ailleurs, quand ils ont acheté un lave-vaisselle, ça a surtout fait plaisir à mon popa!  Grin

Et puis j'ai toujours adoré leur façon d'être présents sans être casse-couilles, éducateurs sans être moralistes. C'est ptet pour ça que je n'ai fait ma "crise d'ado" qu'après mes 18 ans...  Grin

Bref, c'est aussi sans doute pour tout ça que je suis en totale confiance en leur confiant P'tit Monstre.

Papa, Maman: je vous aime!  Kiss
Journalisée

"Tout dans la vie est une affaire de choix, ça commence par la tétine ou le téton, ça se termine par le chêne ou le sapin." Pierre Desproges
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