Vette, tu me fais mentir, en me forçant à poursuivre cette discussion qui s'annonce d'emblée comme stérile.
Premio* : Une théorie ne peut être rationnelle, ni irrationnelle. Elle est juste élaborée par un esprit humain.
La raison, la vérité, n'existent pas en tant que telles. Sans humain, pas de raison, pas de vérité.
Rationnelle ne veut pas dire vraie. Aussi une théorie peut être irrationnelle si elle se base sur des hypothèses absurdes ou si elle est illogique. La logique existe en dehors de l'esprit humain qui s'en sert pour bâtir son raisonnement rationnel.
C'est une vision philosophique, ni une vérité, ni une théorie.
Maintenant, un jugement de valeur : tu as tendance à mélanger les notions.
Une critique constructive : ton argumentaire gagnerait à distinguer clairement les termes et les concepts.
Deuxio : oui, je décris un processus scientifique, comme d'ailleurs je l'annonce. Je comprends pas avec quoi c'est contradictoire. Je ne comprends pas non plus pourquoi il faudrait choisir un camp entre scientifique et non scientifique.
Ce qui est contradictoire c'est de dire que rechercher une explication rationnelle avec les moyens humains est excessivement réducteur. Or c'est la démarche scientifique.
Puis dans le pararaphe qui suit tu décris le processus de la recherche scientifique. Pourquoi faire l'éloge de cette démarche si c'est "excessivement réducteur" ? Je trouve cet enchaînement difficile à comprendre car contradictoire.
Citation
Rechercher une explication rationnelle à tout avec nos seuls moyens, la seule quantité de savoir dont l'humanité dispose est à mon avis excessivement réducteur.
Finalement, qu'est-ce qui fait avancer la science, si ce n'est élaborer des théories, parfois fantaisistes, pour ensuite les expérimenter, les confirmer ou les infirmer.
Sans cette imagination, pas d'avancée de la science. N'est-il pas ?
Ce que tu décris est exactement le processus scientifique, ce qui me semble un peu contradictoire avec le premier paragraphe. Ou alors, oui, les scientifiques formulent des théories rationnelles, alors que d'autres, non scientifiques, formulent des théories irrationnelles, mais alors ce n'est pas une démarche scientifique. Il faut choisir son camp.
Troisio : S'il n'y a pas de relation de cause à effet entre le fait de prendre un médoc, et le fait de ne plus être malade, ça détruit pas mal de théories scientifiques, non ?
Ou alors tu veux dire que quand tu prends une aspirine et que t'as plus mal à la tête, il y a une relation de cause à effet, mais que quand tu as une otite et qu'après avoir pris des granules, tu ne l'as plus, il n'y en a pas ?
Ca me parait pas trop rationnel comme approche, ça.
Ce que je conteste c'est qu'il y a une énorme différence entre l'allopathie et l'homéopathie : la preuve de leur efficacité !
Aucun consensus scientifique n'existe autour de l'efficacité de l'homéopathie, alors qu'il y en a un autour de l'allopathie. Tout simplement parce que les études démontrent que l'efficacité de l'aspirine sur le mal de tête est supérieure à celle de l'effet placebo, même si ça ne marche pas toujours d'ailleurs ! Plus d'une fois, j'ai eu un mal de chien qui n'est pas passé avec l'aspirine. Pour autant je ne conclus pas à l'inefficacité de l'aspirine.
Donc ma "croyance" en la médecine traditionnelle ou allopathique repose en la confiance des comités scientifiques et médicaux.
En suivant ton exemple sur l'homéopathie et en le projettant sur un autre cas cela pourrait donner :
j'avais une otite et j'ai prié la Vierge pour guérir ; le lendemain je n'ai plus rien. Dois-je pour autant en conclure que la Vierge m'a exaucé ? C'est une hypothèse, mais elle ne peut être vérifié. Et si on faisait des essais en demandant à des patients de suivre ce seul traitement, je ne suis pas convaincu que cela dépasserait l'efficacité de l'effet placebo.
Maintenant, tu peux continuer à croire en l'homéopathie. Et certainement tu le feras, car cette croyance n'est certainement pas le fruit du hasard.