Arriver à faire des choix de vie

[Robinson]

Je pense que je déterre un peu un sujet lancé par Lenita (début 2006, il y a prescription car bcp sont partis ou arrivés depuis !?) dont j'aimerai bien reparler, mais plus sur un plan théorique (pas sur un cas précis ou sur le plan de la commuication avec l'autre).

On connait tous assez souvent des moments ou un choix déterminant peut être fait, et qu'aucune solution ne se détache particulièrement (les fameux embranchements, qui vont décider de la suite de notre parcours).

Quand on est seul à décider c'est parfois la grosse galère. Quand on commence à être 2, ça peut devenir bien pire.
On admet, pour la suite du débat, qu'on a déjà demandé leurs avis aux uns et aux autres, mais qu'on décide par soi-même, seul et en son ame et conscience.

J'ai eu longtemps une tendance à me faire de trés gros noeuds au cerveau. Aprés avoir passé des jours dans l'incertitude (parfois des nuits), arrive l'échéance ou il faut donner une réponse (on ne peut plus reculer). Et là, au moment d'énnoncer le choix je prennais souvent la décision contraire à celle qui avait émergée d'un côté rationnel. (je coupe le fil rouge ou le bleu ? Le rouge... NON le bleu !)

Est-ce que vous connaissez cette difficulté ? Si non, comment faites vous pour aller au delà et ne plus ressentir la "douleur" du choix ?

J'ai une nouvelle façon d'appréhender ce problème à présent, mais j'aimerai beaucoup vous lire d'abord, afin de ne pas influencer le débat.

[lenita]

moi, je suis balance 

si je commence à réfléchir, à peser le pour et le contre, je ne me décide jamais !

Ce qui fait que j'ai adopté la technique du bélier. Quand c'est le moment de prendre une décision, je me fie à ma première impression et je fonce.

Maintenant, si on est plusieurs à être concernés, je ne fonce pas, mais je donne mon avis se basant sur ma première impression. Si çà ne va pas et qu'on doit y réfléchir, on est super mal embarqués ... pcq je risque de changer souvent d'avis, au fur et à mesure que le vent tourne 

[Nana]

Et bien moi au contraire je suis taureau et si je m'ecoutais je foncerais dans le tas sans réflechir à rien, sans regarder les eventuelles conséquences : rien de rien !

Connaissant le truc, j'ai appris à faire ressortir mon coté rationnel et à mettre ma patience à l'épreuve. Le problème est qu'aujourd'hui j'ai une telle patience que s'en est trop  Donc maintenant je me donne des dates limites pour mes reflexions et les décisions qui doivent en découler.

Ca ne m'empeche pas de peser le pour et le contre (au millimètre prés parait il) mais c'est devenu ma façon de faire, et une fois la décision prise, c'est cuit ! je ne change plsu d'avis.

[Comtesse]

Je réfléchis, je liste les avantages et les inconvénients.
Et quand j'ai pris une décision, je me dépêche de la mettre en oeuvre, pour être sure qu'un nouvel élément ne viendra pas me refaire douter.

Au final, ça se passe plutot pas trop mal dans l'ensemble, je regrette rarement.

[Lise]

J'ai pendant longtemps appliqué des méthodes très rationnelles, sans doute pour me rassurer. Bah tout ce qui est de l'ordre des sentiments et des envies est tout sauf rationnel donc maintenant j'y vais au feeling. Je réfléchis un peu, je me visualise dans les nouvelles situations, j'essaie de deviner quelles seront mes impressions et je vais vers ce qui m'attire le plus.

[qqqqqqqqqq]

je suis plutôt de nature impulsive : je fonce et je réfléchis ensuite aux conséquances  quoique plus çà va et plus j'essaie de ne plus ruer dans les brancards sans avoir réfléchis un minimum. mais bon, chasser le naturel, il revient au galop

[gamette]

Moi aussi suis taureau et meme si je suis devenue plus patiente pour prendre des décisions il suffit d'un élement qui m'attire et je fonce! bon entre le moment de cet élément et le moment de foncer il se psse souvent quelques jours voir mois ou du coup je me torture l'esrpit a fond mais bon

[Dr. Ruth]

La méthode de la liste pour / contre pour ce qui est "opérationnel".

Pour le sentiment, je sais ce qu'il faut faire mais j'ai tendance à ne pas écouter mon instinct. c'est pourtant simple. Je m'assieds, je ferme les yeux et j'imagine la scène avec une option, puis avec l'autre et j'écoute les réactions de mon corps.
Le problème c'est que eje ne me suis pas suffisamment fait confiance jusqu'à maintenant, alors que j'aurais pu m'éviter de gros soucis.

