ne s'appréhende bien que ce qu'on a soi meme vécu?
Avoir vécu une situation permet vraiment de mieux en comprendre les tenants et les aboutissants lorsqu'une personne de son entourage s'y trouve confrontée.
Un exemple : la mort d'un proche.
Il est certain que celui ou celle qui a vécu la perte d'un enfant sera plus à même de comprendre l'intensité de la douleur la personne à qui ça arrive.
Ce qui n'empêche pas que celui qui ne l'a jamais vécu puisse se projeter.
Le degré d'empathie réside là selon moi : dans la capacité d'un individu à se projeter dans une douleur/un bonheur similaires.
Il faut déjà être capable de se vider de ses propres affects pour "capter" ceux de l'autre... pas facile.
Pourtant, je pense qu'il y a aussi des situations qui s'appréhendent presque "mieux", justement parce-qu'on ne les as pas vécues.
Le regard et le point de vue étant différents, je crois que ça permet une ouverture plus large sur le problème.*
Exemple : quelqu'un de dépressif. Je ne pense pas qu'il faille l'avoir été ou l'être pour le comprendre.
C'est pourtant un phénomène difficile à intégrer quand on "va bien."
Et justement, ça permet peut être d'appréhender le problème sous un angle plus positif.
Celui qui l'aura été dira : "je te comprends, j'ai réussi à m'en sortir pour telle telle et telle raison"
Celui qui ne connaît pas mais se met à la place de l'autre dira : "je ne sais pas ce que tu vis, je ne sais pas tes souffrances, mais je les reconnais et je suis là"
D'autant que les situations peuvent parfois sembler similaires mais être vécues de manières tellement différentes selon les personnalités... d'où le danger du "copier-coller" qui revient à plaquer son vécu sur celui de l'autre, sous prétexte que le problème a été le même.
Oui mais non.
Conclusion : oui, le vécu sert à comprendre, mais attention à ne pas s'amalgammer à l'autre qui fonctionne avec SES ressentis.