Cependant, là ou je rejoins la Miss, c'est que s'il y a enfant à venir, la vie commune me semble plus indiquée pour l'enfant.
Bref, chacun chez soi ok, mais s'il y a enfant, c'est à lui qu'il faut songer à mon sens.
Plus indiquée, je dirais plutôt plus facile, plus traditionnel aussi pour nous, adultes qui avons vécu une époque sans trop de divorces, en tout cas pas aussi nombreux que maintenant, où nous étions élevés par Papa et Maman qui vivaient, dans la majorité des familles, sous le même toit et qui se retrouvaient tous les soirs. Mais pensez un peu aux familles de marins, de militaires et autres VRP, qui ne voient le père/mari que quelques mois/semaines/jours d'affilée au gré des contraintes de leur métier. Est-ce que ces familles sont moins familles que les nôtres ? Est-ce que ces familles sont moins unies, heureuses ? Honnêtement, je n'en sais rien, je n'en connais pas personnellement, mais franchement pourquoi considérer que le modèle classique est le seul qui soit viable ?
Je crois que l'enfant, quel qu'il soit, peut s'adapter et vivre de manière heureuse et épanouie, du moment que les parents le sont.
Et soit dit en passant, je pense là au bien-être de tous, pas seulement de l'éventuel futur nouveau-né; il ne s'agit pas de déshabiller Paul pour habiller Jacques (proverbe chrétien).
Va comprendre pourquoi papa vis une semaine avec "ses" enfants, et pourquoi lui est trimballé 2 jours chez "eux" et que papa vient 3 jours si ça lui chante. Autant faire un enfant toute seule elle aura les mêmes questions.
Par ailleurs un père qui fait en sorte d'avoir la garde alternée de ses enfants et qui ne souhaiterait pas profiter au maximum de son autre enfant ça me semble illogique. Comment l'enfant peut il l'interprêter ?
Sincèrement, je ne sais pas si ce mode de vie est possible, tenable, mais je crois qu'il ne faut pas l'écarter d'emblée parce qu'il est différent de celui qu'on voit le plus fréquemment.
Ensuite, il ne s'agit pas de faire deux poids deux mesures. Mes enfants subissent déjà une résidence alternée et ce n'est pas ce qui les perturbe le plus maintenant, à mon avis. Alors pourquoi est-ce que le nouveau-né ne s'adapterait pas au fait d'avoir deux maisons ? Bon, il parait que c'est déconseillé les premiers mois par des experts en psycho-pédiatrie, mais rien ne l'empêche au bout d'un an par exemple.
Enfin, un enfant qui nait dans une famille recomposée subit nécessairement un schéma familial différent de celui que nous avons connu pour la plupart d'entre nous, mais ce n'est pas forcément néfaste. Je crois que c'est plus la peur de l'inconnu qui vous fait réagir comme cela.
PS : loin de moi l'idée que tu évoques que je ferais passer le deuxième foyer au second plan. Il y aurait un équilibre irréprochable entre les deux : une semaine dans l'un, une semaine dans l'autre. Pourquoi me coller une image de père qui n'en fait que comme ça lui chante ?
Enfin, je ne vois pas de contradiction entre le fait d'avoir deux foyers en alternance : l'un seul avec mes premiers enfants et l'autre en couple avec le nouveau-né. Le dernier enfant ne se poserait pas plus de questions que cela sur ce mode de vie, ne connaissant que celui-ci. L'équité entre tous étant respectée, il n'y aurait pas non plus de jalousie.
A mon avis, le problème est plus pour nous adultes, que pour nos chers enfants sur lesquels on projette trop souvent nos peurs, angoisses et autres fantasmes. Si on est heureux et que l'équilibre est maintenu, je pense que ce schéma n'est pas si absurde que cela.
Maintenant, bien que me faisant l'avocat
du diable en défendant cette thèse, je ne sais absolument pas si ça pourrait fonctionner réellement, ni si ça nous conviendrait sur le moyen/long terme. Mais je ne la rejette pas par principe...