C'est marrant de voir tout ce qui s'est passé en quatre mois, depuis avril, date de début du sujet.
Déjà, je ne me souvenais plus du sujet et encore moins d'y avoir répondu (sous mon ancien pseudo
).
Justement, il ne faut pas attendre de la relation amoureuse qu'elle remplisse notre vie et nous apporte le bonheur
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Le bonheur ne peut pas résider que dans la relation amoureuse, et encore moins dans l'amour-passion qui dure encore moins longtemps. Pour de multiples raisons, dont celles qu'évoque Lilith.
Le bonheur est d'abord une affaire personnelle, seul face à soi-même, en intègrant bien sûr les relations aux autres qui participent au bonheur. Mais le bonheur ne peut pas se fonder seulement sur le rapport aux autres et encore moins sur la relation amoureuse seule. C'est mon humble opinion, d'autres peuvent avoir un avis contraire.
Et vivre à deux n'est pas indispensable à mon bonheur, du tout!
Par contre, là je pense le contraire, enfin pour le moment : l'amour est indispensable pour être heureux, mais ce n'est pas suffisant. Là encore, je n'engage que moi (bon enfin, si vous insistez, certainement beaucoup d'autres, mais pas tous)
Pour ma part, l'angoisse provient de la peur de ne pas être aimé. Etre aimé est un besoin, pas seulement une envie, comme si on existait que si quelqu'un nous voit avec un regard amoureux. Comme si le fait d'être aimé(e) faisait de nous un individu unique et non pas un anonyme dans une foule. Etre aimé(e) a un effet rassurant pour l'égo. Je suis aimé(e) donc je suis quelqu'un d'aimable, donc j'ai une raison d'être et en plus je suis quelqu'un de bien puisque l'autre m'aime.
Le regard amoureux est indulgent, il nous permet de nous réconcilier avec nos defauts.
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Etre aimé est un besoin, au-delà même du sentiment d'intégration au groupe. On éprouve (dans l'ordre croissant) le besoin d'appartenance, d'intégration, de reconnaissance, d'amitié, d'amour.
Je pense que ça doit se rapprocher de la pyramide des besoins de...
je sais plus qui... NON. la condition [du bonheur] c'est de n'être pas dans le besoin de cette relation, uniquement dans l'envie. (Va vraiment falloir que je parle du O et du C
)
Pas mal !
Euh oui, parle nous du O et du C ! (j'connais pas)
Ca, c'est reserve a mes amis et ma fille.
Ne serait-ce pas là aussi l'amour inconditionnel ? L'amour où tu ne risques pas d'être rejetée ?
N'aurais-tu pas peur des risques inhérents à la relation amoureuse ?
(je fais un clin d'oeil mais la question est quand même sérieuse)
mais certains ne trouvent leur bonheur qu'en rendant heureux l'autre...
altruisme que ca s'appelle...et ca existe encore...si si
Dans ce cas, j'en déduirais que je ne suis pas altruiste !
Pour moi, l'amour doit être réciproque, sinon il n'est pas... ou alors il ne dure pas...
Si on aime être notre propre "chef de projet", on préférera surement être seul et ça nous paraitra logique de voir les choses ainsi.
Par contre si on aime être deux à construire, à faire des projets on aura effectivement plus de mal ! J'aime beaucoup avancer à deux, j'aime tout partager avec l'autre (pas forcément au quotidien mais mes pensées, mes envies !), j'aime le regard qu'il m'apporte et je me sens mille fois plus sereine et active quand je construis un projet à deux ! Apres ce que j'ai vécu (et appris !) je sais aussi que ça risque de ne pas durer toute la vie, on peut se séparer, l'un de nous deux peut disparaitre... et bien je ne vais pas aimer moins et m'investir moins pour autant !
Il est clair que j'ai besoin de maîtriser (oui, besoin, pas seulement envie), d'où mon côté "chef de projet". Mais en même temps, je ne conçois pas de faire des projets seul, ni d'être le seul à mener la barque. D'où ma nouvelle devise amoureuse
: Chef de projet recherche co-chef de projet.
C'est comme un tango ou une salsa, on ne la maîtrise pas avec un(e) partenaire en pick-up.
Oui il faut s'en remettre à l'autre et c'est justement ça qui est formidable, une part de notre existence qui ne repose pas que sur soî, mais confié à l'autre avec sa confiance
Merde et moi qui vient d'essayer : je suis nul en salsa !! Tu crois que ça a un rapport ?
Sérieusement, il y a peut-être un rapport, et la suite de la citation, ben je suis forcément d'accord avec.
Même si ça dépend des individus, on peut tenter de généraliser.
J'en viens à penser que je ne peux pas être heureux seul. La vie n'a pas de saveur si je ne la partage pas, les plaisirs vécus seul n'ont pas la même intensité que lorsqu'ils sont partagés.
Je commence à croire que l'être humain est éminement social et a besoin de vivre en groupe, tout en ayant un côté individualiste. Une espèce de paradoxe : on ne peut vivre seul et en même temps on se fait (parfois) du mal en vivant en couple ou en groupe.