[vette]

Moi aussi, je suis balance, Léni 
J'ai beaucoup de mal à faire des choix rationnels. J'ai toujours l'impression qu'il y a autant de bon que de mauvais dans chaque choix, et le problème c'est que j'aimerais toujours prendre les deux options plutot que d'avoir à choisir.
Alors, je laisse murir.
C'est à dire, que je m'efforce de ne pas trop penser au choix que j'ai à faire. Et qu'au dernier moment, je choisis au feeling.
Ca pourrait presque être un choix fait au hasard, mais en fait non. Comme la reflexion a muri, presque à mon insu, l'évidence s'impose d'elle même.
On pourrait dire que c'est mon ascendant bélier, parce qu'au dernier moment, je fonce tête baissée.

[winy]

(je coupe le fil rouge ou le bleu ? Le rouge... NON le bleu !)

Ah la série de L'arme fatale.

Pour revenir au sujet, et bah je suis en plein dedans.
Comme vette, ça s'impose presque à mon insu.
Après un cogitage permanent, toujours en image de fond et qui dure plus ou moins longtemps, la décision arrive un peu n'importe quand.
Par contre elle est catégorique.
Et parfois il y'a même une bonne ou mauvaise nouvelle qui conforte ce choix.

[isabelle183]

Pour moi un choix n’est pas lié à la douleur, mais à ma liberté de décider de changer. Je me sens vivante quand je change de direction et je le fais régulièrement.
Je ne supporterais pas une vie de routine.
La seule base stable de ma vie c’est mon couple, tout le reste est mis en question continuellement. J’essaye de vivre un maximum de vies dans une.

Par contre je ne réagis pas sur les coups de tête. Ma démarche est toujours construite. Je pense savoir où j’y vais et je ne prends pas de risques qui mettent mon existence en péril.

[LPF]

Je suis mi-posé, mi-instinctif: en gros, un choix à faire, je dépatouille les grandes inconnues (je défriche un minimum) mais pas les petits détails, pis après je rajoute mon instinct et voila.

LPF, 50/50 

[Robinson]

C'est plutôt trés rationnel dans l'ensemble, vos réponses ;-)

De mon côté j'ai appris à faire différement d'avant. Je pars sur l'option qu'il n'y a pas d'un côté le bon choix à trouver et d'autre le mauvais à écarter. Il y a un choix à faire, et pour cela j'essaye de visualiser pour chaque possibilité les conséquences envisageables logiquement et si je peux les assumer ou pas. Si je peux pas, c'est un signe....

Ensuite, pour régler le pb de 2 choix "équivalents" sans cogiter "dans la douleur", il y a un truc que j'essai d'appliquer. Se dire que de toute façon, pour chaque choix il y a un enchainement quasi infini de conséquences que l'on ne maitrise pas. Donc pas de choix à "ne pas faire" (style la bombe va péter si je choisi pas le bon fil). Des choix à prioriser et dédramatiser.

Il y a une fable que j'aime bien qui illustre ça trés bien.

Un vieux paysan a un étalon blanc magnifique. Un maquignon veut lui acheter pour un bon poid d'or. Le paysan refuse.
Le lendemain le cheval s'enfuit...
on lui dit : tu es idiot, si tu l'avais vendu tu aurais de l'or !
Le paysan répond paisiblement : je constate que l'étalon n'est plus dans son enclos.

Puis l'étalon revient dans le prés, suivi d'un troupeau de chevaux sauvages... 
on lui dit : tu as bien fait de pas le vendre !
Le paysan répond paisiblement : je constate que j'ai plus de chevaux.

Le fils du paysan veut dresser un des nouveaux étalons : il tombe et devient infirme....
on lui dit : tu es idiot, si tu avais vendu cet étalon, ton fils  marcherait
Le paysan répond paisiblement : je constate que mon fils ne peut plus marcher.

Une guerre éclate, tous les jeunes sont requisitionnés. Pas un ne revient vivant !
on lui dit : heureusement que ton fils ne pouvait pas marcher ! Tu as bien fait de garder ton étalon...
Le paysan répond paisiblement : je constate que mon fils est bien là prés de moi...

et ainsi de suite.


(Voilà, c'est mon mantra du soir pour ma situation que je vis en ce moment - qui là n'était pas un choix vraiment réfléchi)

[Arthur TINCA]

**je me retroouve un peu dans ça.
J'en ai une autre pour vous.
Vous connaissez le coup de la bouteille à moitié pleine? oui, bien sûr.
Alors en voici une variante:
Ambiance machine à café, le gobelet se remplit à moitié comme d'ab.
- tiens le gobelet est à moitié plein;
- non, il est à moitié vide;
- moi: pas du tout, le gobelet est deux fois trop grand...

[rv]

En fait je suis mi figue mi raisin (je veux pas dire ouvertement que je copie LPF ça va faire louche  ).

On va dire que je m'adapte à l'environnement et au contexte, si le contexte permet que je puisse réagir à l'instinct je ne m'en prive pas, bien au contraire.

Autrement si j'ai une décision à prendre qui engage pas mal de choses, ben là par contre je vais être super posé, essayer de prendre en compte les données les plus pertinentes et imaginer plus ou moins toutes les hypothèses.