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Invité
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« le: 02-04-2007, 14:29 » |
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Ceci est la première tentative de formalisation de la « théorie des phases », bien connue de ceux qui euh... me connaissent.
Attention : cette théorie est descriptive. Elle n'a ni caractère explicatif, ni pouvoir prédictif.
Dans le cadre de notre relation à l'autre (l'autre étant une personne du sexe opposé), nous passons potentiellement par 6 phases. Elles ne s'enchainent pas forcément, et certaines peuvent être hyper courtes, voir absentes dans certains cas. Et puis on parle de phases atypiques à l'occasion, 'fin bref. C'est la théorie des phases et j'en suis l'inventeur.
Je masculinise ou féminise le texte selon mon humeur, mais c'est parce que la théorie des phases est valable pour tout le monde. Lisez attentivement ce texte et posez vous la question : « et moi, je suis en phase quoi ? ».
Phase 1 : plus jamais ça !
C'est une phase qui trouve son origine dans l'enfance. Vous connaissez cette période où vraiment les filles (ou les garçons, c'est selon) ne nous intéressent pas du tout du tout ? Leurs élastiques dans la cour de l'école, les accessoires Barbie qu'elles échangent, tout cela est d'un chiant, spa possible. Seuls vos copains sont importants. La phase 1 stun peu ça. A l'age adulte, elle se produit souvent après une rupture. On a une période plus ou moins longue on on se dit « Marre des filles. Toutes les mêmes. Je ne veux surtout pas en rencontrer une maintenant, juste passer du bon temps avec mes potes ». C'est la phase 1.
Phrases typiques de la phase 1 : - « Mes chaussettes sont trouées et j'emmerde le monde » - « J'te jure je me demande si les filles intelligentes existent » - « La prochaine, je ne lui laisse RIEN passer » - « Allo copain ? Ça te dit un plan resto-beuverie entre mecs ? » « Je vis très bien mon célibat »
Phase 2 : une meuf, une meuf, il me faut une meuf !
Il y a deux façon de décrire la phase 2 : on peut dire que c'est la phase de chasse (un mec, un mec, il me faut un mec) où, en politically correct la phase dans laquelle on est de nouveau « ouvert à une rencontre ». C'est la phase où vous n'entendez plus ce que dit votre meilleur pote parce qu'une fille court vétue est en train de passer derrière lui. Vous avez envie d'aller en boite alors que vous détestez ça. Vous vous inscrivez sur Bitenic. Il vous faut quelqu'un, et vite.
Phrases typiques de la phase 2 : - « 'tain faut que je m'achète des chaussettes neuves, j'ai honte » - « Elle s'appelle comment, déjà, ta soeur ? » - « Putain tu pourrais me présenter quelqu'un... » - « Comme par hasard, quand tu as une meuf elles te matent toutes. Et quand tu en cherches une tu ne prends que des rateaux. Elles le sentent. » - « Franchement, moi la beauté spa ça qu'est important »
Phase 3 : love me in the night
La phase 3 se produit quand la phase 2 s'est bien terminée. On a (enfin) rencontré quelqu'un et vraiment c'est le mec le plus cool et le plus beau de la terre. S'il est vraiment très moche, il a « beaucoup de charme ». En phase 3, on se balade en se tenant par la main. On se roule des pelles devant tout le monde. On a envie d'écrire des poèmes et les fleurs sont belles. La phase 3 est la seule phase où ses chaussettes au pied du lit sont trop mimi. Et vous savez quoi ? Elles sentent bon. En phase 3 les chaussettes de l'homme sentent bon, c'est typique. On se douche systématiquement avant de faire l'amour, après et parfois pendant. On fait l'amour l'après-midi (typique). Les chou, poussin, chérie, amour, mamour, lapin, etc. fleurissent. C'est d'ailleurs souvent dans cette phase qu'on est affublé d'un petit nom que tout le monde trouve ridicule sauf nous. On fredonne des chansons d'amour à deux balles, le coeur gonflé et l'oeil humide. C'est cette phase de l'amour-passion qui fait péter le bide et auquel il faut faire gaffe pour pas que ça devienne problématique (voir phase 5)