J'en suis même à envisager de perdurer le type de relation que nous avons Miss Pan et moi : nous nous voyons une semaine sur deux, et nous alternons : deux soirs chez moi, où je fais tout comme si j'étais seul (cuisine, ménage), puis deux soirs chez elle ; ainsi nous vivons dans le respect du style de l'un et de l'autre, sans les contraintes d'en imposer l'un à l'autre. De plus, la séparation d'une semaine sur deux rebooste nos émotions, notre plaisir lors des retrouvailles.
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Plus sérieusement, les choses évoluent et nos désirs aussi. Nous envisageons les choses différemment maintenant. Notamment, je note sans les citer les propos prophétiques de Flibette sur la question des enfants !
Pour moi, le modèle "chacun chez soi" c'est une façon d'éviter les côtés qui nous plaisent moins chez l'autre et finalement de les nier. Y'a surement d'autres raisons, hein, mais, c'est celle qui me semble la plus flagrante.
Sauf que, ben, désolée, mais un couple, c'est pas QUE cui-cui les p'tits oiseaux mais bel et bien deux individus avec leurs qualités ET leur défauts.
C'est vrai ! Evidemment !
Et alors ? En quoi est-ce que cela ne serait pas un mode de vie en couple viable ?
Non, le seul hic, c'est comme Flibette l'a dit, la question des enfants.
Ben comme moi moi je me suis cassé les dents encore fois.
J'arrete de vouloir me caser et je m'en renferme dans mon chateau fort verrouillé à triple tour.
Je ne ressent plus rien et je veux plus rien ressentir.
J'adore ma solitude et j'aimerai bien resté plus seul. Mon besoin d'etre aimé aux oubliettes.
Ca c'est au jour d'aujourd'hui quand je serai passé 30 ans peut etre que ca se calmera.
J'espère pour toi que tu te remettras à avoir envie d'amour !
Oui, il y a probablement l'envie d'être aimé dans la surestimation de la relation amoureuse.
Pourtant, on est aimé par plein d'autres personnes que son amoureux ou amoureuse, non ?
Alors pourquoi vouloir l'être par une seule personne ?
Je précise, c'est une question. Pas une réponse en ce qui me concerne.
Ma question n'était pas de savoir s'il est préférable ou pas de vivre en couple, car on peut, bien sûr, vivre en couple ou pas pour avoir une relation amoureuse.
Mais plutôt de chercher à comprendre pourquoi on y accorde tellement d'importance.
Je me suis mal exprimée, c'est pas ce que je voulais dire. Je ne remettais pas en question l'exclusivité de la relation amoureuse.
Certains parlaient du besoin d'être aimé. Et on l'est par plusieurs personnes : ses amis, ses parents, ses enfants, etc.
Alors, pourquoi avons nous besoin de l'amour exclusif de la relation amoureuse ?
On pourrait tout à fait imaginer le schéma suivant : on a plein d'amis, on est très aimé, très épanoui, on n'a pas peur de la solitude, on sait faire plein de trucs avec plein de gens. On a des relations sexuelles satisfaisantes avec une ou plusieurs personnes, matériellement, on est indépendant.
Et pourtant, on rêve d'une relation amoureuse. Pourquoi ?
Vette, tu relances le débat en précisant ta question.
Pour moi, tu compares deux choses qui ne se comparent pas. Les parents et enfants ont une relation d'amour inconditionnel, car filial. Même s'il y a des cas de rapports sans amour réel, ou perverti, mais c'est une autre histoire.
Les amis apportent l'amitié, pas l'amour. L'amour, c'est l'amitié (au sens noble, pas le copinage) plus le désir sexuel et ce qui gravite autour du sexe (en résumé).
J'estime que même si j'avais de bonnes relations familiales et amicales, en effet cela ne me suffirait pas pas à mon bonheur. Car comme les autres, j'aspirerais à l'amour. Pourquoi ? Ben je crois que la réponse est dans les premiers posts du thread sur la "Vision du couple" : en résumé, c'est à cause de l'idéal amoureux qui est une vision romantique moderne (sur l'échelle de l'humanité, c'est très récent). Avant on ne parlait pas d'amour comme cela.
Alors, selon moi, la question serait : est-ce que ce besoin de la relation amoureuse telle qu'idéalisée dans les siècles modernes est un besoin créé ou était-il latent, ne demandant qu'à être formalisé ?
Je ne sais pas... J'aurais tendance à dire que ce besoin a été créé, comme les religions, par quelques esprits idéalistes avec des arrières-pensées politico-sociales. Mais ceci est un autre débat...
Le malheur de l'être humain c'est de désirer ce qu'il ne posséde pas, son plus grand malheur est de désirer ce qu'il ne peut avoir, le bonheur serait de désirer ce que l'on posséde.
Mais
Désirer c'est vivre, cesser de désirer c'est mourrir.
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C'est à mon avis un des gros paradoxes de l'esprit humain.