Histoire impossible

[rv]

ben zyva 

C'est partit.


Bon je me centre et je me jette à l'eau, soyez indulgent...


Jour de fête pour Mr. B, il avait pensé toute la semaine à sa visite hebdomadaire à la boucherie du village où il avait ses petites habitudes. Il avait flashé sur l'employée qui était accessoirement la femme d'un schtroumpf de la gendarmerie du coin. Son pêché mignon, le steak tartare, lui servait d'alibi pour de fugaces rencontres. Elle lui faisait penser à Diana, la morue siliconée de la première saison de l'île de la tentation avec ses formes dignes d'une vraie poupée. Lui serait en quelque sorte son Brandon, rendu autant célèbre par son pagne en feuille de palmier lui servant de cache sexe, que par son QI digne d'une poule.

Pour l'impressionner il avait décidé de casser sa tirelire et troquer sa 4l Savane collector contre une Dacia Logan flambant neuve, après moulte attente (ben voui ma bonne dame, la Roumanie c'est pas la porte à côté !) le grand jour était aujourd'hui.

Il savait qu'il ne lui était pas indifférent, il avait décidé de lui déclarer sa flamme, mais timide comme il était il lui avait écrit sa déclaration sur un post-it de la même couleur que ceux utilisés à la boucherie. Il se voyait déjà rouler dans les foins avec elle, c'était décidé après un lent effeuillage ils croqueraient le fruit défendu comme l'avaient fait Adam et Eve.


Vache mais c'est pas évident ce truc...


Allez la liste: "couvée de singes en plein vol", "tartiflette", "macramé", "pisse mémé", "bonze", "monocle", "profonde", "clé de 12" , "latex"

[Fred]

La recette de la tartiflette au latex
ou La véritable histoire de Grand Ma Pan

Il était une fois un jour que j'étais petit, ben j'étais pas grand. Ma mémé, que certains appelaient Grand Ma Pan (y en a même qui l'appelaient Grand Pan Ma voire Groupama même que je comprenais pas pourquoi ça les faisait rire), ou Mémé Pan. Mais moi je l'appelais tout simplement Mémé. Je l'aimais bien Mémé. Elle était pas toujours gentille avec les autres, mais avec moi elle était toujours gentille. J'aimais bien quand elle faisait la cuisine, parce que je pouvais l'aider. Maman me laissait jamais l'aider, mais Mémé oui. Ca énervait Maman, mais Mémé elle disait que c'était bon pour moi. Elle était gentille Mémé, je l'aimais bien.
Un jour, Mémé m'a dit :
- tu veux m'aider à faire une tartiflette ?
- oh oui !... Dis Mémé !
- quoi ?
- c'est quoi une tartiflette ?
- tu vas voir, c'est très facile à faire et très bon à manger.
- hummm...
- bon, apporte moi la clé de 12
- oui Mémé !... Tiens Mémé !... Mais c'est pour quoi faire ?
- tu vas voir...
Et j'ai vu ma Mémé aller chercher une boîte métallique et l'ouvrir d'une manière très habile avec la clé.
- c'est quoi dans cette boîte Mémé ?
- c'est mon petit secret Peter ! Mon petit secret...
La boîte était profonde : j'ai aperçu un trousseau de vieilles clés rouillées, un monocle, une cordelette en macramé, une epsèce de gobelet en bonze, mais surtout mes yeux brillaient d'enthousiasme devant le canif au manche en bois gravé.
- dis Mémé !
- quoi Peter ?
- il est drôlement beau ce canif !
- tu le veux ? me dit-elle avec un air malicieux
- oh oui ! oh oui ! je peux dis ? dis-je en tendant la main pour prendre le canif...
- mais oui, mon grand ! Je te le donne... Je vais te raconter son histoire...
- il a une histoire ?
- bien sûr, tous les vieux objets ont une histoire. Ce canif, il appartenait à ton grand-père...
- il était à Pépé ?
- oui, c'était son premier canif qu'il avait reçu en cadeau de son père pour ses dix ans...
- quand est-ce que j'aurais dix ans moi aussi Mémé ?
- bientôt mon grand, bientôt... me dit-elle les yeux ne me regardant plus, plongés dans ses souvenirs...
Pendant ce temps, j'admirais ce magnifique objet, le manche ayant été taillé visiblement à la main. Il y avait des signes à côté d'une fleur gravée dans le bois.
- Dis Mémé
- ... Oui ? dit-elle après un moment
- Qu'est-ce que ça veut dire ces signes ?
- Ce sont les initiales de ton grand-père
- ah ?... c'est quoi des initiales ?
- ça représente son nom...
- ah ? dis-je sans bien comprendre... Et c'est quoi son histoire ?
- eh bien c'est avec ce canif que ton grand-père m'a fait comprendre son amour pour moi, lorsque nous n'avions que dix ans et moi 7 ans.
- comment ?
- il a gravé un coeur sur le tilleul au fond du jardin et y a mis nos initiales, nos noms quoi...
- ah... et vous vous êtes aimés dès ce moment là ?
- oui, mon petit. Et ça n'est pas fini tu sais...
- mais il est mort Pépé...
- oui, mais nous nous aimons toujours tu sais...

