de Belgique pour ceux qui sont intéressés ...
Moyen-Age Les tensions grandissantes entre, d'une part, marchands et artisans, et, d'autre part, comte de Flandre et roi de France, débouchent sur la bataille de Courtrai, en 1302
* (la bataille des Eperons d'or). Les artisans, regroupés en métiers, en sortent victorieux, et prennent, en Flandre, le pouvoir dans l'administration des villes. Dans le Brabant, le pouvoir communal reste aux mains de la classe dominante. Dans la principauté de Liège, l'autorité du prince-évêque est fortement limitée, au profit des institutions communales, dirigées par les métiers.
Au XVe siècle, toutes les régions de l'actuelle Belgique passent sous l'autorité des ducs de Bourgogne, à l'exception de la principauté de Liège. Les ducs limitent les pouvoirs des grandes villes flamandes. Ils créent des institutions chapeautant l'administration et la justice, mais les régions préservent pour une grande part leur autonomie.
Au XIVème siècle, la plupart des territoires belges sont plus ou moins indépendants. A la fin du XIVème siècle, ils passent, un par un, sous la domination de la maison de Bourgogne. L'Etat bourguignon n'est pas un état unitaire, mais bien un assemblage de régions disposant chacune d'institutions et de règles propres. Elles sont rassemblées sous l'autorité du duc de Bourgogne, seigneur local de chacun des fiefs, pris séparément. Les autorités locales sont très attachées à la spécificité de leur région et tentent, autant que possible, de contrer l'ingérence du duc.
Dans chaque région, la politique est le résultat d'une concertation entre le duc et les Etats. Les Etats forment une assemblée où siègent les délégués des principaux groupes sociaux. Généralement, les trois ordres sont représentés : la noblesse, le clergé et le tiers état. Ce dernier se compose presque exclusivement de citadins. Chaque ordre se prononce séparément pour voter un projet.
En Flandre, les Etats ne disposent, en fait, que d'une fonction symbolique. Le vrai pouvoir est entre les mains des représentants des "quatre Membres de Flandre" : les villes de Bruges, Gand, Ypres et le Franc de Bruges (région agricole prospère située au nord-ouest de Bruges).
Malgré la structure des trois ordres, le pouvoir des Etats en Brabant est aussi exercé par les villes, principalement par Bruxelles, Louvain, Anvers et Bois-le-Duc.
Dans les provinces plus rurales de Wallonie, le Hainaut, le Namurois, le Luxembourg, c'est la noblesse qui détient la suprématie.
La principauté de Liège n'a appartenu que très brièvement à la maison de Bourgogne, entre 1468 et 1477. Ici également, la composition des Etats suit le schéma classique des trois ordres. Les Etats, avec le prince-évêque, forment le Sens du Pays. Après les nombreux conflits qui opposent, au XIVème siècle, le prince et l'élite au peuple, le Sens du Pays élargit ses compétences aux domaines suivants : la législation, les impôts, la guerre et la justice. Dès 1373, cette dernière compétence s'exerce devant le Tribunal des XXII, désigné par les Etats. A Liège également, l'influence des villes dans les Etats est prépondérante.
La période française (1794-1815)En 1792, les Pays-Bas autrichiens et la principauté de Liège sont envahis par les troupes républicaines françaises. L'année suivante, ces territoires sont reconquis par les Autrichiens. Une nouvelle campagne militaire française repousse définitivement l'armée autrichienne. Les territoires annexés sont soumis aux mêmes lois et institutions républicaines qu'en France.
Lorsque Napoléon s'empare du pouvoir, la Belgique est intégrée dans l'empire français. L'empereur met en place un nouveau cadre juridique de droit civil : le code Napoléon. Ce code servira de modèle au futur code civil belge.
Durant la période française, la révolution industrielle gagne nos régions. Depuis la Grande-Bretagne, des machines à vapeur sont introduites clandestinement en Belgique. Les usines se construisent, parfois avec l'aide d'immigrés britanniques. La Wallonie devient la région la plus industrialisée du continent européen. Gand est la seule ville industrielle de Flandre. Le port d'Anvers tire profit de l'occupation française, grâce à la levée du blocus néerlandais.
Le gouvernement français instaure le service militaire obligatoire. De nombreux Belges sont enrôlés, contre leur gré, dans les armées impériales. Sous le régime napoléonien, la liberté politique est inexistante. En Flandre, l'usage de la langue néerlandaise est réprimé et les publications dans cette langue sont interdites.
En 1815, la défaite de Napoléon à Waterloo met fin au régime français.
La période néerlandaise (1815-1830)Après la défaite de Napoléon, les alliés décident, lors du Congrès de Vienne, de créer un Etat tampon au nord de la France. Les Pays-Bas du nord et du sud, ainsi que la principauté de Liège, sont réunis en un seul Etat : le Royaume-Uni des Pays-Bas. Guillaume Ier d'Orange en devient le souverain.
