Le lâcher-prise

[lénita]

Bon, je me rebondis dessus, ainsi que sur Nana (mon rêve  ) et lance un nouveau sujet ...

moi, je ne fais pas de bruit du tout ... mébon, comme chacun commence à le savoir, j'ai une lacune certaine en "lâcher-prise" ... Nana, si tu donnes des cours, je prends 

Son corps est un livre ouvert, lacher prise est une expression inventée pour elle. Et qui lui va si bien.

J’ai un petit souci pour te répondre Léni. En effet, tout ça me paraît tellement évident, que je ne sais pas exactement ce qu’est ce fameux « lâcher-prise » pour vous et je ne sais pas trop où se situe les limites des autres.

C'est quoi le lâcher-prise ?

Arrivez-vous de manière régulière (si pas à chaque fois) à vous déconnecter de la réalité pour uniquement apprécier le moment présent ? Quelles sont vos "techniques" ou bien comment cela se passe-t'il ?

Je sais que la tradition voudrait que je m'y colle la première, mais ... je n'ai rien à dire à ce sujet. C'est à peine si j'arrive à éviter les crampes tellement je suis crispée.

Donc, je prépare mon carnet de notes et attend vos réponses ...

[cynicstrip]

Lâcher prise, c’est s’autoriser à être en communion avec son ou sa partenaire, s’abandonner mutuellement, évacuer toutes les pudeurs,  évacuer tous les complexes (concevoir que ce qui d’ordinaire nous met mal à l’aise, puisse être désirable finalement et surtout désiré par l’autre) et ne rien exclure du domaine du plaisir. On s’en remet à sa ou son partenaire, ou perd toute notion du temps, les barrières sont tombées et le corps exulte dans un plaisir unique, une décharge d’adrénaline, attention drogue dure. Mais qu’est ce que c’est bon !!!

Enfin je l’ai ressenti comme ça, une démarche cérébrale et de confiance qui finalement libère le corps de la culpabilité du plaisir et des tabous. Ca peut paraître hors de propos dans ce sujet, mais c’est précisément la raison pour laquelle je mets des capotes en toutes circonstances tant que toutes les vérifications d’usage n’ont pas été faites. Un moyen de ne pas me poser de question métaphysique pour pouvoir me laisser aller totalement au plaisir, sans autre risque que celui de découvrir « complètement » quelqu’un. C’est une émotion s’abandonner.

[Flibette]

Je rejoins assez ce qu'évoque Cynic, surtout concernant la mise de côté des aspects corporels...

Je n'ai pas de recette miracle.

Lorsque Chéri et moi faisons l'amour, je me laisse aller. Je profite de ses doigts qui parcourent mon corps. Je les sens se poser un à un sur ma peau et le reste ne compte plus. De même lorsque ma bouche vient à se poser sur lui, c'est seulement ce qu'elle perçoit qui m'importe.

Etrangement, il s'agit à la fois de lacher prise et d'une intense concentration sur les sensations que je peux ressentir et faire ressentir.


Il m'est difficile de décrire l'ultime lacher prise qu'est celui de l'orgasme... Après coup, je peux décrire ce que j'ai ressenti mais, sur le moment même, je ne suis plus vraiment là... Je n'ai plus aucun contrôle et je suis comme coupée du monde. Une sorte d'immense court-circuit qui anéantit toute pensée et toute perception du monde extérieur, je ne contrôle plus grand chose, si ce n'est mes cris lorsque je n'ai pas d'autre choix, eut égard à mon fils qui dort dans la chambre à côté, par exemple...
Mon partenaire est là et c'est évidemment grace à lui que je parviens à cet état mais, c'est un moment de grande solitude. C'est très étrange, n'est-ce pas?