Sur ce, Maman est entré dans la cuisine en ruminant, mais en nous voyant elle s'est écrié :
- qu'est-ce que tu lui racontes au petit là ?
- mais rien...
- si ! j'ai bien entendu, tu vas pas nous le perturber plus qu'il n'est avec tes vieilles histoires !
- t'inquiète, je vais pas lui raconter comment il a été conçu, tel une couvée de singes en plein vol par des macaques !
- fais pas chier la vieille ! a dit Maman à Mémé en la frappant au visage par une grosse claque
- Maman ! Ne fais pas de mal à Mémé ! Elle est gentille Mémé ! Pis c'est Mémé quoi ! Vas y, frappe moi, mais pas elle, c'est pas de sa faute...
- t'en veux encore toi ? t'as pas eu ta dose de mornifles pour aujourd'hui ? a dit Maman en me giflant aussi

[Fred]

... alors la liste...
j'ai besoin de me sortir de cette histoire...
Je reviens...

[Fred]

kway, caddie, capote, Calogero, kaputt, caravane-sérail, Cardiff, cajun, cajoler.

Bonne histoire !

[Fred]

Plus personne ?

[qqqqqqqqqq]

faut dire que tu y as été fort avec ta liste : si tu nous montrais ce que tu pourrais en faire ?

[Fred]

faut dire que tu y as été fort avec ta liste : si tu nous montrais ce que tu pourrais en faire ?

Tu crois que c'est pour ça ? Hum... Y a pourtant des balèzes ici, enfin j'croyais... Hot, So ?

Sinon, ben je vais faire quelque chose...

[qqqqqqqqqq]

ils se sont peut etre endormis sur leurs lauriers; à voir

[Fred]

Récit de la demi-finale de la coupe du monde de rugueby
ou la véritable explication de la défaite des Bleus face aux XV de la rose

Eh ouais, les Bleus ont perdu face aux joueurs du XV de la rose dans la demi-finale de la coupe de monde de rugby !
J'imagine que vous êtes tous au courant...
Mais je suis sûr que vous ignorez la véritable explication.
Ben ouais, vous croyez quand même pas que c'est parce qu'ils ont été moins bons que ces tantouzes quand même !
A d'autres ! Non !
Mais moi je la connais la vraie histoire !
Vous voulez la connaître ? Allez, j'vais vous l'dire, mais le répétez pas, hein ?

Cardiff, samedi 6 octobre 23h17 :
Les Bleus ont vaincu et avec quel panache les All Blacks, ces Néo Zélandais pourtant favoris n'arriveront pas encore à la gagner cette coupe ! Elle est pour nous !! Allez les petits, rendez-vous dans une semaine face aux Anglais, et chez nous cette fois !