Guillaume Ier stimule le développement industriel de la Belgique. Il soutient la mécanisation de l'industrie, améliore l'infrastructure des moyens de communication et offre un soutien financier aux entrepreneurs. Les grands industriels wallons et gantois appuient sa politique. L'industrie rurale non mécanisée de Flandre souffre, elle, de la concurrence des grandes usines et l'insatisfaction s'installe.
L'église catholique soutient l'opposition dans les campagnes, car elle refuse d'accepter un souverain protestant. De plus, Guillaume Ier essaie de réduire le pouvoir de l'Eglise, ce qui renforce encore la méfiance de celle-ci.
Au niveau politique, le roi est autoritaire. Les libéraux demandent un gouvernement composé de ministres responsables, mais le souverain refuse. En Flandre, Guillaume Ier veut imposer le néerlandais comme langue officielle. Cette mesure contrarie les jeunes classes supérieures wallonne et flamande francophone, qui se sentent menacées dans leur carrière.
En 1828, les catholiques et les jeunes libéraux s'unissent et signent un programme commun. Dans les Pays-Bas du sud, les tensions grandissantes vont déboucher sur une scission d'avec le nord, et sur la création d'un Etat belge indépendant.
Aperçu historique général de la Belgique indépendante (de 1830 à nos jours)Les provinces belges et néerlandaises sont réunies en un seul Etat au cours du Congrès de Vienne de 1815. La Belgique passe alors sous la direction du monarque hollandais, Guillaume Ier. Bien que sa politique économique soit favorable à la bourgeoisie belge, des protestations s'élèvent rapidement. Ainsi les catholiques protestent contre l'ingérence de Guillaume Ier dans les affaires religieuses et les libéraux contre le manque de libertés. En 1828, la bourgeoisie catholique et libérale de la future Belgique s'unissent pour élaborer un programme commun d'exigences. C'est ce qu'on a appelé l'unionisme ou l'alliance diabolique.
Le 23 septembre 1830, la révolution éclate à Bruxelles. Les rebelles bruxellois reçoivent l'appui de volontaires venant de l'extérieur de la ville. A la suite de cette révolution, la Belgique se sépare des provinces du nord. Le Gouvernement provisoire déclare l'indépendance, le 4 octobre 1830, et le 3 novembre de la même année 30.000 électeurs censitaires élisent le Congrès national. Ce Congrès approuve, le 7 février 1831, une constitution très progressiste pour l'époque.
Une conférence diplomatique sur l'avenir de la Belgique s'ouvre à Londres le 4 novembre 1830. Les grandes puissances reconnaissent la séparation de la Belgique et des Pays-Bas. Léopold de Saxe-Cobourg devient le premier roi des Belges en 1831. En 1865, son fils Léopold II lui succède. Sous leurs règnes, la Belgique devient la deuxième puissance industrielle. Afin d'assurer l'approvisionnement en matières premières et de garantir par conséquent l'indépendance économique, les deux souverains ont financé diverses expéditions coloniales. Ce n'est qu'à la fin du 19ème siècles que les tentatives sont couronnées de succès. Léopold II soutient activement les expéditions de Henry Stanley dans les territoires congolais. Stanley conclut avec les chefs de tribus locales des accords qui mènent à une confédération d'Etats. A l'origine, le gouvernement belge et le parlement n'ont rien à voir dans cette affaire. Léopold II, premier occupant d'Afrique centrale, jouit d'une position forte à la conférence de Berlin, en 1884. Ses exigences sont reconnues. En 1885, le parlement belge l'autorise à devenir chef d'Etat du Congo, qui n'est cédé à la Belgique qu'en 1908.
Malgré la politique de neutralité imposée à la Belgique par les grandes puissances, notre pays n'est pas épargné pendant la première guerre mondiale. L'armée belge, sous les ordres d'Albert Ier, n'est pas de taille à affronter la super-puissance allemande. Elle arrête néanmoins les Allemands devant l'Yser. La Belgique payera un lourd tribut lors de la première guerre mondiale. La région du front de l'Yser est particulièrement touchée.
Des années difficiles suivent la première guerre mondiale. Le malaise économique international est perceptible en Belgique également. Le danger vient encore de l'Allemagne, où Hitler a pris le pouvoir. A partir de 1936, la Belgique mène à nouveau une politique de neutralité, mais, cette fois encore, l'Allemagne envahit la Belgique, en mai 1940. Après 18 jours de combat, Léopold III décide de capituler. Cette décision entraîne une rupture avec le gouvernement et est à l'origine de
la question royale qui surgit après la libération. Léopold III est contraint d'abdiquer en faveur de son fils Baudouin Ier. Ce dernier reste sur le trône jusqu'à sa mort, le 31 juillet 1993. Le Roi Albert II monte sur le trône, le 9 août 1993. Il est le sixième roi des Belges.
* à la même époque à Bruges ...
Les Mâtines brugeoises