Je ne dirais pas que je ne veux pas d'enfants (jamais est un con, remember?
) mais que je ne sais pas si je veux en avoir.
Après la période super hormonale entre 21 et 26 ans en gros, pour peu qu'en plus tu sois très amoureuse à ce moment là (la mienne a été plus courte pour des raisons dont je ne veux pas parler ici), ça m'est passé.
Je ne veux pas d'enfants (tiens pourquoi j'mets spontanément au pluriel?
) dans l'absolu. C'est pas quelque chose qui fera que j'aurai ou non réussi ma vie, encore moins quelque chose qui me rendra "femme à part entière" (rigolez pas, plein de gens pensent comme ça).
Pour moi, c'est lié à une rencontre. Il se trouve juste que je n'ai pas fait cette rencontre et qu'il est possible que je ne la fasse jamais.
Et ça ne me pose (je crois) aucun problème.
Maintenant, j'aime la transmission, j'aime le contact des enfants mais vous m'verrez pas gagatiser sur un berceau.
Je pense à l'adoption depuis que je suis toute petite. J'ai jamais pensé, et la vie me l'a démontré, que la chair était le seul moyen d'aimer un enfant et de lui donner ses ailes de futur adulte. On peut le faire dans sa vie de tous les jours, on peut aimer l'enfant d'un(e) autre, on peut aussi aimer un homme stérile, l'être soi-même.... tellement de différentes possibilités et cas de figures. L'amour est protéiforme.
Et l'adoption n'est pas pour moi un substitut, je l'envisage sérieusement, nullipare ou pas. Juste je ne ressens pas le besoin, moi toute seule (et je suis seule, on ne parle pas de ce type de sujet en se mentant à soi-même), de me "reproduire" et l'expérience de la grossesse euh.....
J'ai une amie bisexuelle qui voulait absolument un enfant, c'était pour elle une intime évidence, elle avait 38 ans quand elle s'est rendu compte qu'après dix ans d'amour avec un homme, elle n'en avait pas eu. A ce stade, elle vivait l'amour depuis 4-5 ans avec une femme et n'avait aucune envie ni de la quitter, ni de renoncer à ce désir d'enfant ancré en elle.
Elle a passé deux ans à faire des aller-retours en Belgique pour une insémination artificielle. Elle est aujourd'hui maman d'une adorable Lola de 14 mois.
Egoiste? oui? non? aucune idée. Mais loin de moi l'idée de juger une envie et un désir aussi fort.
Ce que je sais, pour en revenir au début de mon post, c'est qu'on peut changer. Peut-être qu'un jour, je serai comme elle.
Mais je reconnais espérer ne jamais ressentir ce manque à ce point car j'aimerais que cela soit une envie à deux, un projet ou une évidence.
Mais parait aussi qu'il y a une autre période super hormonale.... dans quelques années, pas si loin pour moi.
Alors, dire jamais? non.
Mais j'espère que non.
Et sans faire ma calimérote, le monde me semble tellement dur et violent que sans une énorme, énorme envie et un énorme énorme amour..... j'aurais peut-être du mal à vivre avec moi-même, y a quelque chose qui me semble très égoiste dans l'idée de faire un enfant seule. Et sans "amour" amoureux et déjà sacrément solide, de le faire avec le premier (ou le prochain) homme dont je tomberai(s) amoureuse, aussi.
Je sais que l'amour dure rarement mais j'ai au moins envie d'y croire aveuglément à ce moment là.
Donc pour moi le désir d'enfant n'existe pas en tant que tel. En tout cas, pas à n'importe quel prix.
Je me réalise moi (c'est déjà pas mal et pas si facile) tous les jours, et j'essaie d'aimer les gens avec le plus grand et le plus gros de mon coeur. Ca ne suffira déjà jamais.
Le reste....
Que sera sera.
Je précise que je ne donne de leçons à personne et que je ne prétends en aucun cas détendre une vérité, j'mets juste mon ventre, mon coeur et mes ovaires sur la table.