Saint-Denis, samedi 13 octobre 10h32 :
Le réveil n'a pas sonné !!
Fuck fuck fuck fuck ... fuck fuck fuck fuck fuck !
J'm'habille à toute bringue, j'vais être en retard ! Laporte y va m'engueuler !!!!
J'enfile mon jean et un sweat sur mon short et mon tee-shirt, j'gagnerai du temps dans le vestiaire comme ça.
Dehors, sous la bruine :
"Merde, quel temps pourri ! Et j'ai pas mon kway !
En plus c'est moi qui suis de corvée pour acheter les sandwiches de l'équipe, p'tain ! Allez zou !"
Et me voilà que j'entre rapido dans une superette de quartier. Le caissier me dévisage...
"Merde, faudrait pas qu'y m'reconnaisse, y va vouloir discuter ou que j'lui signe un autographe !"
J'me faufile entre deux vieux qui comparent deux boîtes de raviolis et un afro qui tient une barquette de poulet cajun. Arrivé dans le rayon sandwiches, je le trouve au trois quart vide :
"Et merde !"
Et là, revenant vers la caisse, le black avec son poulet me donne une idée :
"Et si j'achetais au traiteur antillais qu'est à deux minutes à pieds !"
Je ressors, non sans difficulté, bouscoulant une bonne femme poussant son caddie débordant de chips, bières et autres victuailles, visiblement pour la soirée télé pour son mari et ses potes (vraiment bonne la femme !). La jeune derrière elle, écoutant la dernière chanson de Calogero dont on ne peut qu'entendre les notes criardes saturant les oreillettes, me crie dessus :
"Eh ducon ! fais gaffe !"
J'y réponds même pas, j'ai pas le temps !
Mais v'la t'y pas que l'ado de devant, perdant la boîte de capotes qu'il tentait de dissimuler pour passer sans payer, se baisse pour la ramasser ! Je le heurte et tombe à la renverse avec lui !
Je m'énerve, le repousse et me relève rapidement. Il commence à y avoir un ameutement autour de la caisse. Un mioche, genre rejeton d'un an ou deux, se met à crier puis à pleurer. Sa mère tente de le calmer en le cajôlant, tout en me lançant un regard assassin... Le vigile s'approche et tente de me maîtriser.
"Ah bordel de merde ! Mais lâchez moi bon sang !"
Ne me retenant plus, je me débats et me libère rapidement :
"Laissez moi ! Sinon j'vais en mettre deux ou trois par terre kaputt !

Finalement, plus qu'à la bourre, j'ai pris des sandwiches au poulet préparation cajun au traiteur antillais.
Mais les ennuis ne se sont pas arrêtés là : l'après-midi on l'a tous passé dans les chiottes et quand l'heure du match est arrivée, ben vous connaissez la suite !

PS : Du coup, on n'est pas allé fêté notre victoire au Caravan Sérail, la discothèque qu'on avait réservée pour nous et nos invité(e)s...

signé : le joueur de l'équipe de France qu'était chargé de ramener les sandwiches ce jour-là, mais l'histoire n'a pas retenu son nom...

[qqqqqqqqqq]

    tu es vraiment doué pour ce genre de défi

[pilouface]

il manque plus qu'un nouvelle liste de mots 

[Nana]

il manque plus qu'un nouvelle liste de mots 

marque-page ; histoire ; photocopie ; ordonnances ; balais ; Monaco ; oreillés ; Star Academy ; PSP ; littérature.