Phrases typiques de la phase 3 : - « Chou ? Tu veux que je mette tes chaussettes au sale, mon amour ? » - « Oh non je n'ai pas vraiment de côté, dans le lit » - « Je suis allé te chercher des croissants » - « Je suis bien avec toi » - « Ah si on m'avait dit un jour que nous serions ensemble » - « J'ai envie de toi tout le temps » - « Love meeeee in the niiiiiight » - « Je t'aime »
Phase 4 : la routine
La phase 4 est sournoise. Le basculement de la phase 3 dans la phase 4 est rarement détecté à temps : la routine s'est installée. C'est le moment ou les habitudes naissent. Elle fait la valise. Vous mettez les bagages dans le coffre. Plus personne ne se pose la question : c'est vous qui conduisez parce que c'est comme ça. La vie coule, tranquille et on pense aux fleurs le 14 février, comme tout le monde. C'est la phase la plus difficile à négocier. De sa durée dépend la durée du couple. C'est la phase qui fait flipper Alexandre Jardin. Ses romans décrivent souvent (cf. « Le zèbre ») des tentatives désespérées de passage d'une phase 4 à une phase 3. Or, si ce n'est pas impossible, c'est hachement difficile.
Phrases typiques de la phase 4 : - « T'as encore laissé trainer tes chaussettes au pied du lit, tu pourrais y penser » - « Chéri ou est l'ouvre boite ? » - « À sa place » - « Pas ce soir, je suis crevée » - « Ce soir je sors entre potes/copines » - « Y'a quoi à la télé, ce soir ? »
Phase 5 : c'est la guerre !
C'est le bordel. Elle est conne, spa possible. Il est lourd avec son humour pourri. Il ne fait aucun effort. Il n'écoute jamais ce que je lui dis. C'est l'enfer tout le temps. Et quand ce n'est pas l'enfer, c'est le calme qui précède la tempête.
Phrases typiques de la phase 5 : - « Si tu laisses encore trainer tes chaussettes, elles passent à la poubelle, direct » - « On ne parle plus de rien » - « Toi, t'as tes règles ça se voit » - « Tu fais la gueule. » - « Non. » - « Si, ça se voit » - « T'étais où hier soir ? » - « Tu pourrais éviter de péter au lit, steuplait ? »
Phase 6 : je me casse !
C'est une phase très courte. C'est le moment précis où on prend la décision d'arrêter, où on claque la porte et où tout s'écroule. Elle est souvent suivie d'une phase 1, même si cela ne dure pas toujours très longtemps.
Phrases typiques de la phase 6 : - « Écoute, je pense qu'on va arrêter » - « Je retourne chez ma mère » - « Démerde-toi, moi je me casse » - « On s'engueule tout le temps, splu possible » - « C'est mieux pour les enfants » - « Hey ! Oublie pas tes chaussettes, ducon »
Un des intérêts de la « théorie des phases », c'est que quand elle est exposée dans une soirée, les gens ne peuvent pas ne pas se positionner et positionner les autres. Y'a des « oulah toi tu nous fais une phase 3 typique », des « moi je suis en phase 2, clairement ». Bref, les phases 2 se repèrent entre eux, et des basculements en phase 3 peuvent s'opérer.
Un autre intérêt, c'est qu'il suffit de dire « je suis en phase X » et tout le monde comprend où vous en êtes. Pas besoin de parler des chaussettes, c'est clair pour tout le monde.
J'insiste sur le fait que le déroulement des phases n'est pas séquentiel, ni systématique. On peut faire des « phase 2-phase 1-phase 2 », des « phase 3-phase 2-phase 3 », mais certains séquences sont impossibles. On ne peut pas passer de la phase 2 à la phase 6, par exemple, et pour cause. Ni de la phase 3 à la phase 1 sans passer par une autre phase. 'fin bref.
Moi je suis en pleine phase 3, la meilleure. Et vous ? Vous en êtes où ?
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