Instinct maternel, je ne sais pas. Encore que, d'un point de vue ontologique (je ne suis pas certaine du terme), doit bien y avoir quelques éléments de réflexion (j'avoue, j'ai la flemme de chercher!).
Pour ma part, je parlerais peut être plus d'un sentiment maternel, d'une consicence de l'état de mère (voire le post d'une autre.)
Peut être que je me trompe, mais pour moi, la notion d'instinct renvoie à ce que l'on pourrait nommer "inné". En d'autres termes, être capable de savoir quels gestes faire dans telle ou telle situation lorsque l'on devient mère et que l'on a pas d'expérience des nouveaux-nés. Comme ci ces gestes étaient inscrits en nous.
J'ai plus la sensation que nous aprenons au contact de nos bébés. Nous faisons les bons gestes par exérience et en prenant conscience de notre nouveau statut.
La vague d'amour que décrit Triba n'est en effet pas systématique et nous avons eu qq témoignages qui le montrent. Je pense qu'on n'est pas mère d'emblée mais qu'on le devient et que tout cela est conditionné par notre vécu de la grossesse et notre passé (oui, je sais, la Freudienne, arrête de radoter!)
D'un point de vue plus pragmatique et du comment que ça s'est passé pour moi:
Grossesse presque comme sur des roulettes: pas de nausées, juste une terrible envie permanente de dormir et une sensibilité emotionnelle accrue (une mouche qui pète me faisait pleurer, c'est dire...) Beaucoup de joie et de bien être tout au long de cette grossesse dont je garde des souvenirs très forts (je "savais" avant le test, fringales de saumon fumé, première eccho, premiers mouvements, etc.) Fin de la grossesse un peu moins drôle avec hospitalisation et déclenchement de l'accouchement pour le lendemain matin parce que bébé était en souffrance et que j'enflais à vue d'oeil.
Bref, après avoir vu le coeur de mon fils jouer aux montagnes russes modèle gigantesque comme chez les ricains, m'être préparée à subir une éventuelle césarienne, le moment où je l'ai senti sortir de moi a été un soulagement sans nom. Il s'est mis à pleurer après moi, le coquin!
Dès lors, j'ai été la mère de mon fils (on ne rigole pas sur l'expression, merci, c'est fait exprès!
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Les gestes je les connaissais pour m'être occupée de quelques autres nouveaux-nés. Mais, là, c'est vrai qu'il y avait quelque chose de différent. Il ne s'agissait pas d'une notion d'instinct mais bel et bien de ce sentiment d'être mère.