[pilouface]

je m'occuperais de ca demain avec grand plaisir

[pilouface]

Enfin une soirée tranquille, sans corvée à faire.
Après cette semaine d’enfer, où je ne trouvais même pas le temps de passer le balais, je pouvais enfin me poser quelques heures pour finir ce bouquin qui me tenait tant cœur.
A croire que tous les gens du quartier étaient tombés malade en même temps. L’épidémie de gastro laissait une trace dans la ville qui ne pouvait être ignorée. Les ordonnances s’amoncelaient et enfin après deux jours de classement, je pouvais enfin respirer et finir à l’heure.
En fermant la pharmacie, je m’aperçus qu’il y avait un match ce soir au parc. Les embouteillages arrivaient dans ma rue, ce qui est toujours un signe de rassemblement d’hormones mâles. Je ne comprendrais jamais pourquoi tant de passion pour un sport, mais bon, il en faut pour tout les goûts. Le point positif était que je pouvais traverser la rue sans trop regarder, les voitures étant quasiment arrêter pare choc contre pare choc. L’énervement de tous était palpable dans l’air et je me dépêchais afin d’éviter à mes oreilles les différentes insultes qui commençaient à pleuvoir d’une voiture à l’autre.
Plongé dans mes pensées je pressais le pas pour vite me réchauffer dans mon cocon, quand un adolescent me percuta. Son attention prise dans sa psp, il ne m’avait pas vu. Le choc ne fut pas très violent mais sa psp tomba et explosa sous le choc.
«  Ahhh salop, t’aurais pu faire gaffe!!! »
« Mais ça va pas, vous n’aviez qu’à regarder devant vous au lieu de perdre votre vue sur un  écran. »
« T’as intérêt à me rembourser vieux con. »
« La politesse n’est pas de rigueur avec vous, et c’est bien dommage car cela est bien mieux pour demander quelque chose, surtout quand la responsabilité est commune. Je veux bien faire un geste pour vous montrer ma bonne volonté, mais il ne faudra pas en exiger plus. »
Je lui tendis un billet de 20€ qui traînait dans ma poche.
Il me regardait avec des yeux tout rond, étonné de ma réaction. Il prit le billet et rouge de confusion et repartit, non sans avoir ramassé les morceaux de sa console.
« Ouf, j’ai cru qu’il allait faire des siennes pour que je me montre plus généreux de sa bêtise. Il faut vraiment que je finisse d’avoir assez d’argent pour m’installer à Monaco. Au moins, j’aurais plus de chance d’éviter ce genre de mésaventure. »
Je fis plus attention pour les derniers 100m qu’ils me restaient à parcourir. Et je compris pourquoi l’embouteillage. Ce n’était pas pour un match. Un camion remplis d’oreillers avait perdu son chargement en plein rue et son conducteur essayait tant bien que mal de réparer sa bévue, vu le nombre de plumes au cm² il était pas prêt d’arriver.
Je passais la porte de mon chez moi et pu enfin décompresser. Mais c’était sans compter sur le courrier. Les impôts me redemandaient encore un justificatif pour la femme de ménage.
Je fis vite fait la photocopie de son contrat de travail avant de me faire réchauffer mon dîner.
En attendant qu’il soit prêt je mis la télé histoire d’avoir un fond sonore. Malheureusement pour moi, la star ac  recommençait son œuvre de lobotomisation des masses. Je changeais de chaîne et tombait sur un reportage sur les Seychelles, enfin un peu de paix dans ce monde tourmenté. Mon repas aussitôt mangé, je pu enfin me plonger dans mon bouquin.
Pas de la grande littérature, mais bon, au moins il faisait son office, me permettre de m’évader en compagnie de Raoul Razorback et de Michael Pinson. Je posais le marque page sur le guéridon de ma grand-mère et pu enfin partir loin de tout ce petit monde.
La fin de la trilogie, enfin, m’apprit que j’étais le dieu suprême créateur de tout. Quelle surprise, quel pouvoir ignoré j’avais entre les mains. Cela me remonta le moral pour les jours  venir.
Ce Werber, il aura toujours la façon de me faire voir le monde sous un autre œil…

[pilouface]

cote, déposer, domino, extérieur, galet, initier, médical, néoclassique, sangsue, radicalisme